We Want a Worldwide Shark Fin Ban

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English version here :

We Want a Worldwide Shark Fin Ban

 

Nous voulons une interdiction des ailerons de requin dans le monde entier

“Si nous voulons sauver les requins du monde et mettre fin à cette pratique cruelle nous avons besoin d’une interdiction mondiale adoptée par chaque nation et appliquée par les Nations Unies. Informer les Nations Unies pour l’environnement que vous voulez un engagement fort et faire de l’interdiction du commerce des nageoires de requins dans le monde entier un objectif central de leurs programmes”

Merci de signer et de partager cette pétition : ici

Comité Opérationnel de Réduction du Risque Requin à La Réunion (CO4R), 7 octobre 2014

Le CO4R s’est réuni le 7 octobre 2014 sous la présidence de Chantal Ambroise, sous-préfète de Saint Paul.

Les signalements et prélèvements font l’objet d’un suivi régulier

• Les signalements : 43 observations depuis le 1er janvier 2014. Une nette hausse des signalements est observée depuis le début de l’hiver austral.
• Les prélèvements : depuis le 1er janvier 2014, 35 prélèvements ont été effectués (12 requins bouledogues, 23 requins tigres). Sur les 90 requins prévus dans le cadre du programme Valorequin, initié en fin d’année 2013, 41 captures ont été réalisées.
Ces informations sont disponibles sur le site info-requin.re

Les mesures mises en oeuvre par les mairies

Les communes de Saint-Paul et de l’Etang-Salé ont respectivement rappelé la pose de filets de protection pour la baignade. La commune de Saint-Paul a fait état de l’installation des drumlines, début octobre, en zone récifale des Roches Noires. Par ailleurs, les sept communes invitées au CO4R ont confirmé leur intérêt pour un déploiement du programme CapRequin 2 sur leur littoral.
Les communes de Saint-Paul, Saint-Leu et Saint-Pierre poursuivent, en outre, leurs procédures d’appels d’offres en vue de rechercher des dispositifs innovants de sécurisation.

Afin d’accompagner la mise en oeuvre des projets de réduction du risque sur son littoral, la commune de Saint Paul a recruté plusieurs Médiateurs de Surveillance et de Prévention (MSP) : ces personnes (embauchées sous le régime des contrats aidés) patrouillent le long du littoral de la commune. Leur mission est complémentaire à celle des maîtres nageurs sauveteurs, essentiellement axée sur le rappel de la réglementation et le conseil aux usagers de la mer.

Point d’étape relatif aux projets en cours

Point d’avancement de l’étude CHARC

Confiée à l’institut de recherche pour le développement (IRD), cette étude prévue sur 30 mois, vise à définir grâce au suivi de requins marqués, le comportement et la dimension des habitats des requins tigre et bouledogue qui fréquentent les côtes de La Réunion.
Une restitution de l’étude CHARC aura lieu en novembre 2014. Elle sera suivie d’un séminaire qui pourrait se tenir en février 2015.

Évaluation du dispositif « Vigies requins »

Le dispositif « vigies requins » est un moyen innovant de surveillance des spots de surfs qui s’appuie sur l’occupation de la colonne d’eau par des apnéistes.
Le premier rapport issu de l’évaluation de ce dispositif « vigies requins » conduite au cours du premier semestre 2014 est en cours d’expertise par le Muséum d’Histoire Naturelle (MHN), les conclusions cette expertise seront prochainement présentées aux acteurs locaux.

Projet « Cap Requin »

Ce dispositif, déployé dans un objectif de réduction du risque requin et expérimenté en baie de Saint-Paul depuis le mois de janvier 2014, se poursuit. Soutenu par l’État, le conseil régional et la commune de Saint-Paul, il fait appel à deux techniques de pêche dont la « smart Drumline », innovante, et la « palangre de fond ».

Le programme Caprequin comporte deux volets :
Caprequin 1 : l’expérimentation conduite depuis 9 mois en baie de Saint-Paul se poursuit avec une évaluation scientifique régulière. Ce dispositif a été étendu au secteur de Roches Noires, en zone corallienne, début octobre 2014.
Caprequin 2 : il s’agit de l’extension, au cours de l’année, de l’expérimentation à la demande de sept communes littorales (Saint-Paul, Trois-Bassins, Saint-Leu, Etang-Salé, Saint-Pierre, Saint-Joseph, Saint- Benoît).

Programme « Valorequin »

Ce programme vise à examiner l’ensemble des débouchés en terme de valorisation des captures de poissons. Il comprend un volet qui a pour objectif de mesurer l’atteinte des requins tigre et bouledogue par la toxine Ciguatera, en vue d’une éventuelle reprise de la commercialisation de ces espèces.
Le 9 juillet 2014, l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation (ANSES), dans un avis publié, a rappelé, au titre du principe de précaution, que les requins tigre et bouledogue étaient potentiellement porteurs de la ciguatera.
Ce programme se poursuivra, dans l’objectif d’accroître notamment la connaissance sur les bio toxines marines ainsi que sur la connectivité des stocks de requins à l’échelle régionale et internationale.

Projet de plan d’actions 2015-2020 comprenant la mise en place d’un observatoire, centre de ressources et d’appui dans le domaine de la gestion du risque requins

Élément essentiel du plan gouvernemental « pour une politique active de prévention du risque requin », la mise en place du centre de ressources et d’appui est engagée depuis le 1er septembre 2014.

L’objectif de ce centre de ressources et d’appui est de mettre en oeuvre les actions les plus pertinentes en matière de réduction du risque requin, en prenant appui sur l’expérience acquise depuis 2011 et sur les compétences disponibles à La Réunion. Il s’agira pour le centre de ressources et d’appui d’animer et de mettre en oeuvre un plan d’actions pluriannuel, principalement composé de mesures opérationnelles de sécurisation et de prévention, soutenues par la connaissance scientifique et l’innovation technologique. L’ensemble des acteurs sera associé, au côté de l’équipe projet, à la mise en place de cette structure et à la définition du plan d’actions opérationnel.

Saint-Paul : dégustation de requin improvisée
Saint-Paul : dégustation de requin improvisée Ce mardi 7 octobre 2014, le collectif « Rend a nou la mer, rend a nou la Réunion » a organisé une dégustation de requins côtiers lors de la réunion du CO4R (Comité opérationnel de réduction du risque requin à La Réunion) devant la sous-préfecture de Saint-Paul.

État des connaissances relatives à la contamination des requins, notamment tigre et bouledogue, par des ciguatoxines

requin-bouledogue
requin-bouledogue
requin tigre
requin tigre

AVIS de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation,  de l’environnement et du travail

Extrait

Question 1: Quelles sont les connaissances actuelles quant à la contamination par des ciguatoxines de la chair de requins, en particulier les requins tigre et bouledogue? Des cas d’intoxications alimentaires associées à la consommation de requins ont-ils déjà été rapportés?

Question 2 : Quelles sont les méthodes analytiques actuellement applicables à la détection et à la quantification des ciguatoxines dans la chair de requins? Les résultats issus de ces méthodes peuvent-ils être utilisés pour mener une évaluation des risques sanitaires liés à une éventuelle autorisation de ces espèces pour la consommation humaine dans cette zone?
Dans le cas où l’Anses identifierait une méthode d’analyse des ciguatoxines dans la chair de requins suffisamment fiable, quelles données seraient nécessaires pour mener cette évaluation et quelles recommandations pourraient être émises concernant le protocole de prélèvement du requin tigre et du requin bouledogue à La Réunion? Il sera notamment pris en compte la zone géographique concernée et l’éthologie de ces deux espèces de requins en termes de capacité de déplacements dans les eaux marines réunionnaises.

