L’identification rapide des espèces facilite la lutte contre le commerce illégal d’espèces protégées
19 février 2015, Rome – Les requins peuvent désormais se mouvoir plus sereinement dans les océans et les mers grâce à un nouveau logiciel élaboré par la FAO pour l’identification rapide des différentes espèces en fonction de leurs nageoires.
Le nouveau logiciel iSharkFin sert à protéger les espèces de requins menacées et à lutter contre le commerce illégal des ailerons de requin.
Il constitue un outil pratique pour les douaniers et les inspecteurs sur les marchés de poissons ainsi que pour les pêcheurs qui répugnent à capturer les espèces protégées, indique Mme Monica Barone, qui a dirigé l’équipe du Département des pêches et de l’aquaculture de la FAO chargée du développement du logiciel.
Le travail sur ce projet a débuté en 2013, après que cinq espèces de requins ont été ajoutées à l’annexe de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES).
Comment fonctionne iSharkFin
Le système est basé sur des techniques d’apprentissage automatique et offre une expertise aux inspecteurs portuaires, aux agents des douanes, aux inspecteurs des marché et aux commerçants de poissons qui n’ont pas la formation requise en taxonomie.
Une fois la photo du requin téléchargée, l’utilisateur choisit quelques caractéristiques de la forme de la nageoire et identifie un certain nombre d’autres caractéristiques. Un algorithme compare alors les informations aux données insérées dans la banque de mémoire et permet ainsi l’identification de l’espèce du requin. Le processus prend environ cinq minutes. La FAO élabore aussi une application iSharkFin pour tablette ou smartphone, élargissant ainsi la portée et l’utilisation potentielle du logiciel.
Jusqu’à présent, iSharkFin peut identifier 35 espèces de requins en fonction de leur nageoire dorsale respective (il s’agit de la nageoire emblématique située au sommet de la colonne vertébrale du requin) et de sept nageoires pectorales inférieures.
Plusieurs types de nageoires ont été répertoriés dans le cadre du commerce international. D’autres types seront ajoutés dans la banque de données au fur et à mesure, mais vu que certaines espèces deviennent assez rares, il faut un certain temps pour recueillir un ensemble de données suffisamment complètes.
Le logiciel a été développé par la FAO en collaboration avec l’Université de Vigo en Espagne. La CITES et le Gouvernement du Japon ont fourni un soutien financier.
Une question de survie
L’introduction d’iSharkFin aide les pouvoirs publics à lever le voile sur le halo de mystère qui entoure depuis pas mal de temps l’ampleur réelle de la pêche mondiale au requin.
Les estimations sur le nombre de requins tués varient énormément. Une nouvelle étude suggère un chiffre probablement supérieur à 73 millions, soit plus de 6 pour cent du stock total chaque année. Ce nombre dépasse le taux considéré comme soutenable pour une espèce peu prolifique et qui tarde à arriver à maturité. Il est d’ailleurs quatre fois plus élevé que le chiffre enregistré dans les données de la FAO. Celles-ci sont établies sur la base de statistiques de production officielles.
Cette différence surprenante est souvent attribuée au « shark finning », une pratique infâmante consistant à capturer les requins, à leur couper les ailerons et la nageoire caudale puis à les rejeter à la mer où ils meurent. De nombreux pays ont déclaré cette pratique illégale et soulignent que les nageoires ne peuvent faire l’objet du commerce que si toute la carcasse du requin est ramenée sur la berge.
L’utilisation d’iSharkFin devrait permettre une meilleure compréhension de l’écart entre les données disponibles sur les tueries de requins et la réalité concrète dans la mesure où les données sur les nageoires photographiées peuvent être utilisées pour extrapoler le volume présumé et le poids de l’animal, permettant ainsi d’extrapoler le volume global de la pêche au requin, précise Mme Barone.
Les défis de la gestion efficace des zones situées en haute mer, notamment la pêche responsable et la conservation des espèces en péril, font l’objet, cette semaine, d’un atelier de haut niveau qui se tient au siège de la FAO, à Rome.
130 incidents présumés résultant d’une interaction Homme Requin ont été étudiés. Après examen, 72 de ces incidents représentent des. «Attaques non provoquées»
« Attaques non provoquées » sont définies comme des incidents où une attaque sur un homme en vie par un requin qui se produit dans son habitat naturel, sans provocation de l’homme sur le requin.
