« Raconte moi les requins ! » Île de La Réunion

Communiqué de presse : Le projet « Raconte-moi les requins »

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La polémique autour du « risque requin » à La Réunion est devenue un enjeu pour la société réunionnaise qui est divisée sur les décisions à prendre.Des écoliers en CE2 à Saint Louis servent d’enquêteurs radiophoniques avec leurs mots d’enfants auprès des acteurs locaux (experts des requins, société civile…) pour démêler cette confusion dans un souci de neutralité vis-à-vis de la polémique requin. Ils créent une base de données référencée (des interviews audio, un journal de bord illustré relatant l’enquête vécue durant l’année scolaire, une revue de presse, des fiches sur les espèces…) accessibles à tous (classes et grand public) via internet.

L’enquête radiophonique « Raconte – moi les Requins » et tous les travaux périphériques sont hébergés sur le site de la circonscription de Saint-Louis : http://ien-stlouis.ac-reunion.fr/Raconte-moi-les-requins.html

Le projet « Raconte-moi les requins » pourra servir de projet référent de façon à essaimer à La Réunion une pratique d’ECO-REPORTAGE RADIOPHONIQUE par des écoliers sur des sujets environnementaux plus vastes que celui des requins. A travers cette démarche de démocratie participative « radiophonique », les élèves pratiquent aussi le respect de l’environnement et de la concertation citoyenne, deux clés du développement durable.

Les objectifs du projet : 

Organiser, grâce à des élèves enquêteurs, un état de l’avis citoyen Réunionnais sur le risque requin.

Former les élèves à la pratique du développement durable par la concertation citoyenne et leur donner des outils (outils radiophoniques, méthodes d’interviews …).

Contribuer à la prise de conscience par les élèves des problèmes d’environnement, économiques et
socioculturels posés par la gestion du risque requin.

Raconte – moi les Requins : Projet coup de cœur de la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme FNH :

Chaque année, la Fondation Nicolas Hulot soutient près d’une centaine d’actions en France métropolitaine,
dans les DOM-TOM et dans les pays du Sud. Les soutiens dans les DOM-TOM sont destinés à des
associations, pour des projets conduisant à un changement effectif des pratiques et des comportements, ainsi
qu’à des établissements scolaires ou périscolaires, pour des initiatives d’éducation à l’environnement
impliquant des enfants ou des jeunes.
Parmi tous les projets ultramarins présentés, associations et établissements scolaires confondus, le projet
« Raconte – moi les Requins » a été élu « coup de cœur du jury » le 3 Octobre 2012, et s’est vu décerner
un soutien financier d’un montant de 2900 €.

Les partenaires du projet :
La Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme et sa coordinatrice de projet : Mme E.
BENTZ.
L’Education Nationale :
– L’inspecteur de la circonscription de Saint-Louis : Mr Philippe MESPOULHE qui soutient le projet
dès le début et qui autorise l’hébergement du site « Raconte-moi les requins » sur le site de la
circonscription.
– Mr Pacifique TECHER, Conseiller informatique de la circonscription de Saint-Louis, qui a construit
le site internet du projet « Raconte – moi les Requins ».
– La directrice de l’école René Périanayagom, Mme Annick SEVERIN.
La mairie de Saint Louis
Mr Tristan MEUNIER : Producteur radio indépendant et animateur d’ateliers radiophoniques tous publics.
L’association Fée Mazine : via les diffusions d’interviews par la radio zourite.

Rester informé : « Raconte moi les requins ! »

Sujet lié : Pétition en ligne contre « les prélèvements » décidés par les autorités 

Pour signer, cliquer ici

Rappel des faits :
Suite à des attaques de requins sur l’île de la Réunion (3 décès en 2 ans), le gouvernement a publié un décret pour « prélever » 10 bouledogues et 10 tigres dans un but soi disant scientifique. La commercialisation du requin Bouledogue est interdite à cause de la toxicité de ce requin (le type d’intoxication provoqué est le carchatoxisme, proche de la toxine ciguatera), le gouvernement souhaite réévaluer cette toxicité et rendre ainsi sa commercialisation légale et donc donner « un coup de pouce » à sa pêche. Le requin Bouledogue est une espèce quasi-menacée figurant sur la liste rouge de l’IUCN.
Le décret permettait de pêcher les requins dans la réserve marine, aujourd’hui, suite à une décision du tribunal administrative, cette zone est interdite à la pêche mais ces « prélèvements » se réalisent dans les zones non protégées.

A ce jour , 9 requins Tigre ont été « prélevés » et un requin Bouledogue a été retrouvé mort

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Canada : Echec pour le projet de loi interdisant l’importation des ailerons de requin

Banner3English version : House narrowly kills bill to ban shark-fin imports to Canada

Mauvaise nouvelle

OTTAWA – Le député néo-démocrate Fin Donnelly déçu : son projet de loi d’initiative parlementaire visant à interdire l’importation d’ailerons de requins au Canada a été tué en deuxième lecture mercredi.

« J’espère que le gouvernement prendra des mesures immédiates pour limiter l’importation d’ailerons de requins au Canada», a déclaré Donnelly.