Question 3 : En 2006 et 2009, l’Agence a rendu des avis relatifs à la consommation des poissons prédateurs pélagiques à La Réunion vis-à-vis du risque sanitaire lié au méthylmercure. Les nouvelles analyses réalisées en 2013 sur des spécimens de requins sont-elles de nature à réviser les conclusions de ces avis?

 Question 1 concernant les connaissances actuelles quant à la contamination par des ciguatoxines de la chair de requins, en particulier les requins tigre et bouledogue, et aux cas rapportés d’intoxications alimentaires associées à la consommation de requins
L’analyse de la littérature scientifique et plus largement une recherche sur internet ont permis au groupe de travail d’identifier et de décrire dans son rapport des cas d’intoxications alimentaires associées à la consommation de requins (viande et/ou foie) du XIXème siècle à nos jours. Des cas, parfois mortels, ont ainsi été rapportés en Nouvelle Calédonie, dans les îles Cook, les îles Gilbert, en Polynésie Française, à Madagascar (notamment en novembre 2013 et février 2014) et à La Réunion (en 1993). Le requin tigre était l’espèce mise en cause dans les îles Gilbert. Par ailleurs, cette espèce a été décrite dans la littérature comme «ciguatérique », sur la base de données recueillies dans les îles Samoa, Fiji et Mascareignes (Les Mascareignes sont un archipel de l’océan Indien formé de trois îles principales, La Réunion, Maurice et Rodrigues, ainsi que plusieurs petites îles proches). A Madagascar, le requin tigre a été associé à au moins un cas d’intoxication alimentaire rapportés dans la littérature et le requin bouledogue à deux cas.
L’analyse génétique du requin impliqué dans l’intoxication alimentaire survenue en novembre 2013 a permis de conclure qu’il s’agissait d’un requin bouledogue.
Les symptômes observés lors de ces intoxications alimentaires associées à la consommation de
requins correspondent aux symptômes caractéristiques des ciguatoxines, une famille de toxines produites par une micro-algue du genre Gambierdiscus. Toutefois, certains auteurs suggèrent qu’il s’agirait en fait d’autres toxines ayant des propriétés similaires, dénommées carchatoxines, mais dont la structure n’a pas été caractérisée à ce jour. Plus de 175 symptômes différents ont été recensés en phase aiguë et chronique de la ciguatéra (nom donné à l’intoxication par les ciguatoxines). Des différences régionales ont été notées et peuvent être attribuées à la présence de ciguatoxines différentes. Ainsi, on distingue les ciguatoxines du Pacifique, des Caraïbes et de l’océan Indien. Il n’est pas exclu que les carchatoxines puissent être de nouveaux analogues de ciguatoxines, par exemple des formes très oxydées.
D’autres données concernant la contamination de requins (chair ou foie), en particulier des requins tigre et bouledogue, par des ciguatoxines (ou des toxines similaires) ont été collectées et analysées dans le rapport du GT. Il s’agit d’études réalisées dans les années 1960 à 1980, à l’aide du bio-essai sur mangouste.
 Sur la base de ces éléments, le CES ERCA estime qu’il convient de prendre en compte non seulement les ciguatoxines mais aussi un autre type de toxines, spécifiques de certains requins, et dénommées jusqu’à présent carchatoxines.

■ Question 2 concernant les méthodes analytiques
Les méthodes analytiques applicables à la détection et à la quantification de ciguatoxines dans la chair de requins ont été recensées et décrites dans le rapport du groupe de travail. Ces méthodes comprennent : les essais sur animaux en particulier le bio-essai sur souris, le test sur cellules de neuroblastomes (Neuro-2a), le test radioligand-récepteur (RBA), les tests immunologigues et les méthodes physico-chimiques, notamment la chromatographie liquide couplée à la spectrométrie de masse en tandem (LC-MS/MS).
 Après avoir considéré les points forts et les faiblesses des méthodes analytiques disponibles au regard de la complexité et de la diversité des toxines qui composent la famille des ciguatoxines (ciguatoxines du Pacifique, des Caraïbes et de l’océan Indien), le CES ERCA recommande d’employer une combinaison des techniques suivantes :
– un bio-essai sur souris, afin de rechercher s’il y a une toxicité globale dans l’échantillon ;
– un test de cytotoxicité sur cellules Neuro-2a et/ou un test sur récepteur, lesquels présentent une meilleure spécificité et une plus grande sensibilité que le bio-essai sur souris ;
– une analyse par LC-MS/MS, afin de tenter de confirmer la présence de ciguatoxines connues en cas de résultats positifs par l’une des méthodes ci-dessus.
Les données ainsi produites pourraient ensuite être exploitées dans le cadre d’une évaluation des risques sanitaires pour le consommateur.

 Concernant les requins tigre et bouledogue prélevés à La Réunion en 2012 et 2013
Les résultats d’analyses de 24 échantillons de chair de requins pour la recherche de ciguatoxines par bio-essai sur souris ont été transmis à l’Anses dans le cadre de la saisine par la DGAl. Tous ont produit un résultat négatif. Toutefois, ce test n’est pas suffisamment sensible pour détecter des concentrations de ciguatoxines considérées sans risque pour l’Homme.

Considérant les recommandations précédentes sur les méthodes analytiques, le CES ERCA estime que la seule analyse par bio-essai sur souris ne permet pas de produire des résultats suffisants pour conclure à la salubrité des 24 spécimens de requins quant à la présence de ciguatoxines.
L’Anses a donc engagé une convention de recherche et de développement (CRD) avec l’Arvam (Agence pour la recherche et la valorisation marines, La Réunion), en collaboration avec l’IRTA (Instituto de Investigación y Tecnología Agroalimentaria, Espagne) afin que ces échantillons soient analysés par test de cytotoxicité sur cellules Neuro-2a. Le rapport final a été transmis à l’Anses le 21 juillet 2014.
Les résultats n’ont pas montré la présence de toxines de type ciguatoxines au-delà de la limite de détection de 0,04 µg eq P-CTX-1 kg-1 de chair. Il convient de noter que cette limite de détection est supérieure à la concentration considérée sans risque pour l’Homme de 0,01 µg eq. P-CTX-1 kg-1de chair de poisson.
La CRD incluait également des échantillons du requin bouledogue impliqué dans un foyer
d’intoxications survenu à Madagascar en novembre 2013 (124 personnes intoxiquées dont 9 sont décédées) afin qu’ils soient analysés par bio-essai sur souris et par test de cytotoxicité sur cellulesNeuro-2a. L’échantillon de chair a donné un résultat positif par bio-essai sur souris, avec des symptômes typiques de ceux connus pour les carchatoxines (prostration, dyspnée, cyanose, convulsions et mortalité par arrêt respiratoire). L’analyse d’un échantillon de chair, d’un échantillon d’œsophage et de trois échantillons d’aileron séché par test de cytotoxicité sur cellules Neuro-2a a conclu à la présence de toxines de type ciguatoxines, dont les concentrations estimées sont les suivantes :
– chair : 0,144 µg eq P-CTX-1 kg-1 (soit 14 fois la concentration considérée sans risque pour l’Homme) ;
– œsophage : 114 µg eq PCTX-1 kg-1 (soit 11 400 fois la concentration considérée sans risque pour l’Homme) ;
– aileron séché : 0,145 µg eq PCTX-1 kg-1 ; 0,158 µg eq PCTX-1 kg-1 ; 0,737 µg eq PCTX-1 kg-1 (soit 14 à 74 fois la concentration considérée sans risque pour l’Homme)

Question 2 concernant un protocole de prélèvement des requins tigre et bouledogue à La Réunion