« Attaques provoquées » : attaques résultants d’une interaction provoquée par l’homme c’est-à-dire quand un humain initie un contact physique avec un requin, par exemple, un plongeur mordu après avoir attrapé un requin, les attaques contre les pêcheurs (pêche sous marine) et impliquant le fait que les requins se nourrissaient, les morsures suite au décrochage ou l’enlèvement d’un requin d’un filet de pêche, etc.
Données de ISAF (International Shark Attack File) entre 2005 et 2014
3 décès dans le monde pour l’année 2014,ce qui porte la moyenne sur 10 ans à 6 décès par an
et 8 décès par an sur 5ans
Données de ISAF (International Shark Attack File) entre 2005 et 2014Données de ISAF (International Shark Attack File) entre 2005 et 2014Données de ISAF (International Shark Attack File) entre 2005 et 2014
Nous présentons nos condoléances, et nous associons à l’immense tristesse de la famille de Talon.
Après son tragique accident, la préfecture a enclenché la procédure post attaque pour une durée initiale de 72 heures;
Cette pêche qui s’assimile à une opération aveugle de représailles, vient être reconduite pour une nouvelle durée de 72 heures.
Pour justifier cette reconduction, les pêcheurs et la préfecture nous disent « il y a des requins partout, on a jamais vu ça»
Il est fait état d’une présence hors norme de tigre et bouledogues mélangés qui interpelle les scientifiques habitués depuis quatre ans ce que les tigres soient essentiellement au large et que ces deux espèces ne cohabitent pas.
La baie d’Etang Salé serait envahie de requins déchaînés. on parle d’hameçons tordus, de bateau attaqué.
Que s’est-il donc passé?
Le premier requin n’a été pris qu’au bout dans le jour et demi de pêche post attaque.
Il y avait donc très peu de requins sur zone au début de la pêche
Mais quatre bateaux ont appâté à tout va ,
On a installé des drums lines, donc des appâts odorants dans toute la baie d’ Etang Salé et les requins ont commencé à s’ approcher, se mélangeant entre espèces .
Les premiers requins pris et les prises accessoires ce sont débattus, attirant d’autres requins .
La prolongation de la pêche post attaque n’a fait qu’entretenir cette frénésie alimentaire pour arriver à une situation qu’on nous présente comme incontrôlable
Le Comité des Pêches qui a joué les apprentis sorciers,vient de faire l’éclatante démonstration du danger pour les surfeurs et baigneurs, de la présence d’appâts et de drum lines près des plages fréquentées.
Nous attirerons une nouvelle fois l’attention de la préfecture et des mairies sur la mise en danger que constituerait la mise en place de ces engins de pêche devant les zones de baignade et surf .
Pour le collectif des associations ASPAS, Fondation Brigitte Bardot, Longitude 181,Requin Intégration,Sauvegarde des Requins , Vague, Sea Shepherd
C’est une victoire symbolique et importante que viennent de remporter les associations ASPAS, Longitude 181 et Sea Shepherd devant le tribunal administratif de St-Denis face au maire de St-Leu.
En mai 2013 , le maire de St-Leu avait pris un arrêté autorisant la pêche des requins bouledogues sur tout le territoire maritime de la commune .Cet arrêté avait été suspendu dés juin 2013 dans le cadre d’un référé suspension
L’arrêté du maire est désormais définitivement annulé par le tribunal administratif, dans un jugement en date du 8 janvier.
Ce jugement donne raison aux associations ASPAS, longitude 181 et Sea Shepherd : le maire ne peut décider d’autoriser la pêche dans le territoire de la réserve marine.
La formule rituelle qui conclut le jugement prête à sourire car elle prend ici une saveur toute particulière :
« La République mande et ordonne au préfet de pourvoir à l’exécution de la présente décision »
A l’heure où differentes communes s’engagent dans des projets plus ou moins fantaisistes en rapport avec le risque requin, cette décision de justice rappelle utilement aux maires les limites de leurs compétences dans le domaine maritime.
Celles-ci ne peuvent s’exercer dans la réserve marine …. ni d’ailleurs au delà de la bande des 300m.
Notre collectif ne doute pas que le préfet saura en la matière faire respecter les lois de la République, comme il saura faire retirer la drum-line prévue à Boucan en zone de protection renforcée de la réserve .
Lettre ouverte aux mairies qui mettront les baigneurs et surfers en danger en croyant payer pour leur sécurité.