Le décompte final du scrutin était de 143 à 138.

Le gouvernement a « condamné » la pratique « inhumaine » du finning des requins, mais le gouvernement fédéral du Canada ne dispose pas d’une interdiction en place.

Dix-huit municipalités canadiennes ont interdit la vente des produits d’ailerons de requins, dont plusieurs en Colombie-Britannique.

Les villes canadiennes de Abbotsford (2012), Brantford (2011), Calgary (2012), Coquitlam (2012), Duncan (2013), Langley (2012), London (2012), Maple Ridge (2012), Mississauga (2011), Nanaimo (2012), Newmarket (2012), North Vancouver (2012), Oakville (2011), Pickering (2011), Port Moody (2012), Toronto (2011) et White Rock (2012) ont voté pour interdire la possession et le commerce d’ailerons sur leurs territoires respectifs, mais pas aux municipalités avoisinantes (Source GEERG)

Il est illégal depuis 1994 au Canada de ne pêcher le requin que pour ses ailerons  (les pêcheurs coupent et conservent les ailerons et rejettent à l’eau les poissons blessés)  ce qui n’empêche malheureusement pas le Canada de compter parmi les pays importateurs de produits du requin pêchés de manière non responsable, y compris les ailerons.

En savoir plus sur le projet de loi

Requins : Au-delà du malentendu

8 conférences au total sur l’année 2013

Entrée libre et gratuite

Maisons des Océans 195, rue Saint-Jacques, Paris 5ème

www.institut-ocean.org

Conférence 8 :  REQUINS et tourisme durable

Mercredi 11 décembre à 19H30

Conférence 7 : Soirée filmographie « Les seigneurs de la mer »

Présentée par Nicole Aussedat 

MERCREDI 13 NOVEMBRE À 19H30

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Conférence 6 : «L’enjeu de la pêche durable et de la consommation responsable pour la survie des requins»

Conférence d’Edouard le Bart et Jacques Le Cardinal,(vidéo : ici)

MERCREDI 09 OCTOBRE, 19H30

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Conférence 5 : «Soirée filmographie»

« Le mystère des requins baleines », MERCREDI 11 SEPTEMBRE, 19H30

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Conférence 4 : «Une mer sans requins»

BERNARD SÉRET, MERCREDI 12 JUIN À 19H30

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Conférence 3 : Plonger avec le grand requin blanc (Vidéo : ici)

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Conférence 2 : Dans les yeux des requins (Vidéo : ici)

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Conférence de Pierre Frolla

« Dans les yeux des requins » : Vidéo

Reportage sur Pierre Frolla : Vidéo

Conférence 1 : Requins : Au-delà du malentendu (Vidéo : ici)

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Robert Calcagno, Directeur général de l’Institut océanographique, Fondation Albert Ier, Prince de Monaco

Lien vers la vidéo complète de la conférence

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Télécharger le programme complet

Les requins de la Méditerranée et de la mer Noire menacés d’extinction

Des implications potentiellement graves pour les écosystèmes marins et au-delà

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4 mars 2013, Rome – Les populations de requins de la Méditerranée et de la mer Noire ont diminué de façon spectaculaire au cours des deux derniers siècles. Aujourd’hui, selon une étude de la FAO, elles sont menacées d’extinction, avec de graves implications pour les chaînes trophiques et l’ensemble du système marin de la région.

Il apparaît en effet qu’en mer Méditerranée, le nombre et le poids vif de requins ont chuté de plus de 97 pour cent au cours des 200 dernières années. Si la pression de pêche ne se relâche pas, ces grands poissons risquent l’extinction, affirme l’étude.

En mer Noire, malgré le peu d’informations disponibles, les prises des principales espèces de requin ont reculé de moitié environ par rapport au début des années 90.

Les auteurs de l’étude ajoutent que ce déclin des grands prédateurs pourrait avoir des conséquences lourdes sur l’ensemble de l’écosystème marin, en affectant grandement les réseaux trophiques de la région.

Intitulée Elasmobranchs of the Mediterranean and Black Sea: Status, Ecology and Biology, cette étude a été menée par la Commission générale des pêches pour la Méditerranée (CGPM), l’un des organismes régionaux de la FAO intervenant dans le secteur de la pêche.

Gravement menacés d’extinction

D’après les observations de la CGPM, les poissons cartilagineux tels que les requins et les raies constituent de loin le groupe de poissons marins le plus menacé de la Méditerranée et de la mer Noire, où on en recense 85 espèces. Sur les 71 espèces étudiées en mer Méditerranée en 2007, 30 (42 pour cent) se sont avérées menacées, 13 pour cent étant gravement menacées, 11 pour cent menacées et 13 pour cent vulnérables. Par ailleurs, 18 pour cent ont été jugées proches d’être menacées.

Les poissons cartilagineux ont un squelette fait de cartilage, et non d’os. Au sein de ce groupe, les requins et les raies sont désignés par le terme scientifique d’élasmobranches. Leurs caractéristiques biologiques, dont une faible fécondité, une maturité tardive et un lent développement, les rendent encore plus vulnérables que les poissons osseux, puisque leur régénération est plus lente. En conséquence, la surpêche, l’usage d’engins non sélectifs et la dégradation des habitats affectent bien plus ces espèces que les autres.

