En Indonésie, la chasse aux requins est un business juteux

Bien que certains squales soient protégés, les chasseurs indonésiens pratiquent une chasse intense. Les ailerons de requins valent en effet une fortune.

Reportage de France 2
http://api.dmcloud.net/player/embed/4e7343f894a6f677b10006b4/556cb08406361d5c6cc8c4b7/f95a10bda83c4f39ae1ebac0ed7a6af4?exported=1 » target= »_blank »>ARTICLESur l’île de Lombok, en Indonésie, la chasse aux requins est une activité intense. Et pour cause, le requin est une marchandise très prisée car très rentable. Un pêcheur touche 1 million de roupies par squale pêché, soit un peu moins de 100 euros. En Indonésie, c’est une somme très importante.

L’aileron, un produit de luxe exporté en Chine

Chaque année, 110 000 tonnes sont pêchées en Indonésie, premier pays chasseur de requins au monde. Suhadang, négociant, explique à France 2 : « La viande peut valoir 1,50 euro par kilo. La peau peut être utilisée une fois séchée. Son prix est de 10 euros par kilo. Les ailerons, c’est ce qui vaut le plus cher. » En effet, le kilo d’ailerons vaut 270 euros, plus que le salaire mensuel d’un policier.

Les ailerons sont presque tous exportés en Chine, où ils sont considérés comme un produit de luxe aux vertus thérapeutiques. À cause de cette croyance infondée, plusieurs espèces de requin sont menacées d’extinction.

Après « l ‘arzent braguette », le comité des pêches invente « l’arzent rékin »

Communiqué du Collectif des associations : Sauvegarde des Requins, Sea Shepherd, Aspas, Fondation Brigitte Bardot, Longitude 181, Tendua, Requin Intégration,Vagues

Sur une belle affiche papier, façon appel du 18 juin, le comité régional des pêches fait lancer à quelques uns de ses obligés un magnifique appel à mobilisation (JIR, 6/05/15).

Aux armes citoyens, la patrie réunionnaise est en danger ! Il faut partir en guerre contre ces  diaboliques requins qui viennent jusques à nos canots, dévorer nos prises, nos appâts…..

On passera sur les contorsions du discours.

En 2012, dans un article de la Dépêche (8/08/12), les pêcheurs nous expliquaient que les réunionnais ne mangeaient pas de requin. L’article nous offrait même cette perle (http://www.ladepeche.fr/article/2012/08/08/1415354-les-reunionnais-ne-veulent-pas-du-mangeur-d-hommes-dans-leur-assiette.html) :

« Président du Comité des pêches de la Réunion, Jean-René Enilorac a été le premier à plaider pour la levée de l’interdiction de la vente du requin bouledogue, en vigueur depuis 2009. (…) M. Enilorac reconnaît que la chair du bouledogue n' »attire pas beaucoup les consommateurs » et que l’animal ne « vaut pas la peine d’être pêché sans subvention », en raison d’un prix très bas à 1 ou 2 euros le kilo. Il entend malgré tout « l’éliminer parce qu’il bouffe tous nos poissons sur nos lignes ». « On verra après, si les réunionnais veulent en manger ou pas », ajoute-t-il. »

Et on nous explique maintenant que ces requins – dont personne ne voulait de toute façon et dont la pêche n’était pas rentable – se sont mis à pulluler lorsque leur consommation a été interdite. La logique même, mon cher Watson…..

Il faut dire qu’entre-temps la pêche du requin est devenue une activité très rentable….à grand renfort de subventions. Les heureux élus choisis par le comité des pêches ont bénéficié d’une rente de 50 euros de l’heure pour pêcher pour leur propre compte. Il leur suffisait de larguer une bouée avec un hameçon appâté  pendant qu’ils pêchaient par ailleurs, comme d’habitude. Et si un requin mordait à l’hameçon, ils touchaient en sus un jackpot de 900 euros.

