PANAMA – Quota d’exportation zéro pour les requins et les raies

Notification aux parties CITES – 25 juin 2024

Le Panama a établi des quotas d’exportation zéro pour toutes les espèces de requins et de raies inscrites aux Annexes (Elasmobranchii spp.), sauf pour Prionace glauca (Requin Peau Bleue) .

Le quota zéro sera en vigueur jusqu’à ce que l’on dispose d’informations scientifiques fiables, obtenues grâce au suivi des populations de chacune des espèces de requins et de raies présentant un intérêt commercial, ainsi que grâce à d’autres outils permettant d’assurer une traçabilité adéquate et un contrôle efficace des débarquements.

Cette mesure exclut uniquement les spécimens commercialisés à des fins scientifiques ou à des fins d’application de la loi / fins judiciaires / police scientifique, quelle que soit leur origine.

Prionace glauca150 000 kgPacific
Prionace glauca50 000 kgAtlantic
Quotas pour le Peau Bleu

Le Peau Bleu n’a pas de quota à zéro!

La Commission lance une consultation publique sur la protection des requins et de leurs écosystèmes

Donnez votre avis et partager cette consultation pour faire entendre la voix des requins! Merci

La Commission a lancé une consultation publique sur les moyens de mieux protéger et gérer les requins et les écosystèmes marins associés, afin de préparer le suivi de l’initiative citoyenne européenne « Stop Finning – Stop the Trade ». Cette consultation sera accessible en ligne pendant douze semaines, jusqu’au 4 juin 2024.

La consultation publique ouverte aujourd’hui fait suite à l’appel à contributions lancé le 22 février 2024 afin de recueillir des données et de l’expertise en vue d’une éventuelle interdiction des exportations et des importations d’ailerons de requins au détail, ainsi que de leur vente sur le marché de l’UE.

Les contributions alimenteront une analyse d’impact qui éclairera les mesures futures.

« L’initiative citoyenne européenne en faveur d’une interdiction de la pêche et du commerce des ailerons de requins a recueilli plus d’un million de signatures. Tout en évaluant les incidences environnementales, sociales et économiques des mesures susceptibles d’améliorer la protection des requins, nous sollicitons l’avis d’un public plus large, afin de nous assurer que la réponse de la Commission à cette initiative est la meilleure possible. » Virginijus Sinkevičius, commissaire à l’environnement, aux océans et à la pêche

Source ec.europa.eu

La consultation est en anglais et requiert une connexion. Nous vous proposons la traduction des questions et pour tout complément d’information, n’hésitez pas à prendre contact avec nous (contact@sauvegardedesrequins.fr).

Vous êtes libre de répondre à toutes ou seulement à certaines des questions les plus pertinentes pour vous. Vous avez aussi la possibilité de soumettre des documents complémentaires (résultats d’études, articles évalués par des pairs, etc.) appuyant les opinions exprimées.

1- Compte tenu des mesures de conservation et de gestion des requins existantes dans l’UE, Une action supplémentaire de l’UE est-elle nécessaire pour mieux protéger et gérer les requins ? Veuillez choisir l’énoncé que vous considérez comme le plus correct.

  • Les mesures actuelles de l’UE sont tout à fait suffisantes.
  • Les mesures actuelles de l’UE sont relativement suffisantes.
  • Les mesures actuelles de l’UE ne sont ni suffisantes ni insuffisantes.
  • Les mesures actuelles de l’UE ne suffisent pas.
  • Les mesures actuelles de l’UE ne suffisent pas du tout.
  • Je n’ai pas d’opinion.
  • Vous pouvez justifier votre réponse. 500 caractère(s) maximum

Chaque conséquence et item présentés ci-dessous sont repris pour chacune des questions.