Afin de répondre à cette question, le groupe de travail a collecté des éléments d’éthologie des
requins tigre et bouledogue dans les eaux réunionnaises, en s’appuyant plus particulièrement sur les résultats préliminaires obtenus dans le cadre du programme CHARC (Connaissances de l’écologie et de l’HAbitat de deux espèces de Requins Côtiers sur la côte Ouest de La Réunion).
Ces requins sont des prédateurs apicaux piscivores capables de se nourrir de différentes espèces. Ils présentent à La Réunion une fidélité restreinte à certains sites mais sont capables de coloniser un éventail très large d’habitats différents et de se déplacer sur de longues distances, notamment jusqu’à Madagascar où des intoxications alimentaires associées à la consommation de requins ont été récemment rapportées (novembre 2013 et février 2014). Il serait donc particulièrement intéressant de savoir si les requins effectuent également des déplacements de Madagascar vers La Réunion. On ne connait aujourd’hui ni l’origine ni la dynamique de bioaccumulation de ces toxines chez les requins. De plus, les connaissances des traits de vie de ces deux espèces de requins et la dynamique de leurs populations sont très partielles et insuffisantes.
 En l’absence d’information sur la taille et la structure des populations de requins tigre et bouledogue dans les eaux réunionnaises et compte tenu des connaissances lacunaires concernant leur comportement alimentaire et leurs déplacements à l’échelle de l’océan Indien, il n’est pas possible d’émettre de recommandations pour un protocole de prélèvement de requins permettant de statuer sur les risques liés à une éventuelle autorisation de ces espèces pour la consommation humaine, au regard du risque ciguatérique.

■ Question 3 concernant les risques sanitaires liés au méthylmercure
Les résultats d’analyses de 5 échantillons de chair de requins pour la recherche de plomb,
cadmium et mercure, transmis à l’Anses dans le cadre de la saisine par la DGAl, sont présentés dans le tableau 1. Il apparaît que 4 des 5 échantillons de chair de requins analysés ont une concentration en mercure supérieure (jusqu’à 2,5 fois) à la limite maximale fixée par Règlement
(CE) n°1881/2006 de la Commission du 19 décembre 2006 portant fixation de teneurs maximales pour certains contaminants dans les denrées alimentaires, soit un pourcentage de 80%.
Tableau 1 : Résultats d’analyses de 5 échantillons de chair de requins pour la recherche de plomb, cadmium et mercure (méthode ANSES CIME, en mg/kg de poids frais) Plomb Cadmium Mercure

Anses
Anses


Dans son avis du 17 avril 20091, l’Agence faisait état de résultats d’analyses de 9 échantillons de chair de requins (requin commun Lamna nasus et requin-hâ Galeorhinus galeus) issus d’un plan de contrôles mené en 2007. La concentration moyenne en mercure était de 1,3 mg/kg de poids frais, 44% des échantillons dépassaient la limite maximale de 1 mg/kg de poids frais.
Au regard de ces résultats, l’Agence mettait à jour ses recommandations quant à la consommation des poissons prédateurs pélagiques, en particulier l’espadon, à La Réunion vis-à-vis du risque sanitaire lié au méthylmercure (avis du 6 juillet 20062) pour que les requins soient inclus dans la liste des espèces de poissons à éviter pour les femmes enceintes ou allaitant ainsi que les enfants en bas âge (< 30 mois).


 Les résultats d’analyses de 5 échantillons de chair de requins réalisées en 2013 ne sont pas de nature à modifier les recommandations de l’Agence.

■ Conclusions du CES
L’analyse de 24 échantillons de chair de requins tigre ou bouledogue prélevés à La Réunion en 2012 et 2013 par bio-essai sur souris et par test de cytotoxicité sur cellules Neuro-2a n’a pas montré la présence de toxines de type ciguatoxines au-delà de la limite de détection. Toutefois, il convient de noter que pour ces deux tests la limite de détection est supérieure à la concentration considérée sans risque pour l’Homme de 0,01 µg eq. P-CTX-1 kg-1 de chair de poisson.
L’analyse d’un échantillon de chair du requin bouledogue impliqué dans un foyer d’intoxications survenu à Madagascar en novembre 2013 (124 personnes intoxiquées dont 9 sont décédées) a donné un résultat positif par bio-essai sur souris avec des symptômes typiques de ceux connus pour les carchatoxines. L’analyse d’un échantillon de chair, d’un échantillon d’œsophage et de trois échantillons d’aileron séché par test de cytotoxicité sur cellules Neuro-2a a conclu à la présence de toxines de type ciguatoxines, avec des concentrations estimées à 0,144 μg eq PCTX-1 kg-1 dans la chair, 114 μg eq PCTX-1 kg-1 dans l’oesophage et 0,145 μg à 0,737 μg eqPCTX-1 kg-1 dans l’aileron. Ces concentrations sont 14 à 11 400 fois supérieures à la concentration considérée sans risque pour l’Homme.
Par ailleurs, les résultats préliminaires du programme CHARC ont montré que les populations de requins tigre et bouledogue ne sont pas inféodées aux eaux réunionnaises et qu’un des spécimens étudiés (requin tigre) marqué à La Réunion a été capable de se déplacer jusqu’à Madagascar.
En conséquence, le CES ERCA estime que les données produites par l’analyse d’échantillons de chair de 24 spécimens de requins réunionnais et d’échantillons d’un spécimen de requin malgachene permettent pas d’exclure le risque que les requins pêchés à La Réunion puissent êtrecontaminés par des ciguatoxines (ou des toxines similaires) à des concentrations qui pourraient présenter un risque pour la santé du consommateur.
D ’autre part, les analyses de mercure réalisées dans 5 échantillons de chair de requins tigre ou bouledogue ont montré que dans 80% des cas, la concentration était supérieure à la limite
maximale fixée pour le règlement (CE) n°1881/2006. Le CES ERCA maintient donc la recommandation émise par l’Agence en 2009 à l’intention des femmes enceintes ou allaitant ainsi que des enfants en bas âge (< 30 mois) d’éviter, à titre de précaution, la consommation de requins, tout comme celle d’espadons, de marlins, de sikis et de lamproies.

Source : État des connaissances relatives à la contamination des requins, notamment tigre et bouledogue, par des ciguatoxines : occurrence, méthodes analytiques, cas humains rapportés et éléments d’éthologie pour ces deux espèces de requins
Avis de l’Anses / Rapport d’expertise collective, Août 2014

En savoir plus sur la toxicité  : Livret « Requins sur nos étals »

Île de la Réunion : Ciguatera2/Valo requin

@Sauvegarde des requins

Communiqué 

Certaines personnes à La Réunion veulent « réguler  » la population supposée de requins par l’incitation à la pêche ;

dans  cette logique ,qui ne repose sur aucun fondement scientifique,  il faudrait trouver des débouchés aux requins ; on a alors pensé à revoir l’arrêté interdisant la commercialisation des requins en raison du risque « ciguatera »

Un risque se définit par la conjonction d’un enjeu, ici le bilan humain après une intoxication d’origine ciguaterique  ,  et d’un alea : la survenue d’une intoxication

L’ enjeu

Un requin  de deux à trois cent kgs peut être consommé par des centaines de personnes et intoxiquer autant de personnes , avec des dizaines de décès possibles ; les animaux sont aussi touchés

Etude institut pasteur Madagascar période 1993/1996 :

Novembre 1993  ( requin bouledogue ) : 188 intoxications ; 60 morts parmi les personnes  hospitalisées  ( bilan global 98 morts selon autres sources tenant compte des décès sans hospitalisation ), 2 carchatoxines découvertes

Octobre 1995 : 65 intoxications  pas de décès ; un chien mort

Novembre 1995 (requin ballestrine , très proche bouledogue ) : 320 intoxications ; 4 morts  ; plusieurs chiens et chats morts, une nouvelle biotoxine découverte

Avril 1996  ( requin marteau ) :59 intoxication 3 morts

Mai 1996 ( requin tigre ) : 500 intoxication pas de décès humain ; un chien mort

 Derniers accidents recensés à Madagascar

Novembre 2013 : 150 intoxications, 15 morts

Février 2014 : 9 intoxications, 1 mort

L’alea

Cet accident est il possible à La Reunion?