Une autre perle, ce témoignage d’un « proche du comité des pêches » suite à la capture de 5 requins tigres dans la seule journée du 19 avril (JIR, 22/04/15) :

« La priorité, c’est censé être le bouledogue. Mais les gars préfèrent pêcher du tigre. Ils savent à peu près où ils sont. Ils en prennent un ou deux de 400 kilos et ils se mettent 1000 à 1500 euros dans la poche en une seule nuit. S’ils devaient prendre des bouledogues, ça leur prendrait des semaines pour récolter autant d’argent ». Elle est pas belle la vie ?!

Quant au représentant de l’Etat Nicolas Le Bianic, il « reconnaît à demi-mot que le dispositif de financement n’est pas adapté ». Sans rire….

Faut-il rappeler aussi qu’en décembre 2014, si le programme de pêche CapRequin s’est arrêté brutalement, c’est tout simplement faute…..de subventions ?

Les 600 000 euros supplémentaires que l’on s’apprête à dépenser pour CapRequin 2 seront distribués à des pêcheurs qui deviendront là encore les obligés du comité des pêches, chargé de distribuer « l’arzent rékin ».

Pour satisfaire les exclus mécontents, on vient de doubler le nombre de pêcheurs habilités.

Le Quotidien du 21/04/15 nous rapporte aussi une « incitation sonnante et trébuchante : le paiement d’un forfait carburant qui s’ajoute au paiement au kilo des éventuelles prises. Une avancée significative puisque la possibilité de rentrer bredouille, sans aucun revenu, freine les ardeurs des professionnels pour participer à la réduction du risque requin » (sic).

Et il se dit maintenant que les conditions ont encore été améliorées : c’est près de 2000 euros qui peuvent être attribués pour une seule journée de pêche. Sans compter évidemment les prises « accessoires » conservées par les pêcheurs.

N’en jetez plus, la cour des pêcheurs est pleine (d’euros) !

On ne s’étonnera pas si certains bénéficiaires de « l’arzent rékin » sont prêts à jurer que les eaux réunionnaises sont infestées de requins, et que le requin était la nourriture de base des réunionnais avant que sa commercialisation ne soit interdite en 1999. Allez, encore une petite rallonge et on en trouvera prêts à jurer mordicus qu’ils ont été élevés au lait de requin.

On ne s’étonnera pas non plus que les signataires de cet appel soient les obligés du comité des pêches, les mêmes qui bénéficient des 600 000 euros  de « l’arzent rékin ».

Quelques exemples parmi d’autres, dans ce tissu de propagande :

  • ils prétendent que les requins « prolifèrent aux abords des côtes du littoral ouest ».

Les pêcheurs inféodés aux programmes ciguatera et CapRequin ont été incapables d’atteindre le quota fixé de requins bouledogues, malgré les centaines de milliers d’euros dépensés.

Des bouledogues diaboliques qui, selon eux, pullulent et bouffent tout sur leur passage ….sauf les appâts officiels.

Alors, soit l’invasion n’existe que dans leur tête, soit il faut faire appel à un exorciste.

  • ils affirment : « Au milieu des années 90 (…) Il nous arrivait à tous de pêcher du requin, toutes espèces confondues, car leur chair commercialisable était appréciée des réunionnais ».

Tout le contraire de leurs déclarations de 2012. Pire : ils se contredisent eux-mêmes en reconnaissant dans leur appel : « Depuis toujours, les poissons pélagiques, thons espadons, marlins ainsi que les poisssons de fond, vivaneaux et autres mérous, sont nos cibles car ils correspondent aux attentes de notre clientèle ».  Bizarre, vous ne trouvez pas ?

  • ils prétendent encore : «  (…) nous n’avons aucun intérêt à faire de la pêche aux requins

notre métier, la valeur marchande des pélagiques et des poissons de fond que nous voulons pouvoir de nouveau capturer est sans comparaison ».

