Les requins blancs au large des côtes de la Californie reçoivent une protection supplémentaire depuis Mars

Grand Blanc

Mise à jour  du 03 juillet 2013

Communiqué de presse de National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA)*

NOAA estime que la protection fédérale (Loi sur les espèces en voie de disparition) des requins blancs du nord-est du Pacifique n’est actuellement pas justifiée. L’agence a publié une décision définitive et indique que le requin blanc (Carcharodon carcharias) n’est pas en danger d’extinction.

L’aire de répartition connue du nord-est du Pacifique s’étend de la mer de Béring au Mexique le long de la côte ouest de l’Amérique du Nord et à l’ouest des îles hawaïennes. NOAA a convoqué une équipe composée de huit scientifiques afin d’évaluer plus en détail la situation de la population.

Selon les informations ainsi recueillies par l’équipe et avec un regard attentif sur les meilleures données scientifiques disponibles, l’agence a déterminé que cette population de requin blanc a un risque d’extinction faible à très faible maintenant et dans un avenir prévisible.

*La National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) est l’agence américaine responsable de l’étude de l’océan et de l’atmosphère

Article du 6 mars 2013

Le Grand Blanc devient une espèce candidate dans le cadre de la loi californienne sur les espèces en péril (CESA). En Février 2013, la California Fish and Game Commission (FGC) a déterminé que l’inscription de requin blanc comme espèce menacée ou en voie de disparition peut être justifiée et a désigné l’espèce comme un candidat en vertu de la CESA (California Endangered Species Act). Comme espèce candidate, les requins blancs ont le droit à la pleine protection juridique accordée à une espèce inscrite.

La CESA interdit de « prendre » des espèces inscrites ou d’un candidat, même si cette prise est accessoire à une activité par ailleurs légale, sauf autorisation de permis. Tel que défini dans la loi d’état, « prendre »  signifie «chasser, poursuivre, attraper, capturer, tuer  ou  tenter de chasser, poursuivre, attraper, capturer ou tuer. » Quiconque prend un requin blanc sans permis peut comparaitre pour  violations et passible de poursuites pénales.

«Si le sport et la pêche commerciale ciblée du requin blanc a été interdite dans les eaux au large de la Californie depuis le milieu des années 1990, il ya eu quelques exceptions qui ont permis la prise accessoire et des prises associées  à des activités de recherche», a déclaré Marci Yaremko, gestionnaire de programme pour l’Etat fédéral et pêches maritimes au California Department of Fish and Wildlife (CDFW). «Le ministère va maintenant envisager des exceptions uniquement au cas par cas, et autorisera des prises  uniquement sous permis délivrés en vertu de la CESA. »

Selon les termes de la CESA, les permis de recherche peuvent être délivrés pour de la recherche scientifique relative aux requins blancs. Un permis de prise accessoire peut également être obtenu pour des opérations de pêche commerciale ou d’autres activités non scientifiques qui conduiraient à des prises.

La Commission a reçu une demande, appuyée par une pétition, d’inscrire  la population du Grand Blanc du Pacifique Nord comme étant menacée ou en danger en Août 2012. Maintenant que l’espèce est candidate, le CDFW procédera à un examen de l’état en profondeur afin de fournir à la Commission des informations pour faciliter sa décision sur l’opportunité ou non d’inscrire l’espèce. L’examen de l’état devrait être achevé en début d’année prochaine.

Une étude indique que le nombre des Grands Blancs dans ces eaux serait de 340 environ (350 selon les sources)

Plus d’informations sur le requin blanc et la candidature CESA est disponible sur  cette page (www.dfg.ca.gov / marine / whiteshark.asp).

Entre 63 et 273 millions de requins sont tués chaque année

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Une nouvelle étude* indique qu’entre 63 et 273 millions de requins sont tués chaque année, avec une moyenne de 100 millions de requins/an.

« C’est de loin l’estimation la plus complète sur la mortalité des requins, parce que nous considérons toutes les sources de mortalité, de la pêche directe, l’ enlèvement des nageoires (finning), et les rejets. l’estimation a été obtenue en prenant en compte près de 100 publications sur les captures et la mortalité des requins. » Propos de Boris Worm, biologiste marin à l’Université Dalhousie à Halifax, en Nouvelle-Écosse, et auteur principal de l’étude.

Cette étude démontre la pêche excessive des requins, une surexploitation réelle. « Cette étude montre qu’une quantité phénoménale de requins sont tués.Nous estimons qu’un requin sur 15  meurt chaque année de la pêche. »  « Sur le plan biologique, les requins ne peuvent tout simplement pas suivre le rythme actuel de l’exploitation et de la demande », a déclaré Boris Worm

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 Worm et al. 2013. Total mortality = total catch – those that survived being released. Numbers are in 1,000 tons. IUU= Illegal, Unreported and Unregulated   =    Worm et al. 2013. La mortalité totale = total des captures – ceux qui ont survécu après avoir été relâchés. Les chiffres sont en 1.000 tonnes. INN = illicite, non déclarée et non réglementée

Les auteurs constatent que malgré une sensibilisation accrue du public et des défenseurs de la nature, il n’y a pas de baisse significative depuis 2000.

Pour lutter contre ce problème, les auteurs font plusieurs recommandations. Ils réaffirment notamment que se concentrer sur l’enlèvement des nageoires seule ne suffit pas parce que le problème est la surpêche, et recommande plutôt de mettre l’accent sur les espèces les plus menacées par l’intermédiaire de la CITES, d’instituer des quotas de pêche stricts à vocation scientifique, et la protection des habitats critiques. Les auteurs notent que les mesures de protection ponctuelles peuvent protéger les requins au niveau local, mais ont peu d’effet sur ​​la demande mondiale. En outre, ils suggèrent un accord international semblable à la Commission baleinière internationale (the International Whaling Commission).