La Reunion se trouve en zone d’endémie ciguaterique ( cf arrêté préfectoral)

L »IRD a montré une circulation des requins tigres ( espèce impliquée) entre la Reunion et Madagascar et une probable circulation des requins bouledogues entre ces iles ;(programme Charc)

L’IRD a montré une présence saisonnière plus marquée des requins qui conforterait la probabilité d’une circulation des requins bouledogues entre les iles ; ( programme Charc)

La levée de l’interdiction ouvrirait la porte à la commercialisation de requins pêchés ailleurs qu’à la Reunion (Madagascar; cf arrêté préfectoral)

L’etude ciguatera2 rebaptisée Valo requins

Elle prévoit la mise à mort de 90 requins de plus que les 24 déjà pechés dans le cadre de ciguatera 1

La population des requins tigres et bouledogues n’est pas connue

Il est établi que ces espèces de requins circulent hors de la réunion, et en particulier vers Madagascar

Le taux de circulation n’est pas connu

« La viscosité  » de la population n’est pas connue

Dans ces conditions, le nombre de 24 + 90 requin tué est totalement arbitraire et ne peut être considéré comme représentatif de cette population .

Un risque majeur

Les éléments à disposition permettent de conclure à l’impossibilité de commercialisation des espèces concernées  ; leur consommation pouvant entraîner un accident majeur (centaines ‘intoxications faisant des dizaines de morts pour consommation d’un seul requin );

L’étude ciguatera n’est pas supportée par un protocole sérieux permettant d’apprécier plus justement ce risque

La transformation en aliments pour animaux ne peut être non plus  valablement considérée ( cf ci dessus)

Conclusion

L’étude ciguatera  ne peut repondre à la question du risque que représenterait la consommation de ces requins

Elle conduit à la mort inutile de 114 animaux , auxquelles s’ajoutent les prises accessoires ( espèces non ciblées )

Bonjour

Nous vous adressons une brève note de synthèse qui montre que l’étude Ciguatera2, devenue Valo requins , et d’un montant de 260 000 euros , ne repose sur rien de fiable ;
l’agence de sécurité alimentaire n’en a toujours pas validé le protocole, et pour cause , la commercialisation constituerait une prise de risque énorme que les autorités sanitaires ne peuvent assumer .

Le programme pourtant déjà financé a donc modifié ses objectifs pour viser à une commercialisation animale ;

la pêche a commencé dans la précipitation  , sans l’avis de la commission;
Avec des requins payés au pêcheur 4,  5 euros du Kg et des pécheurs défrayés 50 euros de l’heure s’ils ne pêchent pas de requins (ils sont par contre autorisés à pêcher pendant ce temps  pour leur compte tout en étant défrayés ) les croquettes pour chien risquent d’avoir le prix d’un produit de luxe ….qui représente pour nos amis à 4 pattes un risque mortel puisque les études de l’Institut Pasteur de Madagascar mentionnent la mort de chiens et chats lors des intoxications humaines .
Cette  toxicité pour les animaux est bien connue des polynésiens qui l’utilisent pour tester les poissons sur lesquels ils ont des doutes ;

Nous ajouterons l’effet désastreux en terme d’image pour  la Réunion ,  de ce projet d’utilisation : faire des croquettes pour chiens des requins après avoir été accusé d’utiliser des chiens pour pêcher le requin .

ARRETE N° 06 – 2412 /SG/DRCTCV Enregistré le 30 juin 2006

REGLEMENTANT LA COMMERCIALISATION DE CERTAINES ESPECES DE POISSONS MARINS TROPICAUX

LE PREFET DE LA REGIONET DU DEPARTEMENT DE LA REUNION Chevalier de la Légion d’Honneur

VU les Règlements 178-2002, 852-2004, 853-2004, 854-2004 et 882-2004, fixant notamment les règles sanitaires régissant la production et la mise sur le marché des produits de la pêche ;

VU la directive 97/78/CEE du conseil du 18 décembre 1997 fixant les principes relatifs à l’organisation des contrôles vétérinaires pour les produits en provenance des pays tiers introduits dans la communauté ;

VU le code de la consommation et notamment son Art. L 212.1 ;

VU le code rural, et notamment ses articles R231-12 à 19 ;

VU l’arrêté ministériel du 16 mars 1982 (ministres de la consommation, de l’agriculture, de la mer), définissant les noms français officiels et dénominations admises des poissons marins ;

VU l’arrêté ministériel du 25 juillet 1986 (ministres de l’agriculture, de l’économie et des finances, secrétaire d’Etat à la mer), relatif à la réglementation des conditions d’importation en France des produits de la mer et eau douce destinés à la consommation humaine ;

VU l’arrêté préfectoral N° 2365 du 6 septembre 1999 interdisant la commercialisation de certaines espèces de poissons ;

…/…

VU l’arrêté préfectoral N° 1001 du 16 mai 2000 portant modification de l’arrêté préfectoral N° 2365 du 6 septembre 1999 ;

VU l’avis de la Direction Régionale des Affaires Maritimes en date du 31 mars 2006 ;

VU l’avis de l’Agence pour la Recherche et la Valorisation Marines ( ARVAM) en date du 25 avril 2006 ;

VU l’avis du Comité Régional des Pêches Maritimes et Elevages marins de la Réunion en date du 2 mai 2006 ;

CONSIDERANT la situation de la Région REUNION dans la zone 0céan Indien où sévit le phénomène « ciguatera » de façon endémique ;

CONSIDERANT la nécessité de protéger au mieux la population réunionnaise contre ce risque, au vu de ses habitudes alimentaires et d’une affinité particulière pour ces types de poissons à risque Ciguatérique ;

CONSIDERANT les demandes présentées par des importateurs de pouvoir commercialiser des variétés de poissons issues de zones tropicales listées par les Arrêtés préfectoraux sus- visés hors zones de pêche listées par les Arrêtés préfectoraux sus-visés ( Océan indien), pour lesquels il est impossible d’exclure le risque ciguatéra pour les poissons pêchés en zone tropicales hors océan indien ;

CONSIDERANT qu’il y a lieu d’appliquer une réglementation sanitaire uniforme entre les poissons issus de la pêche locale et les poissons issus de la pêche en pays tiers ;

 Jean Bernard Galvès

Pour le collectif des associations environnementalistes (Requin Intégration, Tendua, Association de Sauvegarde d’Etang Salé les Bains, Sea Shepherd, Longitude 181, Aspas, fondation Brigiitte Bardot , Vague et Sauvegarde des Requins)

 

Les programmes mis en place à La Réunion face à la « crise requin » : décryptage

Communiqué Caprequins #5

Communiqué du 23 mai 2014

Concernant le dispositif des « smart drumlines », le comité régional des pêches note qu’ »après quatre mois d’activité du programme Cap Requins, le taux de survie global après capture atteint les 91,7 % (le taux de survie spécifique est réévalué à 50% pour les requins marteau halicorne et à 75% pour les carangues gros-tête) ».