En général, les requins et les raies ne sont pas délibérément ciblés en Méditerranée et en mer Noire, mais font l’objet de prises accessoires. Les débarquements annuels agrégés déclarés dans ces zones avoisinent actuellement 7 000 tonnes, contre 25 000 tonnes en 1985, écart qui souligne la gravité de l’appauvrissement des stocks.

Parallèlement pourtant, les activités de pêche ciblant les requins se sont intensifiées pour répondre à la demande accrue d’ailerons, de chair et de cartilage de requin.

Perturbation des habitats

A cette intensification s’ajoutent les perturbations – voire les dommages importants – que subissent les habitats de ces poissons du fait de la navigation, de la construction ou de l’exploitation minière sous-marines, ou encore de la pollution chimique, sonore et électromagnétique.

Les dernières mesures adoptées par la Commission pour protéger les requins et les raies incluent notamment l’interdiction de prélever les ailerons (puis de rejeter les carcasses à la mer) et l’interdiction du chalutage dans les 3 milles marins afin de préserver les stocks côtiers.

La Commission recommande également aux pays du bassin méditerranéen et bordant la mer Noire d’investir dans des programmes de recherche scientifique visant à identifier des zones de reproduction potentielles et d’envisager des fermetures par période et par zone pour protéger les requins et les raies juvéniles des activités de pêche.

Autres initiatives de la Commission: l’organisation de réunions et de cours visant à mieux comprendre ces espèces et leur habitat et à constituer une base de connaissances régionales pour guider les membres de la CGPM lors de l’élaboration de plans nationaux de protection de ces espèces primordiales.

Communiqué de presse FAO, Mars 2013

Comptes rendus résumés CITES 2013

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11 mars 2013: 9h00 – 12h05

Le Brésil, la Colombie et les Etats-Unis d’Amérique présentent la proposition CoP16 Prop. 42 visant à inscrire Carcharhinus longimanus (requin océanique) à l’Annexe II. Ils mettent en avant la vulnérabilité de l’espèce compte tenu de sa faible productivité, précisent que l’espèce fait généralement l’objet de captures accidentelles et insistent sur le fait que les communautés de pêche locales ne seraient pas pénalisées par son inscription à l’Annexe II. Ils pensent que cette inscription viendrait compléter les stratégies de gestion de l’espèce actuellement mises en œuvre par les Organisations régionales de gestion des pêches (ORGP) mais indiquent que l’espèce ne fait pas partie de plans de gestion à l’intérieur de son aire de répartition. Ils expliquent qu’il est aisé d’identifier les ailerons et que le fait de retarder l’entrée en vigueur de l’inscription de 18 mois permettrait la mise en place des mesures d’application de la Convention et de lutte contre la fraude. L’Australie, les Bahamas, le Bénin, le Congo, la Guinée, le Honduras, l’Irlande, s’exprimant au nom des Etats membres de l’Union européenne et de la Croatie, le Libéria, le Mali, le Nigéria, la Norvège, la Nouvelle-Zélande, le Pew Environment Group, s’exprimant également au nom de l’IFAW (Fonds international pour la protection des animaux), de WildAid et du WWF, la République bolivarienne du Venezuela et le Sénégal manifestent leur soutien à cette proposition. La Nouvelle-Zélande indique que nombre des actions requises au titre de la mise en œuvre de la CITES seraient semblables à celles déjà entreprises par les ORGP en matière de gestion des pêches. Elle fait remarquer que des changements dans les méthodes de pêche pourraient être introduits pour réduire les captures accidentelles. Le Libéria appelle les Parties à appuyer les efforts de lutte contre la fraude dans les pays en développement et la Norvège, avec le soutien des Bahamas, souligne l’importance de la participation de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) pour veiller à ce que la proposition soit transparente et scientifiquement fondée. L’Irlande, s’exprimant au nom des Etats membres de l’Union européenne et de la Croatie, fait observer que l’Union européenne a engagé des fonds en faveur de l’appui au renforcement des capacités en vue de la mise en application des inscriptions aux annexes CITES d’espèces marines. Le Japon fait remarquer que les mesures mises en œuvre par les ORGP se sont considérablement améliorées et, avec l’appui de la Chine, pense que ces dernières seraient plus efficaces pour assurer une gestion durable qu’une inscription à l’Annexe II. Il note également que la mise en place des systèmes de documentation sur les captures s’est révélée difficile par le passé et craint que le délai supplémentaire de 18 mois pour l’entrée en vigueur de l’inscription soit trop court pour résoudre les problèmes de lutte contre la fraude, un point de vue partagé par la Chine et la Fédération de Russie. Il pense par ailleurs qu’il y a un risque que l’inscription de l’espèce aux annexes CITES entraîne une hausse de sa valeur marchande. La Chine fait part de difficultés rencontrées pour identifier les produits et distinguer les ailerons dans des cargaisons mixtes. L’Australie, en revanche, indique qu’en ce qui la concerne, l’identification des ailerons de cette espèce n’a pas posé de problème et le Pew Environment Group ajoute que ces ailerons sont les plus faciles à identifier parmi tous les ailerons de requins dans le commerce. Singapour, avec l’appui de la Coalition internationale des associations halieutiques, insiste également sur les difficultés potentielles d’application. La Grenade et Saint-Vincent-et-les-Grenadines s’opposent à la proposition et indiquent qu’ils redoutent un éventuel effet socioéconomique sur les petits Etats insulaires en développement. Ils pensent qu’il convient de faire porter les efforts sur la mise en œuvre concrète des mesures de gestion des pêches existantes. En réponse à une question de la Grenade sur les activités qui seraient nécessaires pendant la période de 18 mois précédant l’entrée en vigueur de l’inscription, le Secrétariat explique que le financement offert par l’Union européenne sera mis à profit pour aider les Parties ayant des difficultés à émettre des permis et des avis de commerce non préjudiciable. Le Brésil indique qu’il prévoit d’organiser un atelier sur le renforcement des capacités à l’intention de l’Amérique centrale et du Sud et de la région des Caraïbes; parallèlement, la Colombie affirme que la période de 18 mois permettra aux pays de définir leurs besoins en matière de capacités et ajoute qu’un soutien technique pourrait être offert à d’autres régions.  La FAO présente les résultats des discussions du Groupe d’experts sur la proposition d’inscription, soulignant que le groupe a conclu que l’espèce remplissait les critères pour l’inscription à l’Annexe II, les ailerons faisant l’objet d’une demande à des fins de commerce international, d’où la persistance des prises accidentelles. Le Japon demande un vote à bulletins secrets et reçoit le soutien de dix Parties. La proposition est soumise aux voix. Avec 92 voix en faveur, 42 contre et huit abstentions, la proposition est acceptée. Le Chili, le Congo, les Etats-Unis d’Amérique et le Niger indiquent avoir voté en faveur de la proposition.