ConséquencesTrès négatifModérément négatifNeutreModérément positifTrès positifPas d’avis
Evaluation
ConséquencesItems évalués
EnvironnementalesEtat de la population de requins          
Santé des écosystèmes marins           
Résistance au changement climatique et atténuation de ses effets
Autres aspects à préciser dans la zone de texte libre ci-dessous
SocialesEmploi
Besoins en formation en vue d’une reconversion professionnelle
Sécurité au travail           
Santé publique             
Autres aspects à préciser dans la zone de texte libre ci-dessous
ÉconomiquesFlotte de pêche            
Industrie de transformation du poisson   
Commerce de détail   
Tourisme          
Autres secteurs, à préciser dans la zone de texte libre ci-dessous  Structures commerciales et chaînes d’approvisionnement
Conséquences avec chaque item à évaluer

QUESTION 2– À quelles conséquences environnementales, sociales et économiques vous attendriez-vous à l’intérieur et à l’extérieur de l’UE, si l’action de l’UE consistait à maintenir et à appliquer de la manière la plus efficace possible l’interdiction européenne actuelle du finning à bord du navire (conformément au règlement sur le « shark finning »? (Q.2.1 : Au sein de l’UE – Q. 2.2 : Hors de l’UE)

QUESTION 3– À quelles conséquences environnementales, sociales et économiques vous attendriez-vous , à l’intérieur et à l’extérieur de l’UE, si l’action de l’UE consistait à tendre la main à des partenaires internationaux pour promouvoir une interdiction mondiale du finning, sur l’amélioration des mesures de gestion et la réduction de la consommation mondiale de requins (ailerons) ? (Q.3.1 : Au sein de l’UE – Q. 3.2 : Hors de l’UE)

QUESTION 4– À quelles conséquences environnementales, sociales et économiques vous attendriez-vous à l’intérieur et à l’extérieur de l’UE, si l’action de l’UE consistait à mettre en place un certificat de programme d’importation et d’exportation de requins et de produits à base de requins confirmant qu’ils ont été obtenus de manière durable (en complément des certifications et en vertu de la Convention sur le commerce international des espèces menacées de la faune et de la flore sauvages et en vertu des règles de l’UE sur les espèces illégales, non déclarées et pêche non réglementée) ? (Q.4.1 : Au sein de l’UE – Q. 4.2 : Hors de l’UE)

QUESTION 5– À quelles conséquences environnementales, sociales et économiques vous attendriez-vous à l’intérieur et à l’extérieur de l’UE, si l’action de l’UE consistait à négocier des accords bilatéraux ou des accords avec les principaux partenaires, consommateurs et commerciaux de produits à base de requins pour obtenir leur engagement en faveur d’un approvisionnement durable en produits à base de requin ? (Q.5.1 : Au sein de l’UE – Q. 5.2 : Hors de l’UE)

L’initiative citoyenne européenne « Stop Finning – Stop the Trade »

Vous pouvez ouvrir ces liens vers de nouveaux onglets pour une meilleure navigation entre toutes les ressources proposées.

Quelques ressources

Règlement (UE) no 605/2013 – Finning

CITES – Recommandation de suspension du commerce à des fins commerciales de spécimens de requins et de raies – Équateur

CITES – 11 mars 2024

Le Secrétariat informe toutes les Parties que le Comité permanent recommande aux Parties de suspendre, à partir du 11 mars 2024 et jusqu’à nouvel ordre, le commerce à des fins commerciales de spécimens de requins et de raies inscrits à l’Annexe II de la CITES avant la COP19, en provenance de l’Équateur ou dont le pays d’origine est l’Équateur.

À sa 77e session (SC77, Genève, novembre 2023), le Comité permanent a recommandé, en
application de l’Article XIII de la Convention, que :
– Les Parties suspendent le commerce à des fins commerciales de spécimens de requins et de raies inscrits à l’Annexe II de la CITES avant la COP19 en provenance de l’Équateur ou dont le pays d’origine est l’Équateur. Cette recommandation prend effet 120 jours après la clôture de la SC77, à moins que l’Équateur n’adopte des mesures visant à assurer la bonne mise en œuvre de l’Article IV concernant les avis de commerce non préjudiciable et les avis d’acquisition légale, à la satisfaction du Secrétariat et en consultation avec le Président du Comité pour les animaux, notamment en fixant des exigences permettant de garantir un niveau de commerce durable, y compris en fixant la capacité de pêche et des limites de prises accessoires, et en établissant des quotas commerciaux pour les requins et les raies en fonction des données scientifiques disponibles.

