Réunion du Comité opérationnel de réduction du risque requins à La Réunion (CO4R) du 23 janvier 2014

Communiqué de presse , Saint-Denis, 24 janvier 2014

Ce jour s’est tenue la réunion du Comité Opérationnel de Réduction du Risque Requins à La Réunion (CO4R). A cette occasion, un état d’avancement des différents sujets figurant à l’ordre du jour a été effectué.

1°) Point d’information générale : situation de la ferme aquacole.

La situation de la ferme aquacole a évolué au cours de ces dernières semaines. Après la liquidation de la société aquacole des Masacareignes (SAM) et les dégâts causés par le cyclone BEJISA, l’Association réunionnaise de développement de l’aquaculture (ARDA) a entrepris, avec l’accord du mandataire judiciaire, le démantèlement des équipements constituant un danger pour la navigation. Ces travaux de sécurisation ont débuté à la mi janvier 2014 et se poursuivront dans les prochaines semaines.

2°) Point relatif à la mise en oeuvre par les mairies des dispositions de la lettre circulaire du 22 août 2013 relative à l’information des populations et à l’application de l’arrêté préfectoral n°1821 du 27 septembre 2013 portant réglementation temporaire de la baignade et de certaines activités dans la bande des 300 mètres à partir du littoral du département de La Réunion.

Le travail de suivi des actions réglementaires des communes se poursuit dans le cadre de l’application de l’arrêté préfectoral n°1821 du 27 septembre 2013 portant réglementation temporaire de la baignade et de certaines activités nautiques dans la bande des 300 mètres à partir du littoral du département de La Réunion.

Les communes ont présenté les mesures qu’elles ont mises en oeuvre ou prévoient d’adopter pour la gestion du risque requin, tant dans le domaine réglementaire qu’en matière d’aménagement des sites de pratique d’activités nautiques.

Les services de l’Etat poursuivent leur travail d’accompagnement auprès de ces collectivités dans le cadre de l’élaboration de leur plan de balisage : la dernière commission nautique locale qui s’est tenue le 16 décembre 2013 a été consacrée à l’aménagement des zones de baignade de Saint-Paul et l’Etang-Salé.

3°) Point d’étape relatif aux projets en cours

Projet « CAP REQUINS »

Le projet « Cap Requins », porté par le Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins (CRPMEM), visant à expérimenter le recours à certaines techniques de capture et de marquage des requins, est mis en oeuvre depuis la mi-janvier 2014. Cette première semaine d’opération en mer, en baie de Saint-Paul, apporte déjà quelques enseignements qui permettront les adaptations nécessaires pour améliorer les techniques employées.

Soutenu par l’Etat et les collectivités locales (la Région et la mairie de Saint-Paul), ce dispositif utilise des systèmes innovants de déclenchement d’alerte en temps réel qui se révèlent, jusqu’à présent, efficaces. En parallèle, les stations d’écoute et caméras déployées sur la zone sont actives et permettront de compléter les données pour évaluer l’évolution de la fréquentation du site.

Ce projet est conduit avec le concours scientifique et opérationnel des experts sudafricains du Kwazulu Natal Sharks Board et d’un comité d’experts locaux et nationaux qui se réunira début février 2014 en vue d’un premier bilan.

Programme de réévaluation du risque Ciguatera

La seconde phase de ce programme qui vise le développement d’une filière d’appoint pour la petite pêche réunionnaise est engagée avec le concours du comité régional des pêches de La Réunion. Il s’appuiera dans un premier temps sur les captures réalisées dans le cadre du dispositif Cap Requins, les requins et les autres espèces prélevés faisant l’objet d’analyses scientifiques menées par l’Agence pour la recherche et la valorisation marines (ARVAM).

Il est prévu dans un second temps que les prélèvements soient également réalisés sur l’ensemble du littoral de La Réunion afin de disposer d’un plan d’échantillonnage conforme aux recommandations des autorités sanitaires.

Evaluation du dispositif « Vigies requins »

Cette étude pilote associant la ligue de surf, l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et soutenue par la Région et par la direction de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale (DJSCS) a été engagée au début du mois de janvier par une phase de précampagne (recrutement de la coordinatrice, acquisition des matériels, élaboration des protocoles…).

La phase de terrain, durant laquelle sera testée l’efficacité des vigies immergées à l’aide de technologies innovantes, est prévue pour début février. Sa durée minimale sera de trois mois. L’ensemble des données sera consolidé dans un rapport d’évaluation qui sera établi à la fin du mois de juin 2014.