La proposition CoP16 Prop. 43 visant à inscrire Sphyrna lewini (requin-marteau halicorne), S. mokarran(grand requin-marteau) et S. zygaena (requin-marteau lisse) à l’Annexe II avec une annotation est présentée par le Brésil, la Colombie, le Costa Rica, l’Equateur, le Honduras, l’Irlande, s’exprimant au nom des Etats membres de l’Union européenne et de la Croatie, et le Mexique. Il est proposé d’inscrire S. lewini à l’Annexe II pour éviter que l’espèce ne remplisse, dans un avenir proche, les critères d’inscription à l’Annexe I, et les deux autres espèces pour des raisons semblables. Le Brésil pense que toute proposition d’inscription doit être évaluée sur la base de données scientifiques, en termes de possibilité d’application, et en tenant compte du contexte politique, de façon à ne pas aller à l’encontre de la volonté politique de la communauté internationale. Il estime que cette proposition remplit toutes ces conditions. Les co-auteurs de la proposition se déclarent persuadés que cette proposition remplit tous les critères scientifiques d’inscription et que l’inscription à l’Annexe II est une mesure adaptée pour gérer cette espèce, soulignant que cette inscription n’équivaut pas à une interdiction du commerce et qu’elle n’aura pas d’incidence sur les moyens d’existence. Ils pensent également que l’inscription à l’Annexe II viendra compléter les mesures prises par les ORGP, un point de vue que partage la Sierra Leone, précisant que cette proposition reçoit un large soutien en Afrique de l’Ouest. Le Yémen déclare qu’une protection durable des requins est indispensable dans sa région. Les Comores et la Nouvelle-Zélande appuient la proposition, cette dernière déclarant qu’une grande partie des commentaires qu’elle avait faits au sujet de la proposition précédente s’appliquent également à la présente proposition. Le Brésil et la Nouvelle-Zélande soulignent tous deux qu’ils sont prêts à contribuer au renforcement des capacités dans leurs régions respectives.