Les espèces de requins et de raies inscrites à l’Annexe II de la CITES avant la COP19 sont détaillées ci-après :

    • Carcharhinus falciformis
    • Carcharhinus longimanus
    • Sphyrna lewini
    • Sphyrna mokarran
    • Sphyrna zygaena
    • Alopias spp.
    • Cetorhinus maximus
    • Carcharodon carcharias
    • Isurus oxyrinchus
    • Isurus paucus
    • Rhincodon typus
    • Mobula spp.

    La présente recommandation restera en vigueur jusqu’à ce que le Secrétariat, en consultation avec le Président du Comité pour les animaux, ait évalué les avis de commerce non préjudiciable révisés, et ait jugé les avis d’acquisition légale comme satisfaisants et émis une notification à ce sujet.

    Comme indiqué au paragraphe 43 du document CoP17 Doc. 23, l’interprétation du Secrétariat est que, lorsqu’une recommandation de suspension du commerce prend effet, il est recommandé aux Parties de ne pas accepter les permis ou certificats délivrés par la Partie (ou la non-Partie) concernée par la suspension du commerce, même si ces documents ont été
    délivrés avant la décision de suspension du commerce.

    Toutefois, les Parties sont responsables en dernier ressort de la mise en œuvre des
    recommandations du Comité permanent en matière de suspension du commerce, y compris des éventuels effets rétroactifs a posteriori ou involontaires résultant de l’application de la
    suspension du commerce. Il est rappelé aux Parties qu’une telle décision implique que toutes
    les conditions applicables de la Convention pour la délivrance des documents CITES requis
    soient remplies avant l’entrée en vigueur de la suspension du commerce

    En savoir plus :

    CITES Notif-2024-043

      #Stop finning #Stop the trade

      Réponse (Extrait) – CONTEXTE

      L’ICE soulève des questions importantes qui sont pertinentes pour la politique de l’UE en matière de protection du milieu marin l’environnement, la protection et la conservation des ressources halieutiques et la garantie d’une pêche durable dans l’UE et dans le monde. Le maintien du statu quo aurait pour effet de continuer à commercialiser les mêmes produits et de préserver les activités de la flotte et des opérateurs de l’UE. Cependant, cela ne représenterait pas une nouvelle avancée majeure dans la restauration des populations mondiales de requins et, plus précisément, dans la lutte contre les effets négatifs du commerce des ailerons de requin sur la situation des populations de requins.
      L’interdiction du commerce des ailerons de requin en vrac dans l’UE s’appliquerait aux espèces qui sont pêchées par la flotte de l’UE conformément aux règles convenues au niveau international, en particulier aux règles adoptées par les ORGP (organisations régionales de gestion des pêches).

      Le commerce des ailerons de requin est le principal débouché de la flotte de l’UE pêchant les requins dans les eaux internationales et l’UE est un acteur important au niveau mondial. Une interdiction du commerce des nageoires libres pourrait signifier que la flotte de l’UE concernée pêcherait moins de requins dans les eaux internationales, ce qui soulèverait des inquiétudes quant à ses impacts socio-économiques.

      En outre, en raison de la nature des marchés distincts pour les ailerons et la viande de requin et des problèmes logistiques, étant donné que ces espèces sont principalement capturées par la flotte de l’UE dans les eaux internationales, réglementées dans le cadre des attributions des ORGP, une telle réduction d’activité pourrait ouvrir la voie à des pratiques moins durables des pêcheries non communautaires. Par conséquent, toute action entreprise au niveau de l’UE doit être complétée par une action au niveau international afin de garantir des conditions de concurrence équitables et des effets environnementaux.

      CONCLUSION : 

      L’initiative citoyenne européenne « Stop Finning – Stop the Trade » reflète les préoccupations environnementales concernant la situation préoccupante des requins dans le monde et le rôle joué par la demande d’ailerons de requins. La Commission juge cette initiative pertinente pour la politique de l’UE visant à protéger le milieu marin, à protéger et à conserver les ressources halieutiques et à garantir une pêche durable dans l’UE et dans le monde. Cette initiative s’aligne sur le Green Deal de l’UE et l’engagement de l’UE à protéger les écosystèmes marins et les espèces menacées à l’échelle mondiale et à promouvoir la gouvernance internationale des océans.