Point relatif à l’étude participative sociale et économique relative à la prévention et à la gestion du risque requin : « Mieux connaître pour mieux agir »

Les deux prestataires retenus ont présenté les grandes lignes de leur mission, qui vise à élaborer une stratégie de communication, d’information et de sensibilisation s’appuyant sur l’analyse des dimensions sociale et économique du risque requin.

Un travail participatif conduit tant à La Réunion qu’en métropole démarre, à l’aide d’une équipe projet comptant quatre intervenants disposant de compétences complémentaires.

A La Réunion (Sagis, 1997, Saint-Denis) : Arnold Jaccoud, psycho-sociologue, pour organiser et animer le travail des groupes et Philippe Fabing pour l’analyse économique. Au national (Le Public Système, 1993, Paris) : Fabien Contino, spécialiste des médias (traditionnels + web) et Emmanuel Beaurepaire, expert en communication.

L’étude qui conduira les intervenants à prendre contact avec les acteurs et le public se déroulera de janvier à décembre 2014.

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Drumlines en baie de Saint-Paul : 5 requins pêchés depuis le 14 janvier

Communiqué du Comité régional des pêches et des élevages marins, 23 janvier 2014

Après une première semaine d’opérations en mer, essentiellement orientées sur le test des drumlines en baie de Saint Paul par leurs appâtages alternatifs chaque jour au lever puis au coucher du soleil, le projet Cap Requins apporte déjà des avancées et de premiers enseignements significatifs.
L’utilisation des caméras sous-marines et les différents essais d’appâtage (calibrage, montage des hameçons, horaires) ont déjà permis d’améliorer le protocole que l’expérimentation continuera d’affiner encore dans les prochaines heures et semaines.
Le système de déclenchement des alertes en temps réel lors d’une capture sur les drumlines, l’innovation technologique et écologique de ce projet, a jusqu’à présent parfaitement fonctionné.
Depuis le 14 janvier, six alertes de captures ont été reçues par le coordonnateur de Cap Requins qui s’est immédiatement rendu sur zone pour remonter les spécimens suivants :
  • – une carangue gros-tête de 36 kg, capturée vivante le jeudi 16 janvier à 09h40 puis prélevée pour être versée aux échantillons d’analyse sur la déprédation des espèces côtières ;
  • – un requin tigre mâle de 3,19 m et d’un poids de 186 kg, capturé vivant le lundi 21 janvier à 23h44 puis prélevé pour être valorisé dans le cadre du programme de réévaluation du risque sanitaire « Ciguatera 2 » ;
  • – un requin tigre mâle de 3,53 m et d’un poids estimé de 360 kg, capturé vivant le mardi 22 janvier à 20h58 puis prélevé pour être valorisé dans le cadre du programme de réévaluation du risque sanitaire « Ciguatera 2 » ;
  • – un requin marteau mâle de 2,50 m et d’un poids estimé de moins de 100 kg, capturé vivant le mercredi 22 janvier à 00h09 puis relâché après un marquage externe de type « spaghetti » non acoustique ;
  • – Un requin marteau mâle d’environ 3m, capturé le mercredi 22 janvier à 19h49 mais retrouvé mort malgré l’intervention dans les deux heures après déclenchement de l’alerte. Des échantillons de tissus ont été prélevés sur l’animal pour analyses biologiques et éco-trophiques ;
  • – Un requin nourrice mâle de 3,05m, capturé vivant le mercredi 22 janvier à 20h25 puis relâché après un marquage externe de type « spaghetti » non acoustique.
Le déploiement réussi des stations d’écoute acoustique autour des drumlines en début de semaine dernière et les relevés de données qui seront réalisés dans les prochains jours permettront d’évaluer rapidement l’évolution de la fréquentation de la zone par les requins déjà marqués et d’aborder l’influence des drumlines sur l’attractivité des requins sur cette partie de la Baie de Saint Paul. Le suivi de l’évolution des captures dans le tempscomplètera par la suite le test de faisabilité qui est réalisé sur l’intérêt des drumlinescomme démarche de protection.
En complément de la valorisation des deux premiers requins prélevés au titre de « Ciguatera 2 », des analyses sur la biologie, la reproduction, la croissance, l’écologie trophique, les paramètres médicolégaux….des spécimens capturés enrichiront les données acquises dans le cadre des projets scientifiques conduits localement, et notamment Charc.
Le Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins (CRPMEM) et ses partenaires dans Cap Requins – Squal’idées, Prévention Requin Réunion, Kwazulu Natal Sharks Board et la Ligue réunionnaise de
surf – redoublent leurs efforts pour poursuivre leur mission d’intérêt général visant à la réduction du risque requins à La Réunion.
L’amélioration en continu du protocole d’expérimentation du projet Cap Requins va notamment porter dans les prochaines heures sur la réduction du temps d’intervention sur zone après déclenchement de
l’alerte pour diminuer encore davantage le risque de mortalité des captures accessoires, dont une diversité de grandes espèces fréquentent régulièrement la baie de Saint-Paul.
Ce premier bilan sera suivi de points réguliers selon un rythme mensuel.
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Un quart des requins et des raies menacés d’extinction