Depuis début avril 2014, 13 nouvelles captures ont été traitées. Elles ont concerné les spécimens suivants :

– 6 raies pastenague entre 90 cm et 1 m environ, capturées entre le 9 et le 15 avril, toutes relâchées vivantes et bien vives, dont deux après marquage « spaghetti » externe ;

– 3 grandes raies guitare femelles de 1,80 m à 2,45 m, capturée entre le 10 et le 29 avril, toutes relâchées vivantes et bien vives après marquage « spaghetti » externe ;

– 2 carangues gros-tête de 1,10m et 1,38 m, capturées le 29 avril et le 16 mai, dont une a été retrouvée morte et l’autre relâchée vivante et bien vive après marquage « spaghetti » externe ;

– un juvénile de requin tigre d’environ 0,80 m, retrouvé vivant le 30 avril à 7h00 et relâché vivant et bien vif ;

– un requin marteau halicorne mâle de 2,80 m, capturé le 13 mai à 1h50, puis relâché vivant et bien vif après marquage « spaghetti » externe. Voici la vidéo de ce marquage :

« S’agissant de la technique de la palangre de fond du programme WEST, le rythme des sorties s’est accéléré après la réparation de l’avarie moteur du navire Wayan. Jusqu’au 23 avril 2014 (date de la dernière fiche de marée transmise par le programme WEST au CRPMEM de La Réunion), un total de 21 sorties avait ainsi pu être réalisé, au cours desquelles 66 poissons ont été capturés, avec un taux global de survie après capture de 94 % (la mortalité est surtout due à la déprédation sur les captures par les requins) », poursuit le comité des pêches.

Il indique que les principales espèces capturées sont les carangues gros-tête (15 individus), les raies pastenague (14 individus), les requins tigre (14 individus, dont 11 juvéniles d’à peine ou de moins de 1 mètre, dont 6 ont été marqués « spaghetti » en externe) et les raies guitare (8 individus). Deux requins bouledogue ont également pu être capturés, dont un a fait l’objet d’une valorisation dans le cadre de la réévaluation du risque « ciguatera ».

Jusqu’à cette même date, l’équipe de marquage de Squal’idées s’était associée à 7 sorties à la palangre de fond du programme WEST, au cours desquelles 1 requin bouledogue, 2 requins tigre adultes et une carangue gros-tête ont été marqués en acoustique. Par ailleurs, un requin pointe-blanche de récif ainsi qu’une raie guitare ont été marqués en externe.

Faible présence de requins marqués dans la zone d’étude

S’agissant des données des stations d’écoute acoustique immergées autour des « smart drumlines », le comité régional des pêches souligne que « la très faible fréquentation de la zone se confirme ». Seuls des animaux n’ayant jusqu’à présent jamais été détectés ont effectué des passages rapides sur la zone. Deux requins tigre (dont le mâle marqué suite à sa capture sur une « smart drumline » le 7 mars) ont été détectés entre fin avril et début mai, très au large de la zone d’étude, sur une courte période et à des profondeurs de nage de 60 mètres (soit à plus de 500 mètres au large des « smart drumlines »).

Par ailleurs, alors qu’aucun requin bouledogue n’avait été détecté dans la zone depuis le 19 mars (soit 50 jours sans aucune détection), une femelle bouledogue, marquée par Squal’idées dans ce programme, qui n’avait jamais été détectée auparavant, est passée dans la zone le 8 mai, au cours de la semaine pendant laquelle les dispositifs de pêche avait été justement relevés pour tester l’influence de leur absence sur le retour des animaux marqués… La femelle tigre détectée début mai a de nouveau été détectée plusieurs jours de rang, mais toujours à des périodes où les engins de pêche appâtés n’étaient pas en place.

Le comité scientifique indépendant, qui s’est de nouveau réuni pour examiner le second rapport intermédiaire du programme Cap Requins a relevé lui aussi la faible présence de requins marqués dans la zone d’étude au cours du mois de mars 2014, de manière plus marquée que sur les autres stations du littoral ouest (Trois Bassins notamment). L’apprentissage (« par facilitation ») des requins bouledogue à éviter la zone côtière équipée de « smart drumlines » suite aux captures de congénères et d’individus d’autres espèces constitue selon ces experts une hypothèse de travail à approfondir sur les prochaines semaines. De la même manière, s’agissant du suivi de l’efficacité des dispositifs et de leur non-attractivité à longue distance, les premières tendances doivent être confirmées sur un nombre plus représentatif d’observations.

Appel à la plus grande vigilance

En accord avec les financeurs de Cap Requins, le CRPMEM prépare désormais la phase de déploiement des « smart drumlines » dans les zones d’activités nautiques conformément aux étapes définies dans ce programme. Cette phase de déploiement en zone corallienne fait actuellement l’objet d’études préliminaires sur cartes. Elle va se poursuivre ces deux prochaines semaines, sous l’égide de la mairie de Saint Paul, par une concertation avec les autres usagers de la mer avant le dépôt par le CRPMEM des demandes d’autorisations administratives au titre du domaine public maritime (DPM).

Le CRPMEM et ses partenaires – Squal’idées, Prévention Requin Réunion, Kwazulu Natal Sharks Board et la Ligue réunionnaise de surf – invitent enfin les usagers de la mer à la plus grande vigilance en ce début d’hiver austral où, par expérience, la fréquentation de la bande côtière par des requins potentiellement dangereux pour l’homme augmente significativement, telle que les dernières détections le confirment.

Source : Orange

Proposition d’une protection internationale pour les requins, les raies, poissons-scies, les ours polaires et les lions

Communiqué de presse : Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage/Secrétariat assuré par le Programme des Nations Unies pour l’Environnement

Le sort de quelques espèces emblématiques est en jeu tandis que débute le compte à rebours d’une conférence essentielle pour la conservation de la vie sauvage

Bonn, Allemagne, 11 juin 2014 – Quelques espèces animales parmi les plus menacées au monde, dont beaucoup sont migratrices, doivent affronter des menaces sans précédent allant du changement
climatique à la destruction des habitats, en passant par la surexploitation et la pollution. Cela a entraîné un certain nombre de demandes de nouvelles inscriptions sur les Annexes, qui seront examinées lors de la COP 11 de la CMS, qui constitue une conférence internationale majeure sur la vie sauvage et qui se tiendra du 4 au 9 novembre 2014 à Quito, en Équateur.

La Convention sur la Conservation des Espèces Migratrices de la Faune Sauvage (également connue sous l’appellation CMS ou « Convention de Bonn »), administrée par le Programme des Nations Unies pour l’Environnement, constitue la seule convention internationale à protéger les espèces qui se déplacent à travers les frontières internationales. Tous les trois ans, elle organise une réunion internationale de tous ses membres (la Conférence des Partie (COP)) afin de convenir de mesures de conservation coordonnées au niveau mondial en faveur des espèces migratrices et de décider quelles espèces doivent être protégées par ses deux Annexes. La date limite pour proposer une inscription
lors de la COP11 de la CMS était le 6 juin et 32 espèces au total ont fait l’objet d’une proposition d’inscription à l’Annexe I, qui requiert une protection stricte, et à l’Annexe II, qui requiert une gestion coordonnée par les pays dans lesquels l’espèce migre.

Parmi les propositions d’inscription reçues l’on trouve un grand nombre d’espèces de requin et de raie, dont deux types de requin marteau, lerequin soyeux, trois espèces de requin renard, la raie manta du prince Alfred, ainsi que neuf espèces de raie Mobula. Par ailleurs, cinq espèces de poissons-scies, dont certaines sont en danger critique d’extinction, ont été proposées.

« Un des messages clairs envoyé par ces propositions d’inscription est que les Parties de la CMS considèrent la situation désespérée des requins tellement grave qu’elles ont proposé plus de vingt espèces de requin et de raie. Cela peut également être vu comme un vote de confiance en la CMS en
tant que plateforme pour faire avancer la conservation internationale des requins, mais également pour de nombreuses autres espèces migratrices d’animaux sauvages menacées d’extinction », a déclaré Bradnee Chambers, Secrétaire exécutif de la CMS.

Parmi les autres espèces mises en avant par les Parties de la CMS et qui seront examinées lors de la COP 11 l’on peut citer l’ours polaire, fortement menacé par le changement climatique, le lion d’Afrique, dont la population a chuté de 30 pour cent au cours des vingt dernières années à cause de
la perte de ses habitats et autres menaces humaines, ainsi que l’anguille d’Europe, menacée par la surpêche et les barrages.