Dans le souci louable de protéger leurs administrés, les mairies de ST Pierre , St Leu, Saint Benoit, Saint Paul et Etang Salé ont manifesté l’intention de financer la pose de drum lines .
Ces mairies ont été semble-t-il été abusées quant au rôle de ces engins de pêche.
Les maires doivent savoir que Cap requin 2 ne vise aucunement à la sécurisation des zones balnéaires : Cap Requin 2 ,d’un coût de 900 000 euros, n’est qu’une prétendue « étude » quant à la possibilité de capturer des requins avec ces engins de pêche, pourtant bien connus ;
Le Comité des Pêches est dans l’impossibilité de dire comment il prétend sécuriser les zones balnéaires ; Il se contente de jouer sur la confusion entre un engin de pêche, la « drumline » et la sécurisation.
Mais le Comité des Pêches n’engage pas sa responsabilité : c’est la responsabilité des maires qui se trouve engagée .
Il suffirait aux maires, pour être fixés ,de demander au Comité des Pêches : « les gens pourront ils utiliser les plages et spots de surf en sécurité, une fois les drum lines installées » ? .
La réponse du Comité des Pêches sera édifiante .Comment pourrait il prétendre sécuriser les plages avec des drum lines ?
En Afrique du Sud, les drum lines sont utilisées pour réduire les populations résidentes de requins dangereux de façon à rendre la rencontre improbable ;
A la Réunion Les études scientifiques ont commencé à montrer une circulation des requins entre la Réunion et les régions voisines.
il est donc impossible de prétendre réduire cette population de requins si d’autres viennent les remplacer .
Au vu des analyses des stations d’écoute, le comité des pêches a été obligé de revenir piteusement sur le concept d’effarouchement dont il avait fait pourtant son cheval de bataille.
Pire encore , suite à une défaillance de l’engin d’alerte, deux requins pris sur les drumlines de Cap ont été dévorés par d’autres requins
Ces requins pris sont devenus d’énormes appâts attirant en fait d’autres requins vers les zones que ces drumlines sont censées protéger .
Même si une équipe intervient rapidement pour retirer le requin pris, personne ne pourra dire combien de requins auront été attirés pour le dévorer,
les requins ainsi attirés près des plages constituent de facto une menace potentielle pour les baigneurs et surfers, soit l’opposé de ce qui est recherché ….et ce n’est pas le Comité des Pêches qui en portera la responsabilité
Nous invitons les maires à visionner ce film qui montre , à partir de 1minute 10, des requins excités se regroupant pour manger un requin mort
Les maires prendront ainsi conscience du risque que la pose de drums lines près des plages de leur commune fait courir aux usagers de la mer .
Dr Jean Bernard Galvès
Porte parole et représentant au CO4R du collectif ASPAS, Fondation Brigitte Bardot, Longitude 181, Requin Intégration, Sauvegarde des Requins, Vague, Sea Shepherd .
25 Novembre 2014.La Chambre des représentants a approuvé en deuxième lecture une mesure interdisant la capture, la vente, l’achat, la possession, le transport, l’importation et l’exportation de tous les requins et les raies dans le pays.
Hon. Francisco T. Matugas (1er arrondissement, Surigao Del Norte), président du Comité de la Chambre sur les ressources naturelles, a déclaré que le projet de loi devrait assurer le maintien de l’équilibre écologique et la biodiversité marine au profit des générations actuelles et futures des Philippins.
Les auteurs de cette mesure sont Sherwin T. Gatchalian (1er arrondissement, Valenzuela City) et Gloria Macapagal-Arroyo (2e District, Pampanga).
« Conformément aux objectifs de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction, la politique de l’État est de conserver, de protéger et de soutenir la gestion des populations des requin et de raies du pays », a déclaré Matugas.
« Bien que les requins et les raies n’ont pas été officiellement déclaré en voie de disparition, sa population a considérablement diminué au cours des années, non seulement à cause des dégradations de l’environnement, mais plus important encore, à cause de la pêche pour la consommation humaine », a déclaré Gatchalian.
Gatchalian dit que la vente et la proposition au menu de la soupe d’ailerons de requin et tous les menus alimentaires avec les requins et les raies et ses sous-produits doivent être interdits.
En vertu de la mesure, il est illégal de blesser, tuer, capturer, vendre, acheter, de posséder, d’exporter et de transporter des requins et des raies dans les eaux philippines.
