Le comité des pêches vient de rendre le communiqué final de Cap requin. Comme on est jamais si bien servi que par soi-même, le comité des pêches est à la fois juge et partie de ses propres actions. Il se garde bien de communiquer l’avis d’un quelconque conseil scientifique.
Ce communiqué alambiqué ne cache pourtant pas l’échec total de Cap Requin dans la protection des plages ;Il n’est qu’un écran de fumée qui dissimule la réalité , évoquée en une seule ligne : les smart drums lines ne constituent pas une barrière de protection.
Selon ce communiqué les requins, sans doute «à l’insu de leur plein gré» viennent se prendre avec efficacité sur des drums lines appâtées qui ne les attireraient pas. On n’est pas à une contradiction près.
Mais le comité fait alors un terrible aveu : des appâts vivants attireraient encore mieux les requins bouledogues.
Le comité des pêches reconnait ainsi que les prises accessoires , les requins déjà pris qui se débattent, et qui sont 10 à 200 fois plus gros qu’un appât ,vont attirer, sur des kilomètres , les requins bouledogues, vers les plages par leurs signaux de détresse.
Les mairies qui installeraient des drums lines prés de leur plage vont ainsi mettre gravement en danger les baigneurs et surfeurs et les maires en porteront la responsabilité.
Ces mairies risquent ainsi de connaître une situation semblable à celle d’Étang-Salé où toute la lumière doit être faite sur la présence depuis plus de deux ans, de drums lines à proximité des lieux des accidents.
Après l’échec de son projet , le comité des pêches change de discours et prétend maintenant utiliser ses drums lines pour la » régulation ».
La régulation consiste à tuer tous les requins présents pour que la rencontre avec l’homme devienne improbable.
Comme il l’a été constaté, y compris par le Conseil d’État, la régulation, pour être efficace,, ne peut s’appliquer véritablement qu’à des espèces sédentaires.
Ce terme de régulation cache donc un projet encore plus délirant que le Comité des pêches veut faire financer par l’Etat , les mairies et collectivités : il faudrait ni plus ni moins vider l’Océan Indien de ses requins pour prétendre à une quelconque efficacité.
Il est temps d’arrêter ces délires coûteux en argent, pour l’environnement, dangereux pour les humains, et qui donnent de la Réunion une image déplorable que sa population ne mérite pas.
Il est temps que les personnes de bonne volonté des deux camps se rassemblent autour de projets consensuels qui prendrait en compte là la fois la protection des humains et des requins.
Collectif des associations : ASPAS, Fondation Brigitte Bardot, Longitude 181,Requin Intégration,Sauvegarde des Requins , Vague, Sea Shepherd,

Vous devez être connecté pour poster un commentaire.