D’autres sujets seront abordés lors de la COP11 de la CMS à Quito cette année, dont la chasse illégale des éléphants, au bord de l’extinction tandis qu’une centaine d’animaux sont victimes du braconnage chaque jour. Ce sujet sera également bien placé à l’ordre du jour de la toute première
Assemblée des Nations Unies pour l’environnement (UNEA), qui se tiendra à la fin du mois, et a également fait l’objet de plusieurs récents sommets importants entre chefs d’État. D’autres thèmes affectant les espèces migratrices seront débattus lors de la COP11 de la CMS, en novembre, dont le changement climatique, les débris marins, les effets des installations pour les énergies renouvelables et la capture illégale des oiseaux.

Le président du Comité permanent de la CMS, le Professeur Alfred Oteng-Yeboah, du Ghana, a commenté : « La COP de la CMS se tient en plein milieu d’une période chargée dans l’agenda environnemental international. La Convention sur la diversité biologique organise sa COP le mois d’avant en Corée et le Congrès mondial sur les parcs de l’UICN se tient à Sydney peu de temps après. Ce sera la première fois en 35 ans d’existence de la CMS que la COP se tient en Amérique. Nous nous attendons à ce que la conférence attire des décideurs majeurs issus de nombreux gouvernements, des organisations internationales et la société civile. »

Les espèces couvertes par la CMS sont extrêmement variées, allant de la baleine bleue à l’éléphant d’Afrique, en passant par les gazelles, les tortues de mer, les requins, ainsi que de nombreux oiseaux tels que les albatros, les rapaces, les oiseaux d’eau, les passereaux ou encore le monarque.

En signant la convention, les 120 Parties de la CMS reconnaissent que ces animaux, sous leurs formes innombrables, font partie de manière intrinsèque du système naturel de la Terre, qui doit être conservé pour le bien de l’humanité.

Les détails du programme de la prochaine Conférence des Parties de la CMS (COP) sont divulgués petit à petit. Le compte à rebours de la conférence, qui se tiendra sous le slogan « L’heure de l’action », a commencé avec la fin du délai le 6 juin dernier pour proposer l’inscription d’espèces.

La liste complète des espèces dont l’inscription dans les Annexes de la CMS sera décidée par les gouvernements lors de la COP11 de la CMS inclue 3 mammifères terrestres, 2 mammifères marins, 5 oiseaux et 22 poissons. Toutes les propositions soumises par les Parties de la CMS sont accessibles
sur le site web de la CMS : http://www.cms.int

Notes pour les rédacteurs
Principales propositions d’inscription en vue de la COP11 de la CMS :

-L’inscription du lion d’Afrique, dont la population a chuté de 30 pour cent au cours des vingt dernières années, a été proposée pour l’Annexe II. Il reste seulement 40.000 animaux sur 100.000 environ en 1900, présents dans seulement 25 pour cent de leur aire de répartition historique. Seule
une population isolée du Lion d’Asie, dont l’inscription à l’Annexe I a été proposée, existe encore en Inde (État de Gujarat) et compte environ 175 animaux adultes.

-L’ours polaire, un superprédateur qui passe la majeure partie de l’année à chasser dans la mer et sur la glace, peut parcourir jusqu’à 1.000 kilomètres. Maintenant que son inscription à l’Annexe II a été proposée, une perspective mondiale, y compris une meilleure compréhension des impacts du changement climatique sur les ours polaires, pourrait être ajoutée aux mesures de conservation sur lesquelles les pays de la région travaillent depuis des décennies.

-L’inscription de deux espèces de requin-marteau (le grand et le halicorne) a été proposée pour l’Annexe II. Caractérisés par leur tête à la forme particulière dont leur nom est tiré, les requins marteaux ont subi un déclin drastique ces dernières années, jusqu’à 99 % pour certaines populations.
Parmi les autres espèces de requin dont l’inscription dans l’Annexe II a été proposée l’on peut citer le requin soyeux et trois espèces de requin renard.

-L’inscription de la raie manta du prince Alfred, ainsi que de neuf espèces de raie Mobula ou de mourine, a été proposée pour les deux Annexes. Dans plusieurs régions, les populations de raie manta du prince Alfred ont chuté de près de 80 pour cent sur trois générations, soit environ 75 ans.
Les principales menaces sont les pêches ciblées et accidentelles. Les produits issus de la raie manta ont une forte valeur sur les marchés internationaux.

-L’inscription de cinq espèces de poissons-scies, sont certaines sont en danger critique d’extinction, a été proposée pour les Annexes I et II. Les propositions d’inscription ont coïncidé avec le lancement d’une stratégie internationale pour la conservation des poissons-scies par le Groupe
spécialiste des requins de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), lors de la Conférence internationale sur les requins qui s’est tenue à Durban, en Afrique du Sud, la semaine dernière. Cette proposition amène à un total de 21 le nombre de requins et de raies dont l’inscription a été proposée.

-L’anguille d’Europe, dont les schémas de migration uniques la font voyager des rivières européennes à la mer des Sargasses, au milieu de l’océan Atlantique nord, est menacée par la surpêche et les barrages, qui constituent des obstacles à la migration. Elle fait déjà l’objet de mesures de protection dans le cadre de la réglementation de l’Union européenne.

-L’inscription de la grande outarde, l’un des plus grands oiseaux capables de voler au monde, a été proposée pour l’Annexe I. Elle est déjà répertoriée dans les deux Annexes. La proposition d’inscrire la population mondiale dans l’Annexe I supprime la restriction géographique actuelle à la population d’Europe centrale.

CMS – La Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage (CMS) est un traité environnemental, conclu sous l’égide du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), qui fournit une plateforme internationale pour la conservation et l’utilisation durables des espèces migratrice et de leurs habitats. La CMS réunit les États que les animaux migrateurs traversent afin qu’ils conviennent de mesures de conservation coordonnées au niveau international en faveur d’une grande variété d’animaux migrateurs en danger d’extinction. La CMS est une convention en pleine croissance, avec une importance spéciale du fait de son expertise en matière d’espèces migratrices. Elle compte aujourd’hui 120 Parties. Pour de plus amples renseignements, rendez-vous sur le site web de la CMS : http://www.cms.int

COP – La Conférence des Parties est le principal organe de décision de la Convention et est organisée tous les trois ans afin d’adopter le budget, le Plan stratégique et les décisions d’orientation, dont les amendements aux deux Annexes de la Convention. La COP11 se tiendra à Quito sur invitation du gouvernement équatorien, en novembre, et ce sera la première fois que les Parties se réunissent en Amérique. Les détails du programme de la COP11 seront postés sur le site web de la CMS au fur et à mesure de leur divulgation.

Le Professeur Alfred Oteng-Yeboah, du département de Botanique de l’Université du Ghana, est le président actuel du Comité permanent de la CMS ; son mandat se termine à la fin de la COP11. Il est également conseiller scientifique nommé par la COP pour la faune africaine et est membre du Bureau de la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), récemment créée.

Stratégie internationale de l’UICN pour les poissons-scies – Le Groupe spécialiste des requins (SSG = Shark Specialist Group) de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a publié une stratégie internationale afin d’empêcher l’extinction des poissons-scies et de promouvoir leur rétablissement, après qu’ils ont été dévastés par la surpêche et la perte des habitats.