      L’UE a été la première à considérer la pêche aux ailerons de requin comme une pratique de pêche inacceptable. Selon la législation de l’UE, les requins pêchés par des navires de l’UE ou dans les eaux de l’UE doivent être débarqués avec leurs nageoires attachées à la carcasse.

      Une interdiction du commerce des ailerons pourrait signifier que la flotte de l’UE concernée pêcherait moins de requins dans les eaux internationales, ce qui soulèverait des inquiétudes quant à ses impacts socio-économiques. En outre, étant donné que les espèces concernées sont principalement capturées par la flotte de l’UE dans les eaux internationales, réglementées par les ORGP, une telle réduction d’activité pourrait ouvrir la voie à des pratiques moins durables de pêcheries non européennes. Cependant, une évaluation plus approfondie des impacts économiques, sociaux et environnementaux plus larges pour les parties prenantes de l’UE et les pays tiers susceptibles d’être affectés est nécessaire. Afin de prendre des décisions éclairées, la Commission a besoin d’un ensemble de données et de statistiques plus complètes et plus détaillées pour analyser les tendances de la dynamique des captures et du commerce.

      Par conséquent, la Commission:

      • entame sans tarder les travaux préparatoires en vue de lancer, d’ici la fin 2023, une étude d’impact sur les conséquences environnementales, sociales et économiques de l’application de la politique des «ailerons naturellement attachés» à la mise sur le marché des requins dans l’UE, que ce soit pour la consommation de l’UE au sein de l’UE ou pour le commerce international (importations et exportations).
      • examiner, d’ici fin 2023, les meilleurs moyens juridiques pour demander des informations plus détaillées pour identifier les espèces de requins et leurs produits respectifs à l’importation et à l’exportation, et prendre une décision en vue d’une entrée en vigueur au plus tard le 1er janvier 2025.

      L’initiative citoyenne européenne a également mis en évidence un certain nombre de sujets importants qui peuvent être traités par des efforts supplémentaires pour faire appliquer le droit de l’UE et par un renforcement de l’action au niveau international. 

      Par conséquent, la Commission va, en parallèle:

      • renforcer la manière dont la législation de l’UE est appliquée en ce qui concerne la surveillance des activités de pêche et de marché, les mesures de contrôle concernant la transformation et la commercialisation ainsi que l’importation et l’exportation des produits de requins, et les règles de traçabilité et d’étiquetage.
      • prendre de nouvelles mesures au niveau international et plaider en faveur d’une action accrue pour protéger les requins en voie de disparition et veiller à ce que les populations “commerciales” de requins restent en bonne santé. Ce sera viser une interdiction effective du finning dans le monde entier, en assurant un contrôle efficace des flux commerciaux de produits de requins à l’échelle mondiale et freiner la demande de produits de requins provenant de pêcheries non durables

      Traduction Sauvegarde des Requins

      Rappel :

      Après 10 ans de combat, la pratique du finning est enfin totalement interdite en Europe : les nageoires doivent être naturellement attachées pour tous les requins débarqués au port.

      • En 2003, le règlement de l’UE interdit le finning mais il permet des dérogations (régulièrement utilisées par l’Espagne et le Portugal)
      • Novembre 2012 : Vote du Parlement européen en faveur de la correction des failles du règlement de 2003
      • En juin 2013 : L’interdiction de la découpe des ailerons de requin par l’Union Européenne est validée par le conseil des ministres européens

      En savoir plus :

      Initiative citoyenne #Stop Finning – Stop the trade : Le débat

      Agir en 2 clics pour stopper le finning

      Questions et réponses sur le thème «Stop finning — Stop the trade citizens initiative» (Stop à l’enlèvement des nageoires — Stop à l’initiative citoyenne européenne) – Source Commission Européenne

      Questions et réponses sur le thème «Stop finning — Stop the trade citizens initiative»

      Qu’est-ce que l’enlèvement des nageoires de requin et pourquoi est-il fait?

      «Enlèvement des nageoires», le fait que les nageoires du requin sont coupées à bord des navires de pêche et que l’animal est rejeté en mer alors qu’il peut encore être vivant. Les requins sont pêchés partout dans le monde, principalement pour leurs nageoires, qui sont considérées comme un mets dans certaines parties du monde.