Source IUCN, 21 Janvier 2014

Traduction ©:

Un quart des requins et des raies dans le monde sont menacés d’extinction selon la Liste rouge des espèces menacées ™ de l’UICN, avec des espèces de raies jugées plus à risque que les requins. Les résultats font partie de la première analyse globale de ces espèces effectués par le Groupe de spécialistes des requins de l’UICN (SSG).

L’étude, qui vient au début du 50e anniversaire de la Liste rouge de l’UICN, a été publiée aujourd’hui dans la revue eLIFE. Il comprend l’analyse de l’état de conservation de 1041 espèces requins, raies et chimères étroitement apparentées.

Selon les résultats, les requins, les raies et les chimères ont un risque sensiblement plus élevé que la plupart des autres groupes d’animaux et ont la plus faible proportion d’espèces considérées comme sûres – avec seulement 23 % classés comme préoccupation mineure.

 » Notre analyse montre que ces espèces sont confrontées à un risque élevé d’extinction et alarmant», explique le Dr Nick Dulvy , de l’UICN SSG et de Canada Research à l’Université Simon Fraser en Colombie-Britannique .  » En grand péril sont les plus grandes espèces de raies et de requins, en particulier ceux qui vivent en eau peu profonde qui est accessible aux pêcheries. « 

La surpêche est la principale menace pour ces espèces, selon le journal. Les captures déclarées de requins, raies et chimères ont atteint un sommet en 2003 et ont été dominées par les raies pour ces 40 dernières années. Les captures réelles sont susceptibles d’être largement sous-évalués.

Les requins et les raies capturés involontairement comptent pour une grande partie de leur capture, mais les marchés en développement et la baisse des quotas de la pêche ont fait de ces  » prises accessoires  » des bienvenus. Ces homicides intentionnels sur les requins et raies sont du à la perception du risque qu’ils présentent pour les personnes, les engins de pêche ou les espèces cibles contribuent à la menace qui pèse sur au moins 12 espèces.

« Étonnamment, nous avons constaté que les raies, y compris les poissons-scies, les raies guitare, Les dasyatidés (famille de raies), et les rhynchobatus (famille de raies), sont généralement moins bien lotis que les requins, puisque cinq des sept familles les plus menacées sont des raies », Dr Colin Simpfendorfer, GSR de l’UICN Co – président et professeur de sciences de l’environnement à l’Université James Cook dans le Queensland, en Australie.  » Bien que le public, les médias et les gouvernements portent de plus en plus leur attention sur ​​le sort des requins, l’épuisement généralisé des raies passe inaperçue. Les mesures de conservation pour les raies sont très en retard, ce qui ne fait qu’accroître notre inquiétude pour ce groupe d’espèces «.

Le marché mondial des ailerons de requins utilisés dans la soupe d’ailerons est un facteur important dans l’appauvrissement non seulement des requins, mais aussi pour des raies, comme les raies guitare. Les requins, raies et chimères sont également recherchés pour leur viande, et pour d’autres produits dérivés de ces espèces : tonique chinois fabriqué à partir des branchies des raies Manta, des produits pharmaceutiques à base de foies de requins en eau profonde.

L’Indo-Pacifique, en particulier dans le golfe de Thaïlande et la mer Méditerranée sont les deux «points chauds» où l’épuisement des requins et des raies est la plus dramatique. La mer Rouge est compte également un nombre relativement élevé de requins et de raies menacés, selon les experts.

 » Les requins, raies et chimères ont tendance à se développer lentement et produisent peu de jeunes, ce qui les rend particulièrement vulnérables à la surpêche », affirme Sonja Fordham, vice-président de l’UICN SSG et président de the Washington, DC-based Shark Advocates International,un projet de The Ocean Foundation.  » Des progrès politiques significatifs ont été accomplis au cours des deux dernières décennies, mais la conservation efficace exige une accélération importante du rythme ainsi que d’un élargissement de la portée pour inclure toutes les formes et tailles de ces espèces exceptionnelles. Notre analyse démontre clairement que la nécessité d’une telle action est urgente ».

Les requins, raies et chimères sont connus comme « poissons cartilagineux » en raison du fait que leurs squelettes sont faits de cartilage plutôt que l’os. Ils sont l’un des groupes d’animaux les plus anciens et les plus écologiquement diversifiées au monde.