 

 

La FAO apporte un nouvel éclairage sur les requins d’eau profonde

Communiqué FAO

Une série de guides aidera les pêcheurs à améliorer leurs déclarations de prises accessoires

Photo: ©Citron / CC-BY-SA-3.0 Wikimedia commons
L’océan Indien abrite environ 36 % des espèces cartilagineuses vivant en eau profonde, comme le requin-lézard, photographié ici près de la surface
L’océan Indien abrite environ 36 % des espèces cartilagineuses vivant en eau profonde, comme le requin-lézard, photographié ici près de la surface

28 mai 2014, Rome – Une nouvelle série de guides conçue par la FAO pour améliorer les déclarations de captures et la pérennité des pêches en eau profonde devrait faciliter la tâche aux pêcheurs pour identifier les requins.

N’étant généralement pas la cible des pêcheurs, les requins et certains groupes d’éponges et de coraux d’eau froide peuvent néanmoins être affectés par les navires pratiquant la pêche au chalut de fond à des profondeurs allant de 200 à 2 000 mètres.

Dans la plupart des cas, le taux de survie de ces espèces accessoires, une fois rejetées en mer, est faible.

Les pays qui fournissent des informations détaillées sur les prises accessoires en eau profonde sont rares, par conséquent, il est difficile de comprendre les effets que ces pêches ont sur les écosystèmes marins vulnérables.

« Les profondeurs de l’océan regorgent d’espèces étranges et merveilleuses qui jouent un rôle important dans les écosystèmes d’eaux profondes », explique Johanne Fischer du Programme FishFinder de la FAO. « Mais les scientifiques comme les pêcheurs peuvent avoir du mal à les identifier car ils disposent d’outils limités, et lorsqu’ils déclarent leurs prises, ils ont tendance à regrouper les espèces dans la catégorie requins des profondeurs' ».

En général, les déclarations de captures des poissons cartilagineux – requins, raies, mantes et chimères dont le squelette est composé de cartilage – sont minimes par rapport à celles des poissons osseux.

A l’échelle mondiale, et sur l’ensemble des types de pêches, seulement 36 pour cent des prises de poissons cartilagineux ont été identifiées au niveau des espèces ou genres en 2011, contre plus de 75 pour cent pour les poissons osseux.

« Il nous faut mieux comprendre ce qui se passe, en particulier pour les grands fonds », a indiqué l’Analyste des pêches de la FAO, Jessica Sanders. « Les nouveaux guides de la FAO aideront les pêcheurs à fournir des informations plus précises sur les prises. Ainsi, les pays pourront mettre en œuvre les Directives internationales de la FAO sur la gestion de la pêche profonde en haute mer, qui énoncent des recommandations en vue de la conservation et de la gestion des écosystèmes vulnérables ».

La FAO soutient la mise en application des pratiques durables de gestion des pêches présentées dans les Directives dans le cadre d’un programme détaillé sur la pêche profonde qui prévoit d’améliorer les déclarations de captures grâce à des manuels d’identification et des programmes de formation.

Le plus vaste habitat de la planète

Les grands fonds sont le plus vaste habitat de la planète, couvrant 53 pour cent de la superficie des océans. Au cours des dernières décennies, leurs ressources ont été de plus en plus exploitées par la pêche.

Loin des côtes, la gestion durable des pêches profondes est complexe. La pêche en eau profonde dans des zones situées au-delà de la juridiction nationale (ZADJN) échappe au contrôle des pays individuels et a souvent lieu dans les sites submergés des océans comme les monts sous-marins.

Ces écosystèmes sont souvent sensibles du fait de la lenteur de la croissance et du rythme de reproduction de nombreuses espèces, qui les rendent particulièrement vulnérables à la surpêche.

« Plus que dans toute autre zone marine, garantir la conservation à long terme et l’exploitation durable des ressources vivantes des grands fonds dépend de la volonté des pays, et des pêcheurs eux-mêmes, d’adopter des stratégies de gestion durables et responsables« , a expliqué Jeremy Turner, Coordonnateur FAO de Common Oceans, le programme des zones ZADJN administré conjointement par la FAO et le Fonds pour l’environnement mondial.

La série démarre avec l’océan Indien

Le premier guide de la série sur les espèces vulnérables d’eaux profondes porte sur l’océan Indien, une des régions les plus variées et les moins connues pour ce qui est des poissons cartilagineux abyssaux.

Au total, l’océan Indien abrite environ 36 pour cent des espèces cartilagineuses mondiales: 117 espèces de requins, 61 espèces de mantes et raies et 17 espèces de chimères, également appelées requins fantômes.

Parmi celles-ci figurent notamment le squalelet féroce d’un demi-mètre de long (connu pour sa technique consistant à entailler des rondelles de chair sur les grands animaux marins) ainsi que le requin babosse, le requin à longue dorsale (ou faux requin-chat) et la pastenague d’eau profonde, qui peuvent tous atteindre trois mètres de long.

Le guide a une couverture plastifiée pour pouvoir être utilisé en mer. Il comprend des illustrations en couleurs des requins les plus difficiles à identifier ou les plus couramment capturés, ainsi que des représentations d’autres espèces souvent confondues.

Elaboré par le Programme FAO de pêche en eaux profondes en étroite collaboration avec FishFinder, avec le concours financier de la Norvège et du Japon, le guide est accompagné d’un catalogue des espèces comprenant toutes les informations scientifiques.

La série comprendra par la suite les éponges et les coraux et couvrira toutes les zones de pêche profonde les plus importantes de la planète.

La FAO et les requins

La FAO travaille depuis longtemps à une meilleure gestion et conservation des requins. Un Plan international d’action adopté à cet effet en 1999 stipule que les pays pratiquant la pêche au requin élaborent des programmes nationaux pour leur conservation et leur gestion.

A ce jour, 18 des 26 premières nations pratiquant la pêche au requin disposent d’un plan national sur les requins, qui est en cours de mise au point dans 5 autres pays.

Source FAO Mai 2014

Requins :captures mondiales 2012

Requins : captures mondiales 2012

Les données FAO

L’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (Food and Agriculture Organization of the United Nations) vient d’éditer ces statistiques pour l’année 2012.

Ces données concernent les captures débarquées déclarées.

FAO : « La FAO essaie autant que possible, avec le plus grand soin, d’assurer la qualité des données présentées dans cet Annuaire, en complétant les données communiquées par les pays par des informations provenant d’autres sources telles que: organes régionaux des pêches, projets de terrain, enquêtes indépendantes, documents rédigés par des spécialistes et sources extérieures au secteur des pêches. Néanmoins, la précision et la fiabilité des agrégats mondiaux des statistiques des pêches dépendent en dernière analyse de la qualité des sources nationales de données, des méthodes de collecte, de la périodicité de leur mise à jour et de leur présentation. La qualité des données halieutiques peut être fort inégale d’un pays à l’autre. Même si la FAO s’engage à améliorer constamment la qualité des données, il ne fait pas de doute que nombre d’autres améliorations peuvent être apportées. Toute contribution des utilisateurs des données à cet égard sera la bienvenue. »

Ces chiffres ne représentent qu’une tendance et un minima  car ces données ne tiennent donc pas compte :

  • de toute capture non déclarée pour différentes raisons : braconnage, omissions ou rejets pour respect des quotas, prises accessoires non ciblées donc rejetées à l’eau…
  • des erreurs d’identification
  • des pays qui n’ont pas les structures/outils/informations nécessaires à une bonne identification ou à des déclarations de captures…

De plus :

  • certaines espèces ne sont identifiées que dans leur famille (spp)
  • certains pays ne déclarent que le total « requins, raies, chimères »

Cependant, les outils, la sensibilisation a permis de rendre ces statistiques de plus en plus fiables et d’aider les organisations, pays à mettre en place des actions pour évaluer au mieux captures, stocks et préservation.

Les tendances

Dans le monde :

En 1950 : 273 965 tonnes déclarées, en 2012 : 765 422 tonnes déclarées.