Les requins et les raies, qui sont accidentellement inclus dans les prises dans le cadre de la capture d’autres espèces de poissons, doivent être immédiatement libérés sains et saufs à la mer.
Tuer, détruire ou infliger des blessures sur les requins et les raies impose une peine d’emprisonnement maximale de douze ans et une amende maximale de 1 million Pesos Philippins ou les deux.
Attraper, vendre, acheter ou posséder des requins et des raies, et leurs sous-produits et dérivés est passible d’une amende P500,000 (Pesos Philippins) maximale ou d’une peine d’emprisonnement de 12 ans, ou les deux.
Le transport, l’importation et l’exportation de requins et de raies, et leurs sous-produits et dérivés inflige une amende maximale de P300,000 ou d’une peine d’emprisonnement maximale de 12 ans, ou les deux.
Le Bureau des pêches et des ressources aquatiques (BFAR) du ministère de l’Agriculture (DA) est l’organisme référent dans la mise en œuvre de la loi proposée.
Le projet de loi oblige le Bureau des pêches et des ressources aquatiques (BFAR), le ministère de l’Environnement et des ressources naturelles (DERN), le ministère du Tourisme (DOT), le ministère du Commerce et de l’Industrie (DTI), de mener une campagne d’information et d’éducation à l’échelle nationale pour informer les gens de la valeur de requins et de raies dans l’écosystème marin, et l’importance de la préservation de leurs habitats respectifs et de leurs ressources alimentaires.
Source : Jazmin S. Camero, Media Relations Service-PRIB, République des Philippines
Nous réalisons un dossier et avons besoin de données empiriques concernant un comportement spécifique qu’adopterait le requin nourrice en captivité : se mettre sur le dos.
Merci de nous aider en répondant à ce sondage et n’hésitez pas à prendre contact avec nous soit via notre page Facebook, soit par mail : sauvegardedesrequins@orange.fr
Dans le cas où effectivement vous avez pu observer ce comportement dans son milieu naturel, pouvez-vous détailler vos observations (lieux, heures approximatives, nombre d’individus…), soit en commentaire, soit par mail.
Nous vous remercions de votre collaboration
Merci de bien vouloir répondre aux 2 questions ci dessous
22 octobre 2014 Les partenaires financiers et opérationnels de CapRequins se sont de nouveau réunis le 9 octobre dernier en présence du comité indépendant d’experts scientifiques pour établir un bilan intermédiaire du programme débuté depuis 9 mois en baie de Saint Paul et confirmer les modalités du déploiement, toujours dans un cadre expérimental, en zone corallienne sur le site des Roches Noires.
Avec la technique des « smart drumlines », dix-huit nouvelles captures ont été comptabilisées sur les quatre derniers mois, dont cinq seulement ont concerné les espèces accessoires suivantes :
– Une grande raie guitare femelle, capturée le 22 mai 2014 à 18h25, puis relâchée vivante après
marquage externe « spaghetti » ;
– Deux requins nourrice fauve mâles, déjà marqués dans CapRequins, capturés de nouveau
respectivement le 28 mai à 19h10 et le 4 août 2014 à 18h40, puis relâchés vivants. Il s’agissait pour l’un des deux animaux d’une deuxième recapture sur les « smart drumlines » ; – Deux requins gris « d’estuaire » (Carcharhinus plumbeus ; 1 mâle et un individu de sexe non identifié), capturés respectivement dans la nuit du 19 juin 2014 et du 24 septembre 2014 à 4h20. Le premier a été retrouvé, sur l’hameçon au petit matin sans avoir déclenché le système d’alerte, vivant mais blessé à la queue par une petite morsure vraisemblablement le fait d’un congénère. Le choix de son prélèvement a été décidé aux fins d’analyses de détermination précise de l’espèce et scientifiques. Le second a été récupéré mort et à moitié mangé, vraisemblablement par un requin bouledogue au vu des traces de morsures et des détections acoustiques observées pendant cette période. Il s’agissait du premier phénomène constaté de déprédation par un requin de plus grande taille depuis le lancement du programme en janvier dernier. La majorité des captures opérée sur les drumlines s’est ainsi faite sur les deux espèces de requins ciblées pour la réduction du risque.
Sur les sept tigres capturés, trois de moins de 3,00 mètres (1,50 m ; 2,36 m ; 2,85 m) ont été marqués en acoustique externe afin d’être suivis dans le réseau des stations d’écoute déployées sur le littoral réunionnais. Les quatre autres tigres prélevés de 3,30 mètres de longueur moyenne ont tous été valorisés dans le cadre du programme Valorequins.