L’étude est le résultat d’une collaboration de 302 experts de 64 pays.

http://www.iucn.org/

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Communiqué CAPREQUINS #1

Lundi 13 janvier 2014 : communiqué de presse

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Le projet CAPREQUINS, coordonné par le Comité Régional des Pêches Maritimes et des Elevages Marins (CRPMEM) de La Réunion en partenariat avec le KwaZulu Natal Shark Board (KZNSB) de Durban (Afrique du Sud), l’association Prévention Requins Réunion (PRR), la Ligue de Surf et l’association Squal’idées, rentre dans sa phase opérationnelle à partir du mardi 14 janvier 2014.

Dans le cadre de sa phase pilote, notamment destinée à étudier la faisabilité d’une technique de pêche dite « de protection », des « drumlines » (lignes verticales fixées au fond), au nombre de 4, séparées de 500 mètres les unes des autres, seront immergées en Baie de Saint-Paul au niveau de l’embouchure de l’Etang Saint-Paul en zone côtière (cf. carte page suivante). Cette zone servira de site d’expérimentation in vivo pendant une période d’une durée minimale de 2 mois. Les premiers essais de pêche et de déclenchement du système innovant de « drumline intelligente » (au moyen de bouées électroniques avec système d’alarme de déclenchement en temps réel) seront engagés dans la journée du 14 janvier 2014.

Ces dispositifs seront ensuite entretenus en continu, du lundi au vendredi durant toute la durée du projet. Ces dispositifs seront équipés de stations d’écoute acoustique et de caméras sous-marines, afin d’évaluer la fréquentation de la zone par les requins marqués dans le cadre du programme CHARC. Il s’agira ainsi de suivre l’évolution des captures et du comportement des requins marqués dans cette zone pour mieux comprendre l’attractivité des dispositifs, leur sélectivité et leur efficacité à des fins de prévention du risque « requins » dans les zones côtières.

En parallèle, des opérations de palangre de fond, technique de pêche ayant montré son efficacité pour le ciblage des requins bouledogue, seront conduites selon un rythme régulier sur l’ensemble du littoral de la commune de Saint-Paul : la première opération devrait avoir lieu dans la soirée du mardi 14 ou du mercredi 15 janvier.

Le calendrier des opérations, ainsi que l’ensemble des informations utiles (zones d’opération, points d’information réguliers relatifs à l’avancement du projet…) seront mis en ligne sur le site http://www.info-requins.re.

 

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Ailerons de requins : la Nouvelle-Zélande déclare la guerre aux chasseurs

Photo ©David Vogt
Photo ©David Vogt

WELLINGTON, vendredi 10 janvier 2014 (Flash d’Océanie) – La Nouvelle-Zélande a durci jeudi sa législation en vue d’interdire la chasse aux requins, en particulier pour ses nageoires, très prisées sur les marchés asiatiques car entrant dans la composition de soupes.
En annonçant conjointement ce nouveau train de mesures, jeudi, Nick Smith et Nathan Guy, respectivement ministres de la protection de l’environnement et du secteur primaire, ont précisé que dans l’immédiat, le fait de pêcher un requin, de lui couper les nageoires et de le remettre vivant à la mer étaient passibles de peines.
Par ailleurs, dans le cadre d’une consultation engagée ces derniers mois en vue d’un plan de protection et de gestion des requins, plus de 45.000 soumissions ont été reçues, en faveur d’une interdiction pure et simple de la pêche aux ailerons de requins en Nouvelle-Zélande.
« Ces soumissions en faveur de l’interdiction de la pêche aux ailerons de requins prouvent que l’attitude des Néo-zélandais vis-à-vis des requins a bien changé depuis l’époque des ‘Dents de la Mer’. Il est maintenant largement reconnu que les requins représentent une part importante de l’écosystème marin et que donc, nous devons faire en sorte que les quelque 133 espèces de requins vivant dans nos eaux survivent », a déclaré M. Smith.
Il a aussi annoncé une accélération du calendrier en vue d’interdire la pêche aux ailerons de requins en Nouvelle-Zélande, avec comme horizon un premier groupe d’espèces de squales couvert au 1er octobre 2014.
Une seconde tranche est prévue pour entrer en vigueur le 1er octobre 2015, a-t-il précisé.
La troisième et dernière phase, en vue de protéger les espèces de requins bleus, les plus migratoires, devrait suivre le 1er octobre 2016.
Ces échéances, selon le gouvernement néo-zélandais, devraient « laisser suffisamment de temps aux industriels de la pêche commerciale pour modifier leurs pratiques », conformément à l’entrée en vigueur progressive de cette série d’interdictions.
Dans le cadre du plan de protection et de gestion des requins, d’autres mesures sont aussi prévues, avec une large part accordée à l’information et à la sensibilisation.