L’intérêt financier a été largement exposé. Pour le reste, on comparera avec cet extrait du Quotidien du 27/07/13 à propos du lancement de la 2ème campagne de pêche ciguatera :

« Pour les pêcheurs, cette campagne financée par l’Etat est suffisamment lucrative pour songer à abandonner toute autre activité. « ça rapporte plus que de chasser l’espadon ou le thon » indique l’un d’eux ».

De l’art d’affirmer une chose et son contraire avec le même aplomb.

Bizarre, bizarre. Comme c’est bizarre……

Au final, la fameuse « gestion » du risque requins par le comité régional des pêches est devenue une sombre histoire de fric.

Alors nous demandons au dit comité de produire publiquement :

– la liste nominative des pêcheurs qu’il a habilités pour cette croisade anti-requins, 

– les conditions financières très avantageuses qu’il offre à ses heureux élus,

– ainsi que le budget détaillé de CapRequin 2.

@Sauvegarde des Requins

Mayotte : interdiction de la commercialisation de certaines espèces de requin

Interdiction de la commercialisation de certaines espèces de requin à Mayotte

Le préfet de Mayotte a signé un arrêté interdisant la commercialisation de certaines espèces de requins qui présentent un risque sanitaire.

En effet, ce risque est identifié depuis la fin des années 1990 à Madagascar où des cas d’intoxication liée à la consommation de requin tigre et bouledogue ont été rapportés en novembre 2013 et février 2014. La proximité de la grande île impose de prendre des mesures locales de protection des consommateurs. Certaines espèces sont en effet susceptibles de circuler entre les deux îles ou d’être importées. A ce jour, les déclarations de capture des professionnels ne font pas état de pêche de requins.

En janvier 2015, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail a actualisé son avis, publié en août 2014, sur la contamination des requins par des ciguatoxines.

L’arrêté signé le 23 avril 2015 est publié au registre des actes administratifs de la préfecture de Mayotte et sur le site Internet de la direction de la mer Sud océan Indien depuis le 24 avril.

Arrêté :

AP_2015_09-UTM_-_relatif_a_la_commercialisation_de_certaines_especes_de_requins_a_Mayotte_cle0e32fb

Mayotte Sauvegarde des Requins

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Ne nous taisons plus !

Île de la Réunion
La « crise requin » expliquée en BD

Avatar de krapodessinateurLa bave du Krapo

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Merci à tous d’avoir suivi cette publication.

J’espère que les surfeurs comprendront que je ne les mets pas tous dans le même sac. J’ai d’ailleurs essayé (sans succès), d’entrer en contact avec l’un deux pour en parler dans la fin de ma BD. Ce gars là a été victime d’une attaque de requin, il a perdu une jambe, mais est devenu un de leur plus ardent défenseur. Comme quoi.

En tout cas, j’ai essayé de faire ma part du colibri, en vous proposant une manière ludique et simple de comprendre les enjeux écologiques de cette crise. Je vous laissez vérifier par vous-mêmes l’exactitude de ce que j’avance si vous avez des doutes.

Maintenant c’est à vous de jouer !

Voir l’article original

Huit initiatives pour accélérer et étendre la mise en œuvre du plan de réduction du risque requin à La Réunion

Le vendredi 24 avril 2015, communiqué de presse

Face à la situation de crise que traverse La Réunion et consciente de l’urgence d’une réponse déterminée, la ministre des Outre-mer, George PAU-LANGEVIN, a annoncé, vendredi, huit initiatives destinées à accélérer et à étendre la mise en œuvre du plan de réduction du risque requins qui, depuis juillet 2013, implique l’État – quatre ministères (1), les collectivités locales, les associations et les professionnels de la mer.

A l’issue d’une réunion à Saint-Paul avec les différents acteurs et partenaires locaux de la politique de réduction du risque requin, la ministre a d’abord indiqué que le budget consacré aux actions financées par l’État dans le cadre du plan requin sera porté de 650 000 € à 1 million d’euros, soit 6 millions d’euros sur la période 2015-2020.