      De nombreuses populations de requins se trouvent dans une situation critique. Il est urgent de s’attaquer à la situation préoccupante des requins à l’échelle mondiale et au rôle que joue la demande de nageoires de requin dans l’augmentation de la pression exercée par la pêche et en compromettant les efforts de conservation de ces espèces.

      L’enlèvement des nageoires de requin est-il légal dans l’UE?

      L’UE a été la première à considérer l’enlèvement des nageoires de requin comme une pratique inacceptable, en 2003. En vertu du «règlement sur l’enlèvement des nageoires de requin» [règlement (UE) no 605/2013], l’enlèvement des nageoires de requin est interdit à bord de tous les navires pêchant dans les eaux de l’UE et partout ailleurs pour les navires battant pavillon d’un État membre de l’UE.

      Tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’UE, la politique commune de la pêche (PCP) de l’UE garantit que les incidences de la pêche sur les espèces marines sensibles, y compris les requins, sont réduites au minimum, en prenant des mesures fondées sur la science et le principe de précaution.

      Il est également interdit de détenir à bord, de transborder ou de débarquer des nageoires de requin. Cela signifie que les nageoires ne peuvent être détachées qu’au moment du débarquement, lorsque les navires apportent leurs captures au port.

      Quel est le rôle de l’UE dans la pêche et le commerce des nageoires de requin?

      En ce qui concerne les pêcheries de l’UE, entre 2019 et 2021, les navires de l’UE ont déclaré un total de captures s’élevant à 248,392 tonnes de requins, soit une moyenne de 82,797 tonnes par an.

      Les exportations de l’UE sont importantes pour les nageoires de requin congelées, elles se chiffrent en moyenne à environ 2,300 tonnes et 170 millions d’euros par an. À l’échelle mondiale, le commerce des produits de base de requins avoisinait 1 milliards de dollars par an et environ 7,100 tonnes de nageoires de requin en 2021. De 2019 à 2021, les principaux pays de destination des exportations de l’UE étaient, en moyenne annuelle, Singapour (985 tonnes, 13 millions d’euros), la Chine (893 tonnes, 11 millions d’euros) et Hong Kong (194 tonnes, 7 millions d’euros). Environ 82 % des exportations européennes de nageoires de requin sont destinées à Singapour et à la Chine.

      Pourquoi la Commission doit-elle évaluer la nécessité d’une mesure législative?

      La Commission a l’obligation légale de répondre dans un délai de six mois à compter de la présentation d’une initiative citoyenne européenne. Ce délai était trop court pour recueillir toutes les données et effectuer toutes les analyses nécessaires pour évaluer l’opportunité de lancer une mesure telle que celle demandée par les organisateurs.

      En outre, toute proposition législative au niveau de l’UE devrait être précédée d’une analyse d’impact sur ses éventuelles conséquences environnementales, sociales et économiques.

      Cette évaluation permettra de prendre des mesures en connaissance de cause et d’éventuelles actions futures fondées sur les faits. Il comprendra l’analyse:

      • les incidences économiques, environnementales et sociales pour les parties prenantes de l’UE et les pays tiers qui pourraient être touchés;
      • évolution potentielle de la dynamique du marché mondial;
      • les avantages environnementaux et socio-économiques d’une meilleure protection des populations de requins,
      • d’autres moyens possibles pour atteindre l’objectif visé; et
      • une évaluation détaillée de la base juridique et de l’instrument les plus appropriés.

      Que fait l’UE au sein des organisations internationales pour réduire la pression exercée par la pêche sur les requins?

      L’UE est membre de 18 organisations régionales de gestion des pêches (ORGP). Les ORGP comprennent des pays ayant des intérêts en matière de pêche dans une zone géographique donnée. Elles sont ouvertes tant aux pays de la région («États côtiers») qu’aux pays qui ont des intérêts dans ces pêcheries («pays pratiquant la pêche lointaine»).

      Au fil des ans, les organisations régionales de gestion des pêches (ORGP) ont mis en œuvre des mesures contraignantes pour la conservation et la gestion des espèces de requins.