11 Mars 2013: 14h00-17h35 

Le Ghana, l’Inde et le Mozambique estiment que les données scientifiques actuelles ne permettent pas  d’appuyer la proposition CoP16 Prop. 43 visant à inscrire Sphyrna lewini (requin-marteau halicorne), S. mokarran (grand requin-marteau) et S. zygaena (requin-marteau lisse) à l’Annexe II. L’Argentine, le Canada, les Etats-Unis d’Amérique, les Maldives, le Niger, les Seychelles, la Somalie et la Wildlife Conservation Society sont tous en faveur de la proposition. Le Canada note qu’une inscription à l’Annexe II permettrait d’appuyer les mesures de gestion mises en place aux niveaux national et régional et l’Argentine précise que les Organisations régionales de gestion des pêches (ORGP) ne réglementent que les activités de leurs membres et non de toutes les Parties à la CITES. L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) présente les résultats des discussions du Groupe d’experts sur la proposition d’inscription, soulignant que le groupe a conclu que les espèces remplissaient les critères pour l’inscription à l’Annexe II.  Le Maroc est d’avis que les mesures actuellement mises en place au niveau régional portent leurs fruits. La Namibie s’oppose à la proposition, indiquant qu’elle applique des mesures plus strictes au niveau national et précisant qu’il est difficile de faire la distinction entre les différentes espèces de requins-marteaux. Le Japon pense qu’une inscription à l’Annexe II pourrait se transformer en une interdiction de facto du commerce en raison des difficultés d’application. Il estime que la gestion des espèces devrait être réalisée par l’entremise des ORGP. L’ IWMC World Conservation Trust s’interroge sur la question de savoir si une inscription à l’Annexe II aboutirait à une meilleure gestion.  La Chine demande qu’il soit pris note de ses craintes quant à l’inscription à l’Annexe II de Carcharhinus longimanus (requin océanique), exprimant des doutes au sujet de l’application de cette inscription compte tenu des difficultés à identifier les ailerons de requins au niveau de l’espèce.  La Présidente demande la mise aux voix de la proposition CoP16 Prop. 43, consciente de l’absence de consensus. La Chine demande un vote à bulletins secrets et reçoit le soutien de 10 Parties, conformément au règlement intérieur. Avec 91 voix en faveur, 39 contre et huit abstentions, la proposition CoP16 Prop. 43 est acceptée. Le Chili, les Comores, le Congo, le Costa Rica, El Salvador, les Etats-Unis d’Amérique, le Guatemala, le Honduras, le Mali, le Niger, le Panama, le Paraguay, la Sierra Leone et le Sénégal indiquent avoir voté en faveur de la proposition.

L’Irlande, s’exprimant au nom des Etats membres de l’Union européenne et de la Croatie, présente la proposition CoP16 Prop. 44 visant à inscrire Lamna nasus (requin-taupe commun) à l’Annexe II avec une annotation. En tant que co-auteurs de la proposition, le Brésil, les Comores et l’Egypte précisent que cette inscription ne correspondrait pas à une interdiction de la pêche et du commerce de l’espèce.  L’Islande, notant que les mesures plus strictes prises par l’Union européenne et les pays d’Amérique du Nord ont déjà un effet positif, pense que les Etats et les ORGP sont les instruments les plus adaptés pour réglementer le commerce de cette espèce et, aux côtés du Chili, attire l’attention sur l’absence de données scientifiques sur la population de l’hémisphère Sud. La Chine et le Japon sont d’avis que cette population pourrait être plus abondante que l’on ne croit et se disent inquiets face aux problèmes d’identification au niveau de l’espèce. Le Mozambique fait également part de ses craintes au sujet d’espèces semblables. Il ne soutient pas la proposition, à l’image de la Gambie, de la Guinée, du Maroc, de la République de Corée, de la Thaïlande et de Creative Conservation Solutions.  La Nouvelle-Zélande fait référence à un nouveau rapport selon lequel les populations de l’hémisphère Sud sont nettement moins nombreuses que celles de l’hémisphère Nord et informe les Parties qu’elle-même et l’Uruguay appliquent des mesures nationales plus strictes. Elle appuie cette proposition, à l’image de l’Argentine, du Burkina Faso, du Canada, de la Colombie, du Congo, d’El Salvador, des Etats-Unis  d’Amérique, du Honduras, du Libéria, du Mali, du Pérou, de la République démocratique du Congo, du Sénégal et du WWF.  La FAO fait observer que si la majorité des membres du groupe d’experts juge que les critères biologiques pour l’inscription à l’Annexe II sont remplis, de nouvelles informations indiquent que la population de l’hémisphère Sud pourrait être plus nombreuse qu’on ne le pensait. Il fait également part de difficultés en matière d’identification des parties et produits de l’espèce et dans l’émission d’avis de commerce non préjudiciable.  La Présidente demande la mise aux voix de la proposition CoP16 Prop. 44, consciente de l’absence de consensus. La Guinée demande un vote à bulletins secrets et reçoit le soutien de 10 Parties, conformément au règlement intérieur. Avec 93 voix en faveur, 39 contre et huit abstentions, la proposition est acceptée.  L’Australie, le Burkina Faso, la Colombie, les Comores, le Congo, le Costa Rica, le Danemark, l’Equateur, El Salvador, les Etats-Unis d’Amérique, le Guatemala, l’Inde, le Mali, le Mexique, le Niger, le Panama, le Paraguay, le Pérou, la République démocratique du Congo, les Seychelles et la Suisse indiquent avoir voté en faveur de la proposition. Le Chili et le Danemark expliquent qu’ils ont voté contre la proposition, ce dernier s’exprimant au nom du Groenland. Le Danemark annonce par ailleurs émettre une réserve quant à l’inscription.

L’Australie explique qu’elle a voté ou votera en faveur des propositions CoP16 Prop. 42, 43 et 46.

El Salvador, l’Equateur, la République démocratique du Congo et la Suisse indiquent qu’ils ont voté en faveur des propositions CoP16 Prop. 42 et 43. Le Guatemala, le Mali, le Panama et le Pérou expliquent qu’ils ont voté en faveur de la proposition CoP16 Prop. 42. Le Mexique indique qu’il a voté ou votera en faveur des propositions CoP16 Prop. 43 t 45.