La ministre a ensuite détaillé les huit initiatives qui seront mises en œuvre avec ces moyens supplémentaires :

1) Un effort accru pour sécuriser des sites de baignade et d’activités nautiques

Aux côtés de la Région, qui a annoncé son intention de mobiliser des fonds européens, l’État accompagnera financièrement les communes dans leurs investissements comme les « vigies requin renforcées », les filets de protection, voire d’autres techniques si leur efficacité est démontrée. L’objectif est de mettre en place au plus vite, et en tout état de cause dès cette année, un site sécurisé à Saint-Paul, et d’accélérer la réalisation des projets de Saint-Pierre, de Saint-Leu et de Trois-Bassins.

2) Une augmentation maîtrisée des prélèvements des requins tigre et bouledogue

L’État s’engage à augmREKPRELEVEBON-6103c-d1b06-2-782c8enter de 50 % les sorties en mer dans le cadre de « Cap Requins », programme ciblé de pêche de requins tigre et bouledogue réalisée par des professionnels. Cette pêche sera autorisée par le préfet à l’intérieur de la Réserve naturelle marine. Elle ne correspond cependant en aucun cas à une éradication qui est irréaliste et contraire aux engagements de la France en faveur de la biodiversité.

3) La recherche de solutions durables pour commercialiser les requins pêchés

L’augmentation des prélèvements de requins tigre et bouledogue permettra de multiplier les analyses afin que l’ANSES puisse disposer des éléments nécessaires pour conclure au plus vite sur la possibilité de consommation humaine de la chair de requin. Pour l’heure, l’interdiction de la consommation humaine doit demeurer jusqu’à ce que le risque sanitaire soit levé.

4) La préservation des équilibres fragiles au sein de la Réserve Marine

La Réserve naturelle marine, qui répond à trente années d’alertes sur la dégradation du milieu récifal de La Réunion, ne sera en aucun cas remise en cause. Des programmes de pêche sélective et encadrée de « Cap requins » seront étendus au sein de la Réserve naturelle marine, mais l’État demeurera ferme sur les conditions d’exercice de la pêche de plaisance sous-marine qui ne sera pas étendue.

5) L’intensification des efforts de connaissance scientifique

L’État augmentera son soutien aux programmes de connaissance et d’expertise scientifique, notamment pour étendre le réseau de stations d’écoute et mieux suivre les mouvements de squales et pour mieux évaluer les stocks de requins aux abords de La Réunion.

6) Un soutien renforcé aux associations de prévention

Un soutien financier accru sera apporté aux associations dont les initiatives participent à la réponse globale en matière de prévention et de réduction des risques comme, à titre d’exemple, le dispositif des « missions de surveillance et de prévention » porté par l’association Prévention Requin Réunion, ou encore l’action de la fondation Surfrider, sur la qualité de l’eau et des plages.

7) L’accélération de la mise en place du centre de ressources et d’appui

Ce centre de ressources et d’appui, dont la vocation sera de coordonner la politique de réduction du risque requin, de communiquer en direction du public et d’assurer la gestion de crise, devra être opérationnel dès cette année. Des synergies entre cette structure et la Réserve naturelle marine seront recherchées afin de favoriser une approche globale.

8) La relance du tourisme à la Réunion

La demande d’appui des professionnels réunionnais du tourisme a été prise en compte. La prochaine réunion du conseil de promotion du Tourisme consacré aux outre-mer, que je co-présiderai en juin prochain avec Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères et du développement international, comportera des mesures visant à assurer une promotion renforcée de la destination.

(1) le ministère de l’Écologie, du développement durable et de l’énergie ; le ministère de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche ; le ministère de la Ville, de la jeunesse et des sports ; le ministère des Outre-mer.

Dénoncer le comportement du Président de la Fédération Française de Surf

peche-requin-tigreLundi 20 Mars 2015. L’île de la Réunion a à nouveau fait la une de l’actualité avec un accident mortel impliquant un requin bouledogue. Le président de la Fédération française de surf (FFS) exhorte à la pêche aux requins autour de l’île parce qu’ « il est temps de reprendre le territoire ».