      Dans les ORGP, l’UE est un promoteur actif de la conservation et de la gestion durable des requins et de la politique de «nageoires naturellement attachées», seul moyen efficace de mettre un terme à l’enlèvement des nageoires. Cela a déjà contribué à l’adoption, par certaines ORGP, de la politique des «nageoires naturellement attachées», qui constitue la seule option ou l’une des options pour la mise en œuvre de l’interdiction de l’enlèvement des nageoires.

      Afin de renforcer les avis scientifiques au sein des ORGP, l’UE soutient les travaux scientifiques au moyen de contributions financières volontaires visant à mettre au point des méthodes adéquates pour évaluer l’état de conservation des espèces clés de requins et à améliorer le cadre réglementaire relatif à la conservation des requins.

      L’ UE est également un membre actif de la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction) et promeut la protection des espèces marines. La CITES vise à protéger les animaux et les plantes sauvages contre la surexploitation par le commerce international. Lors de la dernière conférence des parties, qui s’est tenue en novembre 2022, près de 100 espèces supplémentaires de requins et de raies et trois espèces de concombres de mer ont été ajoutées aux annexes de la CITES. L’UE a coparrainé la proposition du Panama visant à inscrire la famille des requins requis à l’annexe II de la CITES, y compris le requin bleu. L’inscription à l’annexe II garantira que le commerce de l’espèce est contrôlé et autorisé sur la base d’une évaluation scientifique de la population de l’espèce. L’inscription sur la liste entrera en vigueur le 25 novembre 2023.

      Les requins sont pêchés pour leurs nageoires, qui sont considérées comme des aliments de luxe dans certains pays. L’UE ne devrait-elle pas travailler en premier lieu avec ces pays?

      Le cœur de la question est en effet la consommation des ailerons de requin dans certains pays, qui est souvent liée au commerce illégal.

      La Commission estime que le trafic d’espèces sauvages est un problème majeur et a présenté un nouveau plan d’action de l’UE contre le trafic d’espèces sauvages afin de renforcer encore l’action de l’UE contre ce phénomène répandu.

      En conséquence, la Commission collaborera avec les pays tiers afin d’ encourager la réduction de la demande de nageoires de requin provenant de sources illégales et d’aider les pays clés à renforcer les capacités de lutte contre le trafic d’espèces sauvages. Par exemple, la Commission prépare actuellement un projet sur le trafic d’espèces sauvages à mettre en œuvre en Asie et en Afrique et un autre sur la réduction de la demande en Chine à la suite d’un précédent projet réussi.

      Article tiré du site de la Commission Européenne
      
      RAPPEL - SAUVEGARDE DES REQUINS
       
      Après 10 ans de combat, la pratique du finning est enfin totalement interdite en Europe : les nageoires doivent être naturellement attachées pour tous les requins débarqués au port.
      
      En 2003: le règlement de l’UE interdit le finning mais il permet des dérogations (régulièrement utilisées par l’Espagne et le Portugal)
      
      Novembre 2012 : Vote du Parlement européen en faveur de la correction des failles du règlement de 2003
      
      En juin 2013 : L’interdiction de la découpe des ailerons de requin par l’Union Européenne est validée par le conseil des ministres européens

      Initiative citoyenne #Stop Finning – Stop the trade

      Jeudi 11 mai 2023 – Débat au Parlement Européen.

      Vous avez été plus d’1 million à vous mobiliser et à donner vos votes pour interdire le commerce des ailerons de requins. Cette mobilisation citoyenne a été portée au Parlement qui a débattu sur cette proposition.

      Virginijus SINKEVIČIUS, Commissaire européen pour l’environnement « …Nous regarderons en détail les aspects du commerce, des douanes et des contrôles de la pêche pour proposer une réponse à cette initiative citoyenne européenne. Il est vrai que la législation européenne est très avancée, il est vrai aussi que le marché asiatique est le principal marché pour les ailerons. Cependant, l’UE est un acteur majeur puisque représentant 15% des prises mondiales. La réalité est qu’il y a un problème avec les requins et que nous devons prendre nos responsabilités. Nous devrions être force de solutions plutôt que de faire partie du problème ou d’être que de simples observateurs. La commission se prononcera sur ce sujet d’ici juillet 2023. »