La proposition CoP16 Prop. 45 visant à transférer Pristis microdon (poisson-scie) de l’Annexe II à l’Annexe I est présentée par I’Australie. Celle-ci estime qu’en dépit d’un quota d’exportation zéro en vigueur depuis juin 2011, l’inscription de l’espèce à l’Annexe I renforcera son interdiction d’exportation au niveau national et enverra un message aux négociants susceptibles de prélever des spécimens en vue de leur commerce. L’Australie se félicite de l’appui à la proposition d’autres Etats de l’aire de répartition et indique que cette proposition est soutenue par le Secrétariat, le Groupe d’experts de la FAO et TRAFFIC.  Le Congo, le Costa Rica, les Etats-Unis d’Amérique, l’Irlande, s’exprimant au nom des Etats membres de l’Union européenne et de la Croatie, l’Inde, l’Indonésie, le Kenya, la Nouvelle-Zélande, les Samoa, la Sierra Leone et Humane Society International, s’exprimant aussi au nom de la German Elasmobranch Society, de Project AWARE, de Shark Advocates, du Shark Trust et du Réseau pour la survie des espèces (SSN) appuient tous cette proposition. La Nouvelle-Zélande déclare que l’espèce remplit les critères biologiques d’inscription à l’Annexe I, la Sierra Leone insiste sur son importance culturelle au plan national et les Etats-Unis d’Amérique, l’Inde et l’Indonésie signalent que cette espèce est déjà protégée au titre de leurs législations nationales respectives.  Le Japon est d’avis que le quota d’exportation zéro actuellement appliqué par l’Australie devrait suffire pour que le commerce international ne représente pas une menace substantielle et recommande d’accorder une plus grande attention au contrôle des prises incidentes. Après de plus amples précisions données par l’Australie, le Japon déclare qu’il ne s’opposera pas au consensus.

La proposition CoP16 Prop. 45 est acceptée par consensus.

Le Brésil, la Colombie et l’Equateur présentent la proposition CoP16 Prop. 46 (Rev. 2) visant à inclure Manta spp. (y compris Manta birostris, Manta alfredi et toute autre espèce éventuelle de Manta) (raies Manta) à l’Annexe II, avec une annotation. Ils expliquent que les raies Manta ont une très faible fécondité et que leurs populations restreintes et extrêmement fragmentées couvrent une vaste aire de répartition. Leur tendance à se rassembler les rend très vulnérables à la surexploitation et la valeur élevée des plaques branchiales ainsi que la demande en peaux et cartilage alimenteraient un commerce non durable, entraînant une diminution marquée de la population. La proposition d’inscription permettrait une surveillance appropriée du commerce et garantirait la durabilité des prélèvements.  L’Afrique du Sud, l’Australie, les Etats-Unis d’Amérique, l’Irlande, s’exprimant au nom des Etats membres de l’Union européenne et de la Croatie, le Libéria, le Mozambique, le Qatar, la Thaïlande et l’Uruguay appuient la proposition. L’Irlande, s’exprimant au nom des Etats membres de l’Union européenne et de la Croatie, signale que depuis 2012, le débarquement de raies Manta par tout navire enregistré au sein d’un Etat membre de l’Union européenne est interdit. L’Afrique du Sud, l’Australie et Divers for Sharks attirent l’attention sur la valeur substantielle des raies Manta pour le tourisme.  Le Cambodge, la Chine et le Japon s’opposent à la proposition, estimant que les critères pour l’inscription à l’Annexe II ne sont pas remplis. Le Japon pense que les auteurs de la proposition devraient faire part de leurs craintes au sujet des raies Manta au sein d’autres instances mieux placées pour traiter de cette question et que les prises accidentelles et non le commerce devraient être au centre des débats.  La FAO attire l’attention sur les résultats des discussions de son Groupe d’experts, insistant sur la pauvreté des informations relatives à la taille des populations et à leur évolution. Elle attire l’attention sur les facteurs de risque associés aux raies Manta, notamment sur l’absence actuelle de mesures de gestion et sur la valeur élevée des plaques branchiales, tout en admettant qu’aucun élément ne permet de conclure à une augmentation du commerce. Elle pense qu’une inscription de l’espèce aux annexes CITES ne portera ses fruits que combinée à un renforcement des réglementations nationales et à une gestion coordonnée au niveau régional. La Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage (CMS) fait remarquer que Manta birostris est inscrite à l’Annexe I et à l’Annexe II de la CMS.  La Présidente demande la mise aux voix de la proposition CoP16 Prop. 46, consciente de l’absence de consensus. Le Cambodge demande un vote à bulletins secrets et reçoit le soutien de 10 Parties, conformément au règlement intérieur. Avec 96 voix en faveur, 23 contre et sept abstentions, la proposition CoP16 Prop. 46 est acceptée. L’Argentine, les Comores, le Congo, El Salvador, les Etats-Unis, le Guatemala, le Honduras, le Mali, le Niger, le Panama, le Paraguay et le Pérou expliquent qu’ils ont voté en faveur de la proposition.