Source : http://www.tahiti-infos.com

L’année 2013 et la protection des requins : les faits les plus marquants

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Les bonnes nouvelles :

1) En mars : 16ème conférence des parties : Convention sur le commerce international des espèces menacées

Le requin Taupe Commun, le requin Océanique, les requins-marteaux, les Raies Manta sont inscrits à l’annexe II de la Cites et le poisson scie (Pristis microdon) à l’annexe I. (Délai d’application : 18 mois, septembre 2014)

Annexe II : Les espèces inscrites à cette annexe ne sont actuellement pas menacées d’extinction mais pourraient le devenir si leur commerce n’est pas contrôlé. Cette annexe permet de réglementer leur commerce dans le monde.

En savoir plus : Accord international pour protéger quatre espèces de requins menacées

2) En juin : L’interdiction de la découpe des ailerons de requin par l’Union Européenne est validée par le conseil des ministres européens

Après 10 ans de combat, la pratique du finning est enfin totalement interdite en Europe : les nageoires doivent être naturellement attachées pour tous les requins débarqués au port.

En 2003, le règlement de l’UE interdit le finning mais il permet des dérogations (régulièrement utilisées par l’Espagne et le Portugal)

Novembre 2012 : Vote du Parlement européen en faveur de la correction des failles du règlement de 2003

Juin 2013 : L’interdiction du finning est validée par le conseil des ministres européens

3) L’Inde interdit le finning pour protéger des espèces

L’Inde est le deuxième plus grand pays du monde dans la capture des requins derrière l’Indonésie, les deux pays représentant à eux seuls 20 pour cent des captures de requins chaque année.

En savoir plus : L’Inde interdit le finning pour protéger des espèces

4) Le gouvernement de Hong Kong a annoncé qu’il ne servirait plus d’ailerons de requin et de thon rouge aux réceptions officielles

En savoir plus : Hong Kong: plus d’ailerons de requin aux dîners officiels

Les mauvaises nouvelles :

1) Cinq pays rejettent la nouvelle réglementation internationale sur le commerce des requins

Le Danemark au nom du Groenland (requin taupe), le Guyana ( les 5 espèces de requins et les raies manta), le Japon ( les 5 espèces de requins), l’Islande (le requin-taupe commun) et le Yémen (requins-marteaux) ont émis des réserves spécifiques.

En savoir plus : Cinq pays rejettent la nouvelle réglementation internationale sur le commerce des requins

2) Une nouvelle étude indique qu’entre 63 et 273 millions de requins sont tués chaque année, avec une moyenne de 100 millions de requins/an

« C’est de loin l’estimation la plus complète sur la mortalité des requins, parce que nous considérons toutes les sources de mortalité, de la pêche directe, l’enlèvement des nageoires (finning), et les rejets. L’estimation a été obtenue en prenant en compte près de 100 publications sur les captures et la mortalité des requins. » Propos de Boris Worm, biologiste marin à l’Université Dalhousie à Halifax, en Nouvelle-Écosse, et auteur principal de l’étude.

En savoir plus : Entre 63 et 273 millions de requins sont tués chaque année

3) Les requins de la Méditerranée et de la mer Noire sont menacés d’extinction selon une étude de la FAO

Une étude montre qu’en mer Méditerranée, le nombre et le poids vif de requins ont chuté de plus de 97 pour cent au cours des 200 dernières années. Si la pression de pêche ne se relâche pas, ces grands poissons risquent l’extinction, affirme l’étude.

En savoir plus : Les requins de la Méditerranée et de la mer Noire menacés d’extinction

4) Nouvelle pratique de finning découverte par le Costa Rica

Cette nouvelle pratique consiste à conserver une seule bande de peau pour garder la nageoire attachée à la colonne vertébrale et à rejeter le reste du corps à la mer. Cette méthode vise à contourner la législation interdisant le finning qui stipule que les ailerons du requin doivent être «naturellement attachés » à l’organisme.

En savoir plus : Le Costa Rica utilise INTERPOL pour avertir d’une nouvelle pratique illégale de « Finning »

Amélioration de la sécurité face aux requins sur les plages populaires de l’Australie Occidentale

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Communiqué de presse du Ministère des Pêches

(17 décembre 2013)

Traduction (Lien source)

La déclaration suivante a été publiée conjointement par le premier ministre, l’honorable Colin Barnett, MLA, et le ministre des Pêches, l’honorable Ken Baston MLC.