Sur les six bouledogues capturés, seule une femelle de 1,50 mètre a été marquée en acoustique interne ; tous les autres spécimens, de 2,83 mètres de longueur moyenne, ont été versés aux échantillons d’analyse de Valorequins.
Ainsi, après 9 mois d’expérimentation, le programme CapRequins en Baie de Saint-Paul affiche un taux de survie global après captures non ciblées sur les « smart drumlines » de 92,7%, avec 4 animaux récupérés morts sur 54 prises. S’agissant des relevés
des stations d’écoute acoustique autour de la zone d’étude de la Baie de Saint Paul, il a été constaté du début de la période hivernale jusqu’à la fin du mois de juin une recrudescence des détections de requins bouledogue.
Ce constat n’est pas différent de celui observé sur cette même zone, en 2013. Plusieurs jours à la fin du mois de juin 2014, des mâles et des femelles marqués ont ainsi été détectés, leur fréquentation de la zone d’expérimentation est ensuite devenue quasiment quotidienne en août puis en septembre. C’est aussi
sur cette période que les captures de requins bouledogue ont été les plus fréquentes sur les « smart drumlines » avec 5 spécimens capturés. Les premières analyses conduites sur les individus prélevés ont permis de relever la maturité certaine de leurs organes
sexuels et des signes probants d’une phase active de reproduction précédant leurs captures. Au niveau des premières hypothèses avancées, le principe de l’effarouchement n’a pas encore pu être confirmé. Sur les quatre requins marqués, seul le requin bouledogue juvénile femelle a été redétecté rapidement après son marquage à la côte dans la Baie de Saint-Paul.
Il peut s’agir d’un comportement de fidélisation à la zone, sur le même schéma que ce qui avait été observé par
l’Institut de recherche pour le développement (IRD) avec un jeune spécimen au niveau de l’Etang du Gol à Saint Louis. Néanmoins, cette fidélisation d’un jeune requin au site du projet, également riche en apports d’eau douce et en rejets terrigènes comme à Saint Louis, ne permet pas d’écarter définitivement l’hypothèse « d’effarouchement après capture » telle qu’émise sur les premiers mois de l’expérimentation. Il ne s’agit pas, contrairement à ce qui peut être lu ici et là, d’effaroucher des requins avec des appâts mais de vérifier que la capture de spécimens ne diminue pas la fréquentation de la zone d’étude par les congénères, comme
cela a pu s’observer en début d’expérimentation. Sur la base des données collectées au cours des 9 premiers mois expérimentation, d’une part, et de la recrudescence des détections dès le mois de juin, d’autre part, le comité scientifique indépendant, s’est penché sur la question de l’attractivité et de la fixation des requins dans la zone de déploiement des « smart drumlines ». L’interprétation de ces données semble écarter unanimement un quelconque phénomène d’attractivité à grande distance des requins dans la zone d’étude. Les visites de requins marqués ne semblent en effet pas plus fréquentes en présence d’appâts qu’en leur absence. La durée des visites continues de ces requins en période d’appâtage n’est pas non plus significativement différente de celles lorsque les appâts sont absents.
Néanmoins, le comité scientifique a invité à la plus grande prudence sur ces premières interprétations au regard de phénomènes encore peu statistiquement éprouvés et de la possibilité de phénomènes marginaux, masqués par des facteurs exogènes (comportement différent entre le jour et la nuit, influence des apports d’eau douce, phase de reproduction, …).
En accord avec les financeurs de CapRequins, le Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins (CRPMEM) et ses partenaires (Prévention Requins Réunion, la Ligue réunionnaise de surf, l’association Squal’idées) ont ainsi engagé la phase de déploiement des « smart drumlines » dans les zones d’activités nautiques depuis le mardi 30 septembre 2014, en commençant par la zone des Roches Noires.
L’encadrement et la vigilance sont les maîtres-mots de ce déploiement progressif, sécurisé et sous suivi scientifique des smart drumlines en zone corallienne. Des médiateurs de surveillance et de prévention (MSP) de PRR sont mobilisés quotidiennement de 9 à 17 heures sur la nouvelle zone d’expérimentation
pour sensibiliser les usagers à la présence de drumlines, prévenir les comportements à risques et sécuriser les autres pratiquants. Des observateurs indépendants, issus d’associations d’usagers, de protection de l’environnement, des professionnels de la plongée, restent participatifs aux opérations et aux interventions. Un cahier d’informations et d’observations est disponible en consultation publique au secrétariat du service des plages de la mairie de Saint-Paul, au niveau de la base nautique de Saint-Gilles.