      Lors des débats, l’Espagne s’est montrée réticente (égale à elle-même, puisqu’elle avait déjà obtenu des dérogations pour continuer le finning alors qu’une loi européenne avait été promulguée pour stopper cette pratique barbare)

      « L’initiative n’apporte rien de nouveau à la durabilité des pratiques de la flotte européenne.  Au contraire, elle impose de nouvelles restrictions aux professionnels du secteur, ce qui entraînera une pression plus importante sur les espèces de la part d’autres flottes qui pratiquent la pêche aux ailerons.  Les flottes d’autres parties du monde n’y sont pas soumises. Ainsi, la Chine, le Japon ou la Corée continueront de bloquer les nouvelles mesures et de continuer leurs pratiques en Haute mer. «  Izaskun BILBAO BARANDICA, Espagne

      « Si nous le faisons et l’arrêtons, ce que nous provoquerons, c’est laisser ce marché en dehors de l’UE, où ce dernier est plus important. Ici, dans l’UE nous ne représentons qu’un petit pourcentage du trafic mondial des ailerons de requin. » Gabriel MATO, Espagne

      Traduction Sauvegarde des Requins.

      Notre association soutient l’initiative.

      Les « attaques » de requins 2022

      #CITESCoP19

      Nouvelle conférence des parties pour une régulation du commerce des espèces du 14 au 25 novembre 2022 au Panama

      #PROPOSITION #37 D’AMENDEMENT

      Carcharhinidae spp. (Requins-requiem) : inscription à l’Annexe II

      Proposition
      19 espèces en danger critique d’extinction ou en danger : Inscription du requin gris de récif (Carcharhinus amblyrhynchos), du requin sombre (C. obscurus), du requin tiqueue (C. porosus), du requin du Gange (G. gangeticus), du requin gris (Carcharhinus plumbeus), du requin de Bornéo (Carcharhinus borneensis), du requin-baliai (Carcharhinus hemiodon), du requin Carcharhinus leiodon, du requin-citron faucille (Negaprion acutidens), du requin de récif (Carcharhinus perezi), du requin bécune (Isogomphodon oxyrhynchus), du requin Carcharhinus signatus, du requin nez blanc (Nasolamia velox), du requin nez noir (Carcharhinus acronotus), du requin à joues blanches (Carcharhinus dussumieri), du requin Carcharhinus obsoletus, du requin Carcharhinus cerdale, du requin Lamiopsis tephrodes et du requin Lamiopsis temminckii à l’Annexe II.

      + 35 autres espèces pour des raisons de ressemblance :

      Inclusion de toutes les autres espèces dans la famille des Carcharhinidés (requins carcharhiniformes) : genre Carcharhinus, genre Isgomphodon, genre Loxodon, genre Nasolamia, genre Lamiopsis, genre Negaprion, genre Prionace, genre Rhizoprionodon, genre Scoliodon, genre Triaenodon et toute autre espèce putative de la famille Carcharhinidae à l’Annexe II.

      Lien vers le document de travail

      ACTUALITES #37

      17/11 : La proposition a été adoptée (2/3) à bulletin secret par 88 voix pour, 29 contre et 17 abstentions et doit passer en session plénière. Si l’amendement est adopté, un délai de 12 mois sera alors accordé avant son application.

      #PROPOSITION #38 D’AMENDEMENT

      Proposition
      Le présent document propose l’inscription de Sphyrna tiburo, communément appelé requin-marteau tiburo, à l’annexe II de la CITES.
      Le document propose également l’inscription de toutes les autres espèces de la famille des Sphyrnidae (requins-marteaux) qui ne sont pas déjà inscrites à l’annexe II de la CITES, dont: Sphyrna media, Sphyrna tudes, Sphyrna corona, Sphyrna gilberti, et Eusphyra blochii, ainsi que de toute autre espèce non encore identifiée de la famille des Sphyrnidae, à l’annexe II.

      Lien vers le document de travail

      ACTUALITES #38

      17/11 : Proposition adoptée par consensus. En attente aussi de la session en plénière.

      #PROPOSITION #39 D’AMENDEMENT

      Proposition
      Inscription des raies Potamotrygon wallacei et Potamotrygon leopoldi à l’Annexe II.