Plusieurs marques sponsorisent la FFS : Isuzu, Roxy, Quicksilver, Oxbow, O’Neill, Billabong, Adrenaline, RMC, Rip Curl.

Nous vous invitons donc à leur écrire afin que cesse cette mascarade. Voici un exemple de courrier à envoyer aux adresses suivantes :

A :

susumu.hosoi@comf2.isuzu.co.jp; sandrine.trupiano@isuzu.fr; info@isuzu.co.jp; info@isuzu.es; dlt@oxbow.fr; aachour@actus.fr; chaury@actus.fr; contact@oxbow.fr; billabong@billabong.tm.fr; adrenaline@lequipe.fr; contact@lequipe.fr; courrierdeslecteurs@lequipe.fr; abougouin@amaurymedias.fr; christine.goguet@amaury.com; aweill@nextradiotv.fr; flanoux@nextradiotv.fr; fpesenti@rmcsport.frmichael.daly@ripcurl.com; service_center@ripcurl.com; welcome@ripcurl-europe.com; dlt@oxbow.fr; aachour@actus.fr; chaury@actus.fr; contact@oxbow.fr;  pierre.agnes@quiksilver-europe.com; info@oneill.com;  billabong@billabong.tm.fr

Titre du mail : « Je souhaiterais vous parler de préservation de la biodiversité »

« Madame, Monsieur,

Je suis sincèrement écœuré de voir que Mr Jean-Luc Arassus, président de la fédération française de surf, récupère la mort d’un enfant pour faire parler de lui et inviter à l’éradication des requins du sud de l’océan Indien.

Cf. : http://www.ipreunion.com/requins/reportage/2015/04/18/le-president-de-la-federation-francaise-de-surf-est-passe-a-l-action-un-requin-tigre-de-400-kilos-peche-ce-samedi,30331.html

http://www.linfo.re/la-reunion/societe/667443-je-ne-tolere-pas-qu-on-dise-que-elio-a-ete-imprudent

Je vous rappelle que votre marque soutient la fédération française de surf et que vous êtes donc associés à la destruction des squales que les chercheurs de l’IRD n’ont pas même fini d’étudier.

La fédération de surf a une branche appelée écosurf qui invite à mieux se comporter pour protéger l’environnement océanique. D’un autre côté, son président invite à une destruction massive d’un de ses prédateurs et distribue la viande de requins alors que sa vente est interdite pour des raisons sanitaires, au risque de mettre la vie des consommateurs en danger.

J’ai le regret de vous informer que votre marque, associée à cette destruction, sera bannie de mes achats, de même que je ne vous écouterai, ne vous lirai ou ne vous regarderai (RMC, Adrenaline). Vous pouvez également compter sur moi pour vous faire la publicité que vous méritez.

Cordialement

Nom, prénom »

L’événement est organisé par les ONG Promar SOS Fauna marina (Espagne),Sauvegarde des Requins (France), Sibylline Océans (France).

Une pêche de requin honteuse

Île de la Réunion : Communiqué de presse du 16 avril 2015

Nous nous associons, avec émotion et tristesse, à la douleur de la famille et des proches d’Elio.
Sa jeune vie a été fauchée dans des conditions dramatiques. La vie de ceux qui l’aimaient ne sera plus la même et aucune parole ne pourra apaiser la souffrance de cette absence. Nous sommes unis à eux par la pensée dans cette terrible épreuve.

Nous déplorons  , qu’une nouvelle fois ,la préfecture lance une pêche de représailles aveugle après ce terrible accident, au prétexte de « sécuriser le périmètre » d’une zone qu’elle interdit pourtant de fréquentation.
Nous déplorons que la préfecture préfère tuer des requins après un accident  plutôt que de faire appliquer ses propres arrêtés dont le respect aurait épargné deux jeunes vies.