Les premiers résultats dans cette nouvelle zone d’expérimentation seront présentés au cours du mois de novembre 2014.
Avec la technique de la palangre de fond du programme WEST, 40 sorties ont été réalisées entre le 14 janvier et le 3 juillet 2014 pour un total de 4285 hameçons déployés au cours de 91 filages. Au cours de ces opérations, menées entre le Sec de Saint-Gilles et le large de Saint-Leu, on a compté 28 captures de requins tigre et 2 de requins bouledogue, tous vivants à la récupération au navire. Seuls deux requins ont été prélevés et valorisés au titre de Valorequins, les autres ont fait l’objet d’une relâche viable dans le milieu après, dans certains cas, un marquage interne avec le concours des équipes de Squal’idées. Ces résultats ont été observés dans un contexte général de faibles détections de requins bouledogue dans la zone au large du port de Saint-Gilles pendant toute la durée de l’expérimentation. Les captures accessoires ont été nombreuses (70 poissons
dont 36% de raies pastenague, 26% de carangues gros-tête, 13% de raies guitare et 9% de requins pointe-blanche de récif Carcharhinus albimarginatus), pour la plupart libérées vivantes grâce aux opérations de pêche courtes.
Au total, le taux de survie des captures s’établit à 93% pour la technique de la palangre de fond du programme West. Les prochains travaux sur cette technique devront se concentrer sur une meilleure appréhension de la capturabilité de la palangre de fond envers les requins marqués en équipant la ligne de pêche de stations d’écoute.
Concernant le respect de l’équilibre initial visé entre « prélèvements » et marquages, 25 spécimens des deux espèces ciblées sur les 51 capturés lors des opérations à la « drumlines » et à la palangre de fond, ont été relâchés après marquage.
Réitérant leur message de prudence en direction de tous les usagers, le CRPMEM de La Réunion et ses partenaires indiquent sur les prochaines semaines vouloir poursuivre l’expérimentation en cours en se focalisant sur les conditions d’efficacité de la drumline comme engin de pêche de réduction du risque requins.
21 espèces de requins migratrices rejoignent les 8 autres espèces déjà inscrites aux annexes de la CMS
Les 21 espèces concernées sont : les cinq espèces de poissons-scies, neuf espèces de raies Mobula et de la raie manta du prince Alfred (pour les annexes I et II), le grand requin-marteaux et le requin-marteau halicorne (pour l’annexe II), le requin soyeux, les trois espèces de requins renards : à gros yeux, commun et pélagique (Annexe II).
A ces 21 espèces s’ajoutent les espèces déjà inscrites :
Annexe I +II : Grand requin blanc, Requin pèlerin, Raie manta géante
Annexe II : Requin-baleine, Requin-taupe bleu, Requin petite-taupe, Requin-taupe commun, Aiguillat commun (populations de l’hémisphère Nord seulement)
La CMS (Convention sur la Conservation des Espèces Migratrices de la Faune Sauvage) ou Convention de Bonn : travaille à la conservation d’une grande variété d’animaux migrateurs aviaires, aquatiques et terrestres menacés d’extinction dans le monde entier en négociant et en mettant en œuvre des accords et des plans d’action par espèce. Avec actuellement 120 pays membres, la CMS est une convention en pleine croissance, chargée tout particulièrement de renforcer les efforts de conservation internationaux en faveur des animaux migrateurs.
Une inscription à l’Annexe I de la CMS oblige les Parties à une protection stricte, telle que l’interdiction des captures.
L’inscription à l’Annexe II engage les pays à coordonner des mesures de conservation transfrontalières dans toute l’aire de répartition de l’espèce.
Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage
Les gouvernements s’engagent à intensifier les actions en faveur des animaux migrateurs à la Conférence des Nations Unies sur les espèces migratrices
L’ours polaire, la baleine à bec de Cuvier, le requin-marteau et la raie manta du Prince Alfred comptent parmi les espèces migratrices qui vont bénéficier d’une meilleure protection internationale
Quito, Équateur, le 9 novembre 2014 – La onzième session de la Conférence des Parties (COP) à la Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage (CMS) a pris fin aujourd’hui après six jours d’intenses négociations visant à définir des actions de conservation en faveur des espèces migratrices du monde entier pour les années à venir.