Source et documents officiels : CITES

CITES : votes pour des règles robustes pour protéger les requins et raies manta contre la surexploitation

Communiqué de presse de la CITES

Traduction

Si elle est approuvée par la plénière de jeudi, la nouvelle réglementation entrera en vigueur dans 18 mois.
Les Maldives en tant que nouveau membre aura le droit de voter pour la première fois.

Bangkok, 12 Mars 2013 – Les gouvernements représentés à la Conférence de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages (CITES) ont voté en faveur de la régulation du commerce international chez cinq espèces de requins et de raies Manta. Les propositions ont été acceptées en première instance par le Comité I, après un vote au scrutin secret, à la suite de plusieurs tentatives lors des réunions de la Conférence précédentes. Ils doivent encore être approuvées par la plénière le dernier jour de la réunion.

Le requin océanique (Carcharhinus longimanus), le requin marteau halicorne (Sphyrma lewini), le grand requin-marteau (Sphyrna mokarran), requin-marteau lisse (Sphyrna zigaena) et le requin-taupe commun (Lamna nasus) – cinq espèces de poissons de grande valeur commerciale – sera ajouté à l’Annexe II de la CITES et doivent donc être commercialisés avec les permis CITES. On estime à plusieurs millions de requins, la pêche de ces cinq espèces chaque année pour alimenter la demande d’ailerons.

Après un vote à bulletin secret, le requin océanique (proposition 42) a été adopté par 92 voix en faveur, 42 contre et 8 abstentions. La Colombie a présenté la proposition, suivie immédiatement par les co-auteurs le Brésil et les États-Unis d’Amérique. Ceux qui s’opposent à l’inscription ont fait valoir que les organisations régionales de gestion des pêches (ORGP) sont les mieux placés pour faire face au déclin des stocks de requins.

Le Brésil a ensuite présenté la proposition de 43 qui concerne trois espèces de requins-marteaux. Le requin-marteau halicorne est très répandue dans les régions tempérées côtières chaudes et les mers tropicales et est largement exploité pour ses ailerons. Les promoteurs de cette proposition ont souligné les baisses importantes de la population de l’espèce qui ont été signalés dans de nombreux domaines, ainsi que l’importance des résultats du Sommet de Rio +20 l’an dernier pour une meilleure protection des espèces marines. Les deux autres espèces de requin-marteaux ont des nageoires semblables qui sont difficiles à distinguer dans le commerce, et les promoteurs, ont donc recommandé que ceux-ci soient aussi soumis aux contrôles de la CITES. La proposition a été adoptée par 91 voix par scrutin secret en faveur, 39 contre et 9 abstentions.

Après deux tentatives infructueuses lors des précédentes réunions de la Conférence de la CITES, la proposition d’inscrire le requin-taupe commun (proposition 44) a également été adopté au scrutin secret par 93 voix pour, 39 contre et 8 abstentions. Irlande, au nom des États membres de la Communauté européenne et la Croatie, a présenté la proposition et a annoncé un portefeuille de 1,2 millions d’euros pour aider les pays en développement dans la mise en œuvre de l’inscription de cette espèce et d’autres espèces marines. Les partisans de l’alliance a accueilli les pays co-parrains de la proposition et a fait valoir que l’exigence d’un permis CITES d’exportation veillera à ce que les marchés internationaux soient fournis en poissons provenant de gestion durable des pêcheries qui maintiennent des dossiers précis. Cette espèce a connu des déclins sévères, notamment dans l’Atlantique Nord et la Méditerranée, en raison de la pêche non durable pour sa haute valeur pour la viande et les nageoires.

Plus tard dans le programme, l’Equateur a présenté la proposition 46 pour l’inscription d’espèces de raies manta à l’Annexe II. La proposition a été adoptée, encore une fois, au scrutin secret, par 96 voix pour, 23 contre et 7 abstentions. Les Raies mantas sont à croissance lente, des animaux migrateurs avec de petites populations très fragmentées. Elles sont parmi les plus faibles taux de reproduction de tous les animaux marins, les femelles donnant naissance à un seul petit tous les deux à trois ans, ce qui les rend extrêmement vulnérables à la surexploitation. La plupart des populations connues sont de petite taille, bien qu’il y ait une population exceptionnelle d’une espèce dans les Maldives, estimé à 5000 ou plus. Les Mantas atteignent des prix élevés sur les marchés internationaux et ont été négociés en grand nombre ces dernières années.

Dans la dernière décennie, la CITES a de plus en plus tourné son attention vers les espèces de poissons ayant une valeur commerciale, comme l’esturgeon, les hippocampes et les requins pèlerins et les requins baleines.

Version originale

Les requins blancs au large des côtes de la Californie reçoivent une protection supplémentaire depuis Mars

Grand Blanc

Mise à jour  du 03 juillet 2013

Communiqué de presse de National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA)*

NOAA estime que la protection fédérale (Loi sur les espèces en voie de disparition) des requins blancs du nord-est du Pacifique n’est actuellement pas justifiée. L’agence a publié une décision définitive et indique que le requin blanc (Carcharodon carcharias) n’est pas en danger d’extinction.