      Potamotrygon wallacei est une espèce de raie endémique du bassin moyen du Rio Negro, en Amazonie brésilienne, qui présente une grande spécificité d’habitat (Oliveira et al., 2017 ; Duncan et al., 2016) dans les petits ruisseaux et les forêts inondables (igapós) (Araújo, 1998 ; Carvalho et al, 2016a).
      Potamotrygon leopoldi est également une espèce de raie endémique présente dans le Rio Xingu et deux de ses affluents, en Amazonie brésilienne ; elle vit sur les fonds rocheux des cours d’eau (CharvetAlmeida, 2006).

      Lien vers le document de travail

      ACTUALITES #39

      En cours …

      #PROPOSITION #40 D’AMENDEMENT

      Proposition
      Il est proposé d’inscrire la famille des Rhinobatidae (poissons-guitares) à l’annexe II.

      La famille des Rhinobatidae comprend 37 espèces de poissons-guitares ; 35 s’entre elles sont en déclin, 23 figurent dans la Liste rouge des espèces
      menacées de l’UICN comme étant En danger et 10 sont En danger critique d’extinction.
      Il est proposé d’inscrire les six espèces en danger critique d’extinction suivantes à l’Annexe II : Acroteriobatus variegatus, Pseudobatos horkelii, Rhinobatos albomaculatus, Rhinobatos irvinei, Rhinobatos rhinobatos, Rhinobatos schlegelii.
      L’identification des parties et produits de poissons-guitares dans le commerce étant difficile, la présente proposition vise à inscrire toutes les autres espèces de la famille des Rhinobatidae à l’Annexe II.

      Lien vers le document de travail

      ACTUALITES #40

      18/11 : L’inscription du poisson-guitare a été adoptée par 101 voix pour, 14 voix contre et 13 abstentions.

      Les attaques de requin pour l’année 2021

      Une consultation publique pour quoi faire M. le Préfet ?!

      Lettre au Préfet suite à la décision de valider l’arrêté malgré l’avis du public.
      Monsieur le Préfet,
      Le site de la préfecture vient de publier le résultat de la consultation publique que vos services ont organisée, à propos du projet d’arrêté visant à reconduire pour trois ans la pêche aux requins tigres et bouledogues dans les zones de protection renforcée (ZPR 2A) de la Réserve Naturelle Nationale Marine de la Réunion.

      Le résultat est sans appel :

      751 avis émis provenant de La Réunion et hors Réunion,

      658 avis (près de 83%) sont défavorables à cet arrêté préfectoral,

      45 avis (6%) sont favorables.
      Pourtant cela n’a pas empêché la préfecture de promulguer dès hier l’arrêté en question (arrêté préfectoral n°2671 du 28/12/21).
      En clair, la seule préoccupation de l’Etat à la Réunion est de tuer du requin, tous les requins tigres et bouledogues qu’il peut capturer dans les eaux réunionnaises.
      L’avis du public, il s’en fiche éperdument. Celui des scientifiques, itou. Excusez du peu…..
      Cette issue était prévue d’avance.
      Le directeur du Centre Sécurité Requin – dont la présidente n’est autre que la sous-préfète de Saint-Paul – n’avait-il pas déclaré dans la presse du 18 novembre 2021 que l’arrêté serait de toute façon reconduit quel que soit le résultat de la consultation ?

      Par conséquent il s’agit bien d’une consultation « bidon » qui ne fait pas honneur au Préfet que vous êtes. Le seul but de l’Etat était de s’assurer un cadre légal qui faisait défaut dans le précédent projet d’arrêté, ladite consultation étant obligatoire.
      Cette façon d’agir n’est pas tolérable dans une démocratie telle que la nôtre.
      Inutile de vous dire que nos associations attaqueront l’arrêté en question au tribunal administratif dans le délai légal de deux mois.


      Didier DERAND
      Représentant du Collectif d’Associations
      Sauvegarde des Requins – Requins Intégration – Shepherd France – Longitude 181 – One Voice – Association pour la Protection des Animaux Sauvages (ASPAS) – Tendua pour la sauvegarde de la biodiversité – Le Taille-Vent – Vivre Activement pour Garder Un Environnement Sain (VAGUES)