La Conférence, tenue pour la première fois en Amérique latine, a réuni plus de 900 délégués – un record pour la CMS – représentant les Parties, les non-Parties, les organisations intergouvernementales, les ONG et les médias, avec la participation d’un grand nombre d’éminents experts, afin de guider les efforts mondiaux pour la conservation des oiseaux, des espèces aquatiques et terrestres du monde entier.
« La Conférence de Quito a suscité un niveau d’attention sans précédent pour la Convention », a déclaré Bradnee Chambers, Secrétaire exécutif de la Convention. « Comme jamais auparavant dans l’histoire des 35 ans de la CMS, les animaux migrateurs sont devenus des vedettes mondiales pour un grand nombre de questions urgentes de notre époque. De la pollution de nos océans par le plastique aux effets du changement climatique, du braconnage à la surexploitation, les menaces qui pèsent sur la faune migratrice finiront par affecter chacun d’entre nous » a déclaré M. Chambers.
Trente-et-une propositions d’inscription de nouvelles espèces aux deux annexes de la Convention ont été approuvées afin d’améliorer le statut de conservation de ces espèces menacées. Elles comprenaient l’inscription d’un nombre record de 21 espèces de requins, raies et poissons-scies proposées par le Kenya, l’Égypte, Fidji, le Costa Rica et l’Équateur – amenant la Conférence à être surnommée la « COP des requins » dans certains milieux.
La baleine à bec de Cuvier, proposée par l’Union européenne, a été inscrite à l’Annexe I, et l’ours polaire (Norvège) a été ajouté à l’Annexe II. Pour les espèces d’oiseaux, le Bécasseau semipalmé (Équateur et Paraguay), le Bécasseau de l’Anadyr (Philippines), le Rollier d’Europe (Union européenne) et la Grande Outarde (Mongolie) ont été inscrits à l’Annexe I, tandis que la Paruline du Canada (Équateur) a été inscrite à l’Annexe II. La gazelle à front roux (Niger et Sénégal) va bénéficier d’une protection complète, tandis que la coopération internationale est recommandée pour le kob à oreilles blanches (Éthiopie) à la suite de son inscription à l’Annexe II. L’anguille européenne (Monaco) a été ajoutée à l’Annexe II.
Une rencontre ministérielle de haut niveau a eu lieu le 3 novembre, juste avant la COP, sur le thème « Unir les droits de la nature et l’économie verte dans le contexte du développement durable et de l’éradication de la pauvreté ». Présidé par Lorena Tapia, la Ministre de l’Environnement de l’Équateur, ce groupe réunissait des ministres de l’environnement d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine, ainsi que les secrétaires exécutifs des accords environnementaux multilatéraux, les dirigeants de certaines des ONG de conservation les plus importantes au monde, ainsi que des experts clés.
« L’Équateur a proposé l’inscription d’un certain nombre d’espèces d’oiseaux et de requins pour veiller à ce qu’ils bénéficient d’une meilleure protection. En collaboration avec la communauté internationale, nous allons continuer à assurer la sécurité des déplacements pour les voyageurs de la nature », a déclaré Mme Tapia.
« Les décisions prises par les gouvernements lors de la Conférence de la CMS reflètent la prise de conscience croissante d’une responsabilité commune et partagée vis-à-vis de la protection de la faune, et prennent en compte le fait que les menaces qui pèsent sur les espèces sauvage peuvent être traitées plus efficacement à travers la coopération internationale », a déclaré Achim Steiner, Sous-Secrétaire général des Nations unies et Directeur exécutif du PNUE, qui administre la Convention. « Les accords internationaux tels que la CMS travaillent au nom des citoyens et des communautés du monde entier qui souhaitent conserver et protéger notre patrimoine naturel. Ils sont l’expression de notre engagement commun pour que la poursuite du développement humain ne se fasse pas au détriment de la nature », a déclaré M. Steiner.
Tine Sundtoft, Ministre de l’environnement de la Norvège qui a promu le classement de l’ours polaire, a déclaré : « La Norvège est profondément attachée à la conservation des ours polaires et à la poursuite de la coopération avec les États de l’aire de répartition, ainsi qu’avec d’autres pays et parties prenantes, pour parvenir à cette fin ».