La tendance est à la baisse depuis 2000, cette année a connu le chiffre en terme de captures le plus important depuis 1950. Depuis 1950, les captures enregistraient une augmentation constante et importante pour ensuite voir une baisse générale s’amorcer à compter de 2001 et enfin ( ?) descendre sous la barre des 800 000 tonnes en 2005.

Pourquoi une telle augmentation ?

Les engins de pèches deviennent de plus en plus efficaces et ne laissent aucune chance aux poissons « de passer entre les mailles du filet ». La pêche industrielle est alors en plein essor et concentre ses efforts sur les nouvelles technologies. De plus, dans les années 90, la population asiatique est de plus en plus nombreuse à pouvoir profiter des produits « requins » (et du coup de la soupe aux ailerons de requins) avec l’émergence de ces pays.

La baisse est-elle un bon signe ?

Des efforts, sous la pression des associations, sont réalisés pour protéger les requins ; la Cites, les quotas, par exemple, doivent permettre de diminuer la capture de certaines espèces de requins les plus menacées. Cependant, les requins sont  aussi victimes des prises accessoires et leur protection ou les quotas à respecter ne les protègent pas.

Les lois pour leur protection sont régulièrement détournées ou simplement non respectées (cf : le détournement du finning)

Les populations de requins ont fortement diminué et face à cette surpêche elles n’ont pas le temps de se reconstituer. Aujourd’hui, les captures concernent de plus en plus les juvéniles.

Aussi, cette diminution est-elle due à une volonté commune ou simplement à une diminution de la population ?

Pourquoi les requins sont-ils plus sensibles à la surpêche que certaines autres espèces de poissons ? La nature n’a pas prévu un prédateur aussi « insatiable » que l’homme, aussi elle a pourvu le requin d’une biologie spécifique propre à son statut de super prédateur : croissance lente, maturité sexuelle tardive (plusieurs années), faible potentiel reproductif et longue gestation (des mois jusqu’à 2 ans).

Données FAO
Données FAO
Données FAO
Données FAO
Données FAO
Données FAO

L’Espagne se hisse désormais au 1er rang mondial en terme de capture, supplantant ainsi  l’Indonésie, historiquement en tête. En effet, l’Espagne augmente ces captures d’environ  7,02% soit 6 910 T de plus, alors que l’Indonésie enregistre (officiellement !) une baisse d’environ 1,15% soit – 1 191 tonnes. Autres pays en augmentation dans ce top 5 mondial par rapport à 2011, l’Inde +6,70%environ,  et les USA +5,09%environ.

Arrive en 6ème position Mexico puis l’Argentine, la Malaisie, l’Iran et le Nigéria.

Les espèces les + ciblées

Données FAO
Données FAO

Le requin peau bleue représente 13% des captures totales dans le monde. Cette espèce a toujours été très prisée par les pêcheries. Elle est considérée comme « quasi menacée » dans le monde. Captures : 114 829 t en 2011  et 92 708 t en 2010.

L’aiguillat commun (nom commercial : saumonette) : espèce classée « en danger » en France et dans les zones suivantes : pacifique NO, atlantique NO, atlantique NE, méditerranée. « Vulnérable » dans le monde. Captures : 14 435 t en 2011 et 12 559 t en 2010

Le requin à queue tachetée : espèce classée « quasi menacée » dans le monde. Captures : 10 128 t  en 2011  et 9 698 t en 2010

Le requin taupe bleue ou mako : espèce classée « vulnérable » dans le monde (pacifique NE : « quasi menacée »). Captures : 12 002 t en 2011  et 10 287 t en 2010. En France, en 2010, ces captures représentaient 16 tonnes, 5 en 2011 et 1 en 2012.

La difficulté est qu’en protégeant une espèce au travers de quotas ou d’interdiction de pêches, d’autres espèces vont devenir la cible de ce commerce. De plus, ces espèces dites protégées sont toujours victimes des prises accidentelles, des filets ou autres dangers créés par l’Homme. Il est aujourd’hui nécessaire d’avoir une vision globale autant pour l’ensemble des espèces de requins que pour les océans eux-mêmes. Pour protéger les requins, il faut protéger les océans et pour protéger les océans, il faut sauver les requins. Se concentrer sur certaines espèces, c’est oublier la place de chacune dans cet écosystème complexe où tout organisme interagit.  Nous devons opter pour une approche systémique pour la préservation de l’écosystème marin, seule approche à mon sens efficace sur du long terme.

La France

Données FAO
Données FAO
Données FAO
Données FAO

La France malgré une baisse se retrouve désormais en 2ème rang en Europe et 11ème position dans le monde, en effet le Portugal enregistre une baisse dans ces captures beaucoup plus importante.

Données FAO
Données FAO

Les français sont surtout friands des « saumonettes » et raies. Aussi, les pêcheries ciblent surtout la petite roussette, les émissoles et les raies.

La petite roussette est classée « préoccupation mineure » en France métropolitaine et dans le monde.

Les émissoles : les données sont insuffisantes pour estimer leur population et évaluer le degré de menace qui pèse sur les Mustelus. Dans le monde, l’émissole tachetée est classé « préoccupation mineure », l’émissole lisse « vulnérable ». Les émissoles sont  devenues les nouvelles cibles suite à la protection de l’aiguillat commun.

Les raies : la raie fleurie et la raie bouclée sont considérées comme « vulnérables » en France métropolitaine et dans le monde comme « préoccupation mineure » pour la première et « quasi menacée » pour la seconde. Quant à la raie douce, les données sont insuffisantes pour la France et l’espèce est considérée comme « préoccupation mineure » dans le monde.

A consulter

Un quart des requins et des raies menacés d’extinction

Les requins et raies de France métropolitaine menacés par une pêche non durable

Les requins de la Méditerranée et de la mer Noire menacés d’extinction

Entre 63 et 273 millions de requins sont tués chaque année

Article de Sauvegarde des requins, mai 2014

Données : FAO et UICN

Lettre ouverte au Gouvernement, à la Préfecture de la Réunion, à la Région Réunion, à la Mairie de St Paul et au CRPMEM.

Les associations (collectif) Sea Shepherd France, Longitude 181, Tendua, Association de Sauvegarde de l’Etang Salé les Bains, ASPAS, Vagues, Fondation Brigitte Bardot, Requin Intégration Réunion, et notre association Sauvegarde des Requins, souhaitons alerter les responsables institutionnels sur ces faits : 

Lettre Ouverte  (Cliquer sur ce lien)

Les programmes mis en place : décryptage : ici 

Donnez une chance au Grand Requin Blanc : Participez à sa protection en Méditerranée

Donnez une chance au Grand Requin Blanc

Soutenez l’expédition de Longitude 181

Le grand requin blanc est sur le point de disparaître de notre Méditerranée. Il risque de s’éteindre alors qu’on ignore encore tout de lui : personne ne l’a observé, ni étudié sous l’eau, en Méditerranée…

Le requin blanc est le dernier symbole de la vie sauvage qui régresse, chaque jour un peu plus, sous les coups de boutoir de notre développement mal contrôlé.

Il ne doit pas disparaître si nous ne voulons pas perdre, avec lui, le rêve de retrouver un jour une Méditerranée riche de son extraordinaire diversité originelle.

Mais pour proposer des mesures de protection concrètes, il faut savoir où il se reproduit, où il grandit, il faut le suivre dans ses déplacements, il faut connaître sa vie !

Longitude 181 lance un programme d’observation et de recherche sur 3 ans. C’est une première mondiale

Participez à cette belle aventure :

Aidez au financement de l’expédition 2014 : http://www.kisskissbankbank.com/grand-requin-blanc-de-mediterranee

Et suivez l’expédition sur le site : http://www.grandrequinblanc.org/

« Une façon simple et efficace pour vous d’aider à la préservation des Grands Blancs de Méditerranée » Sauvegarde des Requins

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