-Des drumlines appâtées fixés à 8 endroits

-Des navires commerciaux pour surveiller et patrouiller ces huit zones marines surveillées

– Les requins jugés comme représentant une menace pour les usagers de la mer seront détruits

Le gouvernement de l’État va commencer le déploiement des drumlines appâtées à huit endroits populaires sur les plages d4Australie Occidentale au cours de cette nouvelle année pour protéger les baigneurs des requins dangereux et réputés pour constituer une menace pour les humains.

Le ministre Colin Barnett a annoncé aujourd’hui l’emplacement des nouvelles zones marines surveillées (Marine Monitored Areas), la surveillance aura lieu  de Janvier à Avril 2014. « « En consultation avec la ligue de surf (Surf Life Saving WA) , nous avons identifié les plages les plus utilisées où il ya eu un nombre important d’observations de requins , où il y a une couverture continue par les sauveteurs et les sauveteurs , et où il y a un grand nombre de personnes qui utilisent l’eau ».

 Les lieux : Ocean Reef / Mullaloo , Trigg / Scarborough , Floreat / City Beach , Cottesloe / Nord Cottesloe et Port / Leighton .

Les drumlines appâtées seront fixées à un kilomètre du rivage à ces endroits au cours des prochaines semaines. Dans le Sud-Ouest , les drumlines seront posées à un kilomètre au large de la plage Vieux Dunsborough , Meelup / Castle Rock et à Gracetown , jusqu’à la fin des vacances scolaires de Février 2014. Ensuite, l’accent sera mis sur les spots de surf au sud de Cape Naturaliste.

Le premier ministre a rappelé que ces nouvelles mesures étaient nécessaires après l’augmentation de l’activité de requin dans les eaux de l’Australie Occidentale au cours des dernières années. «Nous avons eu 20 attaques de requins mortelles durant ces 100 dernières années – sept d’entre elles dans les trois dernières années,  » a-t-il dit.  » Je sais que de nombreux Australiens de l’Ouest qui aiment utiliser l’océan – plongeurs, surfeurs, nageurs et les familles – souhaitent une protection accrue face aux requins dangereux sur ces plages. « 

Ces aires marines surveillées seront patrouillaient et surveillés par des navires commerciaux contractés de pêche, le renforcement de la couverture déjà fourni par le ministère de navires de pêche et de la police de l’eau WA

Des navires commerciaux commissionnés effectueront des patrouilles et de la surveillance sur ces zones marines, le renforcement de la couverture est déjà fourni par des navires du ministère de la pêche et de la police de l’eau.

Il y aura un maximum de 72 drumlines déployées au cours de la période Janvier à Avril. Le ministre des Pêches Ken Baston a confirmé que ces nouvelles initiatives de sécurité viendraient compléter les engagements du gouvernement de l’État concernant la  surveillance et la recherche sur les requins. «Le gouvernement a déjà engagé près de 20 millions de dollars pour les requins mesures de surveillance et de prévention, y compris les programmes de surveillance et de marquage aériens. Près de 5 millions de dollars de ce qui va au financement de projets de recherche pour étudier des moyens de dissuasion, d’obstacles, le comportement des requins et d’enclos», a déclaré M. Baston .  » Nous estimons que le coût de ces nouvelles mesures – de Janvier à Avril – sera d’environ 1 million de dollars. »

La nouvelle politique est le résultat de consultations avec les intervenants des ministères de la pêche, des parcs et de la faune et des transports ; de la police; l’Autorité de protection de l’environnement, le gouvernement fédéral ; Surf Life Saving WA ; Surf WA , et plus de 40 experts de requins (The University of WA, Bond University, University of Sydney, James Cook University )et des groupes d’usagers de la mer .

Complément :

-Les drumlines sont fabriquées en Australie Occidentale et sont conçues pour capturer de grands requins

-Les espèces considérées comme une menace sont les requins blancs, bouledogues et requins tigre de 3 mètres minimum

-Les requins dangereux capturés sur les drumlines seront tués sans cruauté

-Le gouvernement a engagé plus de 20 millions de dollars de 2011/2012 à 2015/2016 pour le financement de la réduction des risques requin

-La planification à long terme verra l’introduction de zones de gestion des zones côtières, où les communautés veilleront à élaborer des plans « requins » pour leurs régions

-Toutes les observations de requins doivent être signalées à la police de l’eau au 9442 8600

-Toute personne désireuse de recevoir des alertes sur les observations de requins ou détections peut suivre @ SLSWA sur Twitter ( twitter.com / SLSWA ) ou reportez-vous à la page Surf Life Saving WA Facebook

– Des informations générales sur les requins sont également disponibles en ligne via le ministère de la pêche  http://www.fish.wa.gov.au/shark

Les requins et raies de France métropolitaine menacés par une pêche non durable

Communiqué de presse – 17 décembre 2013

D’après les nouveaux résultats de la Liste rouge des espèces menacées en France, au moins 11 espèces de requins et de raies sont menacées dans les eaux de France métropolitaine. Les analyses ont été conduites par le Comité français de l’UICN et le Muséum national d’Histoire naturelle, avec la contribution d’un panel de spécialistes. Elles ont porté sur l’ensemble des poissons dits ”cartilagineux“, comprenant les requins, les raies et les chimères.