L’ours polaire, le plus grand prédateur supérieur sur Terre, est affecté par le changement climatique qui a conduit à la perte de 2 millions de m2 de banquise. Son inscription à l’Annexe II introduit la dimension internationale des menaces actuelles pesant sur les espèces de l’Arctique et découlant du trafic maritime et de l’exploration pétrolière, ce qui fait de cette espèce une préoccupation pour toutes les Parties à la CMS.
Trois plans d’action par espèce ont été approuvés et concernent l’argali en Asie centrale, la tortue caouanne du Pacifique et le Faucon sacre. En outre, une initiative régionale couvrant les grands mammifères migrateurs d’Asie centrale, comme le chameau de Bactriane, le léopard des neiges et l’antilope saïga, a été lancée accompagnée de la publication Central Asian Mammals Initiative: Saving the Last Migrations (Initiative pour les mammifères d’Asie centrale: sauvegarder les dernières migration).
Au cours de leurs longs voyages, les oiseaux migrateurs font face à de graves menaces. Alors que l’on notait par le passé un niveau durable de piégeage au filet, un très grand nombre d’oiseaux ont été victimes du piégeage et d’abattage illégal pour la consommation et le commerce au cours de ces dernières années. Les États ont désormais convenu de prendre des mesures contre la chasse illégale.
L’adoption par les Parties à la CMS de lignes directrices mondiales visant à prévenir le risque d’empoisonnement des oiseaux migrateurs est une étape importante pour l’avenir. L’un des éléments clés inscrits dans ces orientations consiste à éliminer progressivement l’utilisation de munitions au plomb dans tous les milieux au cours des trois prochaines années, cela étant pleinement soutenu par les associations de chasse.
La surexploitation et le braconnage restent une menace majeure. L’initiation d’une coopération régionale, afin de mieux protéger les animaux migrateurs à travers les frontières politiques, fait partie du mandat de la Convention. La CMS joue un rôle unique dans la lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages dans les domaines de la conservation transfrontalière, la formation du personnel local, l’application des lois et la lutte contre la fraude, ainsi que la création de moyens de subsistance alternatifs. Les niveaux croissants de braconnage d’espèces telles que l’éléphant d’Afrique ont porté cette question sur le devant de la scène.
Pour la première fois, la menace que constituent les technologies liées aux énergies renouvelables pour les chauves-souris, les oiseaux et les cétacés était inscrite à l’ordre du jour. Des lignes directrices sur la façon dont les éoliennes, les panneaux solaires, les barrages et d’autres types de développement des énergies renouvelables peuvent être déployés de manière respectueuse pour la faune ont également été adoptées par la COP.
Dans le milieu marin, des résolutions ont été adoptées concernant les plastiques et autres débris, la culture des cétacés, la capture de cétacés vivants, et le tourisme d’observation de la faune en bateau.
Les Parties ont adopté le Plan stratégique pour la conservation des espèces migratrices, qui reflète les objectifs d’Aichi de la Convention sur la diversité biologique, afin de répondre aux exigences des Parties pour que les accords relatifs à la biodiversité travaillent davantage encore en étroite collaboration.
L’objectif du Plan est d’aider à intégrer les besoins des espèces migratrices dans les plans d’action nationaux et internationaux. Des détails sur la façon dont la CMS et la société civile devraient mettre en œuvre le Plan stratégique, y compris des indicateurs pour mesurer les progrès accomplis, seront disponibles à la COP12 en 2017.
Dans leurs observations finales, de nombreux délégués ont déclaré que la COP11 a marqué un jalon dans le développement de la Convention, qui est mieux placée que jamais pour remplir son mandat de conservation des espèces migratrices menacées.
Administré par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), la Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage (également dénommée Convention de Bonn, d’après la ville allemande où elle a été signée) a tenu sa 11ème Conférence des Parties (COP) à Quito, Équateur, du 4 au 9 novembre. Négociée en 1979, la CMS travaille pour la conservation d’une grande diversité d’espèces migratrices dans le monde, des oiseaux ainsi que des espèces aquatiques et terrestres. La Convention compte actuellement 120 Parties. La Conférence des Parties (COP) est l’organe de décision principal de la Convention et se réunit tous les trois ans. L’inscription à l’Annexe I de la CMS entraine l’obligation pour les Parties d’une protection stricte, telle que l’interdiction de tout prélèvement. L’inscription à l’Annexe II engage les pays à coordonner des mesures de conservation transfrontalières dans toute l’aire de répartition de l’espèce
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