Dans le communiqué de presse de cette étude, le Dr Worm précise :  « Des mesures de protection doivent être revues à la hausse afin d’éviter un nouvel appauvrissement et la disparition possible de nombreuses espèces de requins. »

Le Dr Worm a de grands espoirs pour la CITES:

«[Notre papier] montre que le problème de la pêche au requin  n’a pas été résolu par la réglementation en vigueur, et que la majorité des espèces de requins sont menacées par la surpêche. La CITES est un outil efficace dans la prévention de l’extinction de certaines des espèces les plus vulnérables. sur la terre, la CITES a été efficace à 100% dans la prévention de l’extinction de milliers d’espèces inscrites. J’espère que cela peut être effectivement appliquées aux créatures océaniques ainsi. »

Source : http://www.southernfriedscience.com/?p=14486

*Boris Worm, Brendal Davis, Lisa Kettemer, Christine Ward-Paige, Demian Chapman, Michael Heithaus, Steven Kessel, and Samuel Gruber (2013) Global catches, exploitation rates, and rebuilding options for sharks. Marine Policy

Le rapport de l’étude (en anglais) : http://pdf.lu/bm45

En savoir plus sur la CITES :

16ème conférence des parties : Convention sur le commerce international des espèces menacées

Cites 2013 : des français soutiennent les requins

Shark Stanley

Pierre Frolla et  Robert Calcagno Richard Allan Réunion shark alliance 13fev2013 007 Université Université

Photos : © Sauvegarde des requins et Sibylline Faune Marine

Pierre Frolla, auteur de quatre records du monde en apnée, Robert Calcagno, directeur de l’Institut océanographique, Richard Allan de Requins en Péril, ainsi que bien d’autres, soutiennent Stanley et ses amis.

Un grand merci à tous pour leur participation.

D’autres photos sur la page de Shark Defenders : https://www.facebook.com/SharkStanley/photos_albums

Voir aussi l’article : 

16ème conférence des parties : Convention sur le commerce international des espèces menacées

16ème conférence des parties : Convention sur le commerce international des espèces menacées


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La CITES  (the Convention on International Trade in Endangered Species of Wild Fauna and Flora): Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction, accord intergouvernemental signé le 3 mars 1973 à Washington. Il est aussi appelé Convention de Washington.

Tous les trois ans, les modalités d’application de la Convention et la liste des espèces concernées sont révisées lors des Conférences des parties (177 parties à ce jour).

Nouveau Rendez-vous des différents pays du 03 au 14 mars 2013

Le rôle de la CITES : Elle a pour but de veiller à ce que le commerce international des spécimens d’animaux et de plantes sauvages ne menace pas la survie des espèces auxquelles ils appartiennent.

Plus d’informations sur la Cites : http://www.cites.org/fra/

1) Les annexes en bref :

Annexe I : Les espèces inscrites à l’Annexe I sont les plus menacées de toutes les espèces animales et végétales couvertes par la CITES. Etant menacées d’extinction, la CITES en interdit le commerce international de leurs spécimens sauf lorsque l’importation n’est pas faite à des fins commerciales mais, par exemple, à des fins de recherche scientifique.

Annexe II : Les espèces inscrites à cette annexe ne sont actuellement pas menacées d’extinction mais pourraient le devenir si leur commerce n’est pas contrôlé. Cette annexe permet de réglementer leur commerce dans le monde.

Annexe III : L’Annexe III est la liste des espèces inscrites à la demande d’une Partie qui en réglemente déjà le commerce et qui a besoin de la coopération des autres Parties pour en empêcher l’exploitation illégale ou non durable .Le commerce international des spécimens des espèces inscrites à cette annexe n’est autorisé que sur présentation des permis ou certificats appropriés.

Plus d’informations sur les annexes : http://www.cites.org/fra/app/index.php

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Photo Pew

2) Les requins et la Cites :

  • Actuellement :

En annexe I : les poissons scies (à l’exception du Pristis microdon)

En annexe II: Le Grand Blanc, le requin Baleine et le requin Pèlerin

  • Les demandes d’inscription pour cette année en annexe II:

Requin longimane (Carcharhinus longimanus)

http://www.cites.org/fra/cop/16/prop/F-CoP16-Prop-42.pdf

Requin-marteau halicorne, , grand requin-marteau  et requin-marteau lisse (Sphyrna lewini, S. mokarran et S. zygaena)  http://www.cites.org/fra/cop/16/prop/F-CoP16-Prop-43.pdf

Requin-taupe commun (Lamna nasus)

http://www.cites.org/fra/cop/16/prop/F-CoP16-Prop-44.pdf

-Raies mantas

http://www.cites.org/fra/cop/16/prop/F-CoP16-Prop-46.pdf

-Paratrygon aiereba (Raie)

http://www.cites.org/fra/cop/16/prop/F-CoP16-Prop-47.pdf

-Raie à aiguillon commune et pastenague de Schroder (Potamotrygon motoro et P. schroederi)  http://www.cites.org/fra/cop/16/prop/F-CoP16-Prop-48.pdf

  • Les demandes en annexe I :

Poisson scie (Pristis microdon)

AGIR

Rejoignez l’évènement sur Facebook :

https://www.facebook.com/events/368109093297071/

Mise à jour au 28/02 : Le Liban vient de rejoindre la CITES (178 parties)

Comprendre la Cites en vidéo : http://www.arte.tv/guide/fr/049881-003/le-dessous-des-cartes

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