Des requins et raies victimes de l’intensification de la pêche

L’impact de la pêche est la principale cause du déclin de ces espèces. L’exploitation des requins et des raies s’est fortement développée dans les années 80, en réponse à l’épuisement des stocks de poissons ”conventionnels“ et à l’augmentation de la demande. La pêche industrielle s’est alors intéressée à de nouvelles ressources, toujours plus au large et plus profondes, et à de nouvelles espèces, dont les requins. Dans ce contexte, la France figure au rang des grands pays pêcheurs de requins et de raies, dont la chair blanche et sans arrêtes est désormais couramment trouvée sur les étals et dans la restauration collective.

Or, ces poissons présentent généralement une croissance lente et une faible fécondité, en particulier les espèces des grands fonds, ce qui les rend particulièrement vulnérables à la surpêche. Le Squale-chagrin de l’Atlantique a ainsi vu sa population s’effondrer en seulement 12 ans d’exploitation, jusqu’à ce que sa pêche s’arrête finalement d’elle-même, par manque de rentabilité. Vivant jusqu’à 4 000 m de fond, ce requin classé ”En danger“ était pêché pour sa chair, son cartilage et son huile de foie, utilisée dans des cosmétiques et des gélules de vitamines.

En prélevant des espèces plus vite qu’elles ne se reproduisent, la surpêche a également provoqué le déclin drastique de poissons autrefois communs sur nos côtes, comme l’Ange de mer commun, un requin au corps aplati, et la Raie blanche. Tous deux sont désormais classés ”En danger critique“.

Aujourd’hui, pour compenser le déclin des espèces surexploitées, les bateaux de pêche se tournent vers de nouvelles espèces qui se raréfient à leur tour. La Raie bouclée, classée ”Vulnérable“, a pendant longtemps été la principale raie pêchée en France, jusqu’à ce qu’elle devienne beaucoup moins abondante et qu’elle soit remplacée sur les étals par une autre raie, la Raie fleurie. Mais la pêche ciblée de cette dernière a provoqué son déclin et celle-ci, devenue ”Vulnérable“ à son tour, a elle-même dû être remplacée par d’autres raies sur les marchés.

Des mesures de protection et de suivi à renforcer

Plusieurs espèces sont désormais interdites de pêche ou soumises à des quotas pour contrôler et limiter leurs prises. L’état des lieux est préoccupant pour 11 espèces mais cette situation pourrait en concerner d’autres, car l’état des populations de la majorité des requins et des raies reste globalement inconnu dans les eaux métropolitaines : faute d’informations disponibles, les trois quarts des espèces ont dû être placées en catégorie ”Données insuffisantes“. C’est par exemple le cas de l’Emissole tachetée, commercialisée sous le nom de ”saumonette“, et du Requin hâ, deux poissons pour lesquels la pression de pêche est pourtant en augmentation.

Malgré les protections mises en place, le rétablissement des populations est lent et des espèces protégées restent victimes de prises accidentelles par les chaluts de fonds, comme le Squale-chagrin de l’Atlantique, ou par les filets de surface, comme le Requin pèlerin.

L’état des lieux réalisé appelle à un renforcement des mesures de contrôle et de suivi de la pêche pour préserver les populations avant qu’elles ne s’effondrent, et à une amélioration des connaissances par des suivis scientifiques systématiques et une meilleure récolte des données de pêche, pour mieux connaître ces espèces et l’état de leurs populations en métropole.

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Les Nations de l’Amérique latine et des Caraïbes travaillent ensemble pour promouvoir le commerce durable mondial des requins

Communiqué de presse de la CITES du 05 décembre 2013

Traduction

Recife, Pernambuco , Brésil , le 5 Décembre 2013 – Plus de 70 participants représentant 28 pays d’Amérique latine et des Caraïbes se sont réunis à Recife , au Brésil, du 2 au 4 Décembre pour participer à un atelier axé sur la mise en œuvre de nouvelles mesures pour le commerce international de cinq espèces de requins , adopté par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction ( CITES ) .