Comme à Étang-Salé, cet accident s’est produit en plein centre d’une zone ou une pêche intensive aux requins a été pratiquée .
Cette zone  est la vitrine des programmes Cap requins et Valo requins.
Une soixantaine de requins tigres et bouledogues a été officiellement pêchée autour du lieu de l’accident.  Combien d’autres l’ont été sans aucun contrôle?
En aucun endroit au monde autant de requins de ces espèces ont été «prélevés» sur une aussi petite zone .
Cela n’a rien empêché.

Quelques jours auparavant , des drum lines ont été installées à quelque distance de part et d’autre du lieu de l’accident.
Nous déplorons que la présence de ces engins, dont le prétendu rôle d’effarouchage et de protection a longtemps été évoqué, même dans les plus hautes sphères, puisse inciter des enfants et jeunes à transgresser l’interdit .

Il est temps que tous prennent conscience du danger que représentent des drum lines appatées pour une pêche au requin à proximité des zones balnéaires.

Chaque appât, chaque prise accessoire, et elles sont nombreuses, chaque requin pris qui se débat attire d’autres requins vers les zones balnéaires

.

Nous répétons une nouvelle fois, trop tard peut-être,qu’il est criminel d’ installer des drum lines appatées près des plages et qu’une prétendue pêche de régulation autour d’une île minuscule, ouverte sur le grand large, est un placebo démagogique et dangereux.

L’océan Indien est et restera un milieu dangereux qui ne s’apprivoise pas. Les marins, des pêcheurs, les Réunionnais le savent depuis toujours.
Nous devons nous unir ,pour enseigner par la prévention, le risque à nos enfants avant de prétendre, avec humilité, vouloir en repousser la limite

Le collectif des associations :  Sea Shepherd, Sauvegarde des Requins, Aspas, fondation Brigitte Bardot , Longitude 181, Tendua , Requin Integration,Vague ,

Capture d’écran 2015-04-12 à 15.03.59Capture d’écran 2015-04-12 à 21.47.09Capture d’écran 2015-04-16 à 06.16.02

Les attaques dans le monde pour 2014

Avatar de Association sauvegarde des requinsAssociation Sauvegarde des Requins

Résumé ISAF pour l’année 2014

130 incidents présumés résultant d’une interaction Homme Requin ont été étudiés. Après examen, 72 de ces incidents représentent des. «Attaques non provoquées»

« Attaques non provoquées » sont définies comme des incidents où une attaque sur un homme en vie par un requin qui se produit dans son habitat naturel, sans provocation de l’homme sur le requin.

« Attaques provoquées » : attaques résultants d’une interaction provoquée par l’homme c’est-à-dire quand un humain initie un contact physique avec un requin, par exemple, un plongeur mordu après avoir attrapé un requin, les attaques contre les pêcheurs (pêche sous marine) et impliquant le fait que  les requins se nourrissaient, les morsures suite au décrochage ou l’enlèvement d’un requin d’un filet de pêche, etc.

Données de ISAF (International Shark Attack File) entre 2004 et 2014 Données de ISAF (International Shark Attack File) entre 2005 et 2014

3 décès dans le monde pour l’année 2014,ce qui porte la moyenne sur 10…

Voir l’article original 47 mots de plus

île de la Réunion : communiqué de presse

Communiqué de Presse

Communiqué de presse du 07 avril 2015
En décembre dernier, l’association Sea Shepherd, membre de notre collectif,a lancé une pétition  sur son réseau pour que les fonds européens FEDER ne servent pas à  tuer des requins à la Réunion.
Cette pétition a rassemblé 35 000 signatures.
La Commission Européenne vient d’indiquer à Sea Shepherd que la Région Réunion lui avait assuré que les programmes financés sur fonds européens ne contiendraient aucune mesure qui aurait pour but de provoquer la chasse ou la mort des requins .
Elle a également assuré que ces programmes auraient pour ambition de protéger et conserver le patrimoine de l’Île .
L’association Sea Shepherd ainsi que les autres associations de notre collectif sont pleinement satisfaites de cette évolution .
Nous remercions les signataires de la pétition et saluons le Conseil Régional de la Réunion pour ses engagements responsables.
Les avocats de l’Association Sea Shepherd veilleront à ce que la volonté des populations, de la Commission Européenne, du Conseil Régional de la Réunion , soit respectée et qu’aucun financement européen ne puisse être détourné vers des programmes qui mettraient à mort des requins .
Nous rappelons également que les programmes de pêche , où des appâts seraient placés à proximité des plages , sont susceptibles d’être considérés comme une mise en danger d’autrui.
Jean Bernard Galvès, porte parole du collectif des associations écologistes ASPAS, Fondation Brigitte Bardot, Longitude 181, Requin Intégration, Sauvegarde des Requins, Vague, Tendua, Sea Shepherd
COMMISSION EUROPÉENNE
Pétition "NON à l’octroi de 8 millions d’euros par l’Europe à l’Etat français pour tuer des requins à La Réunion"
Pétition
« NON à l’octroi de 8 millions d’euros par l’Europe à l’Etat français pour tuer des requins à La Réunion »

Île de la Réunion . Communiqué de presse : Cap Requins : le vrai bilan

Le comité des pêches vient de rendre le communiqué final de Cap requin. Comme on est jamais si bien servi que par soi-même, le comité des pêches est à la fois juge et partie de ses propres actions. Il se garde bien de communiquer l’avis d’un quelconque conseil scientifique.
Ce communiqué alambiqué ne cache pourtant pas l’échec total de Cap Requin dans la protection des plages ;Il n’est qu’un écran de fumée qui dissimule la réalité , évoquée en une seule ligne : les smart drums lines ne constituent pas une barrière de protection.

Selon ce communiqué les requins, sans doute «à l’insu de leur plein gré» viennent se prendre avec efficacité sur des drums lines appâtées qui ne les attireraient pas. On n’est pas à une contradiction près.
Mais le comité fait alors un terrible aveu : des appâts vivants attireraient encore mieux les requins bouledogues.
Le comité des pêches reconnait ainsi que les prises accessoires , les requins déjà pris qui se débattent, et qui sont 10 à 200 fois plus gros qu’un appât ,vont attirer, sur des kilomètres , les requins bouledogues, vers les plages par leurs signaux de détresse.
Les mairies qui installeraient des drums lines prés de leur plage vont ainsi mettre gravement en danger les baigneurs et surfeurs et les maires en porteront la responsabilité.
Ces mairies risquent ainsi de connaître une situation semblable à celle d’Étang-Salé où toute la lumière doit être faite sur la présence depuis plus de deux ans, de drums lines à proximité des lieux des accidents.

Après l’échec de son projet , le comité des pêches change de discours et prétend maintenant utiliser ses drums lines pour la  » régulation ».
La régulation consiste à tuer tous les requins présents pour que la rencontre avec l’homme devienne improbable.
Comme il l’a été constaté, y compris par le Conseil d’État, la régulation, pour être efficace,, ne peut s’appliquer véritablement qu’à des espèces sédentaires.
Ce terme de régulation cache donc un projet encore plus délirant que le Comité des pêches veut faire financer par l’Etat , les mairies et collectivités : il faudrait ni plus ni moins vider l’Océan Indien de ses requins pour prétendre à une quelconque efficacité.

Il est temps d’arrêter ces délires coûteux en argent, pour l’environnement, dangereux pour les humains, et qui donnent de la Réunion une image déplorable que sa population ne mérite pas.
Il est temps que les personnes de bonne volonté des deux camps se rassemblent autour de projets consensuels qui prendrait en compte là la fois la protection des humains et des requins.

Collectif des associations : ASPAS, Fondation Brigitte Bardot, Longitude 181,Requin Intégration,Sauvegarde des Requins , Vague, Sea Shepherd,

Stop à la chasse aux sorcières
Stop à la chasse aux sorcières