Plus tôt dans l’année lors d’une réunion à Bangkok, les États membres de la CITES ont décidé de réglementer le commerce des cinq espèces de requins. Le requin océanique, trois espèces de requins-marteaux, et le requin-taupe commun ont été inscrits à l’Annexe II. Cela signifie que tout commerce international d’individus de ces espèces doit être accompagné de documents confirmant qu’ils ont été durablement et légalement pêchés. Les nouvelles inscriptions entreront en vigueur en Septembre 2014.

Pour aider les pays d’Amérique latine et des Caraïbes à mettre en œuvre les nouvelles exigences du commerce international de ces espèces de requins, le gouvernement du Brésil, avec le soutien des États-Unis, le Secrétariat de la CITES, et plusieurs organisations partenaires, a organisé l ‘ »Atelier régional sur les requins inscrite à l’Annexe II de la CITES – Préparation pour la mise en oeuvre « . L’atelier régional a réuni l’équipe de la CITES , des scientifiques et des experts de la pêche du monde entier pour discuter des outils et des stratégies pour aider les pays à mettre en œuvre les nouvelles exigences commerciales internationales pour ces requins.

 » Cet atelier vise à promouvoir l’utilisation et le commerce durable des produits de requins « , a déclaré le Dr Fabio Hazin , professeur à Universidade Federal Rural de Pernambuco , ministère des Pêches et de l’Aquaculture .  » Les pêches de requins sont importantes pour de nombreux pays représentés ici aujourd’hui. Le fait que de nombreux pays d’Amérique latine et des Caraïbes sont présents indique l’engagement de cette région pour le commerce durable des requins. Nous voulons que ces pêcheries soient gérées de manière responsable, les espèces de requins peuvent être conservées et être accessible à tous et aux générations futures  » .

 » La CITES travaille très étroitement avec les pays et les parties prenantes pour aider à s’assurer que les autorités compétentes soient bien préparées à mettre en œuvre les nouvelles mesures» , a déclaré le Secrétaire général de la CITES , John Scanlon E. . «Nous sommes très reconnaissants aux gouvernements du Brésil et des États-Unis pour cette initiative régionale réussie. Cette rencontre a permis l’élaboration d’outils pratiques. Nous allons travailler avec les Parties et les partenaires de la CITES pour reproduire cet exercice dans d’autres régions » .

Les experts ont porté sur un éventail de sujets juridiques, administratifs et scientifiques à l’atelier, en fonction des besoins concrets préalablement identifiés par les pays. Plus précisément , l’atelier a fourni des informations et démonstration de l’utilisation d’outils et de techniques qui vous aideront à l’identification préalable des requins , d’améliorer la collecte de données et la communication des données sur les captures de requins dans la région , et d’améliorer le suivi des spécimens de requins dans le commerce . Les participants ont reçu des exemples concrets de la manière dont la CITES est mise en œuvre pour plusieurs espèces actuellement inscrites et ont démontré comment une chaîne de contrôle peut être mis en place pour surveiller les produits de requins du moment en amont et en aval.

L’atelier a également contribué à accroître la sensibilisation aux mesures internationales de conservation et de gestion des requins. Les participants ont identifié les besoins régionaux et les prochaines étapes pour la mise en œuvre des mesures concernant les requins dans les pays d’Amérique latine et des Caraïbes. Les études scientifiques sur l’état des espèces de requins, la législation nationale , l’harmonisation des codes douaniers pour le commerce des requins et le transfert de technologie pour les tests ADN , ont été parmi les priorités mentionnées . Ces domaines prioritaires sont attendus pour aider à guider les activités futures précédant la date effective Septembre 2014.

Le commerce durable des requins est un défi mondial , qui ne peut être traité que par une forte collaboration internationale . A la fin de l’atelier, grâce aux discussions qui ont eu lieu, les participants ont identifié les possibilités d’échange d’informations, les prochaines étapes associées à la mise en œuvre, les outils et échangé des idées pour aller de l’avant .  » Pour la Colombie, il était très utile d’entendre des exemples d’autres pays sur la façon dont ils gèrent leurs pêcheries de requins et la réglementation du commerce », a déclaré Juan Pablo Caldas du ministère de l’Environnement de la Colombie.  » Certains des outils présentés ici pour l’identification des espèces étaient vraiment utile pour nous et nous prévoyons de les utiliser. « 

Source

Conférence d’Alessandro De Maddalena à Lyon

Réservation OBLIGATOIRE avant le 18 décembre à L’Aquarium de Lyon ( infos sur l’affiche)

et Règlement A ENVOYER IMPERATIVEMENT POUR LE 18 décembre A Sharks Mission France (ici) .

Prix (visite et conférence) : 12 euros.