L’aire de répartition connue du nord-est du Pacifique s’étend de la mer de Béring au Mexique le long de la côte ouest de l’Amérique du Nord et à l’ouest des îles hawaïennes. NOAA a convoqué une équipe composée de huit scientifiques afin d’évaluer plus en détail la situation de la population.

Selon les informations ainsi recueillies par l’équipe et avec un regard attentif sur les meilleures données scientifiques disponibles, l’agence a déterminé que cette population de requin blanc a un risque d’extinction faible à très faible maintenant et dans un avenir prévisible.

*La National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) est l’agence américaine responsable de l’étude de l’océan et de l’atmosphère

Article du 6 mars 2013

Le Grand Blanc devient une espèce candidate dans le cadre de la loi californienne sur les espèces en péril (CESA). En Février 2013, la California Fish and Game Commission (FGC) a déterminé que l’inscription de requin blanc comme espèce menacée ou en voie de disparition peut être justifiée et a désigné l’espèce comme un candidat en vertu de la CESA (California Endangered Species Act). Comme espèce candidate, les requins blancs ont le droit à la pleine protection juridique accordée à une espèce inscrite.

La CESA interdit de « prendre » des espèces inscrites ou d’un candidat, même si cette prise est accessoire à une activité par ailleurs légale, sauf autorisation de permis. Tel que défini dans la loi d’état, « prendre »  signifie «chasser, poursuivre, attraper, capturer, tuer  ou  tenter de chasser, poursuivre, attraper, capturer ou tuer. » Quiconque prend un requin blanc sans permis peut comparaitre pour  violations et passible de poursuites pénales.

«Si le sport et la pêche commerciale ciblée du requin blanc a été interdite dans les eaux au large de la Californie depuis le milieu des années 1990, il ya eu quelques exceptions qui ont permis la prise accessoire et des prises associées  à des activités de recherche», a déclaré Marci Yaremko, gestionnaire de programme pour l’Etat fédéral et pêches maritimes au California Department of Fish and Wildlife (CDFW). «Le ministère va maintenant envisager des exceptions uniquement au cas par cas, et autorisera des prises  uniquement sous permis délivrés en vertu de la CESA. »

Selon les termes de la CESA, les permis de recherche peuvent être délivrés pour de la recherche scientifique relative aux requins blancs. Un permis de prise accessoire peut également être obtenu pour des opérations de pêche commerciale ou d’autres activités non scientifiques qui conduiraient à des prises.

La Commission a reçu une demande, appuyée par une pétition, d’inscrire  la population du Grand Blanc du Pacifique Nord comme étant menacée ou en danger en Août 2012. Maintenant que l’espèce est candidate, le CDFW procédera à un examen de l’état en profondeur afin de fournir à la Commission des informations pour faciliter sa décision sur l’opportunité ou non d’inscrire l’espèce. L’examen de l’état devrait être achevé en début d’année prochaine.

Une étude indique que le nombre des Grands Blancs dans ces eaux serait de 340 environ (350 selon les sources)

Plus d’informations sur le requin blanc et la candidature CESA est disponible sur  cette page (www.dfg.ca.gov / marine / whiteshark.asp).

Entre 63 et 273 millions de requins sont tués chaque année

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Une nouvelle étude* indique qu’entre 63 et 273 millions de requins sont tués chaque année, avec une moyenne de 100 millions de requins/an.

« C’est de loin l’estimation la plus complète sur la mortalité des requins, parce que nous considérons toutes les sources de mortalité, de la pêche directe, l’ enlèvement des nageoires (finning), et les rejets. l’estimation a été obtenue en prenant en compte près de 100 publications sur les captures et la mortalité des requins. » Propos de Boris Worm, biologiste marin à l’Université Dalhousie à Halifax, en Nouvelle-Écosse, et auteur principal de l’étude.

Cette étude démontre la pêche excessive des requins, une surexploitation réelle. « Cette étude montre qu’une quantité phénoménale de requins sont tués.Nous estimons qu’un requin sur 15  meurt chaque année de la pêche. »  « Sur le plan biologique, les requins ne peuvent tout simplement pas suivre le rythme actuel de l’exploitation et de la demande », a déclaré Boris Worm

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 Worm et al. 2013. Total mortality = total catch – those that survived being released. Numbers are in 1,000 tons. IUU= Illegal, Unreported and Unregulated   =    Worm et al. 2013. La mortalité totale = total des captures – ceux qui ont survécu après avoir été relâchés. Les chiffres sont en 1.000 tonnes. INN = illicite, non déclarée et non réglementée

Les auteurs constatent que malgré une sensibilisation accrue du public et des défenseurs de la nature, il n’y a pas de baisse significative depuis 2000.

Pour lutter contre ce problème, les auteurs font plusieurs recommandations. Ils réaffirment notamment que se concentrer sur l’enlèvement des nageoires seule ne suffit pas parce que le problème est la surpêche, et recommande plutôt de mettre l’accent sur les espèces les plus menacées par l’intermédiaire de la CITES, d’instituer des quotas de pêche stricts à vocation scientifique, et la protection des habitats critiques. Les auteurs notent que les mesures de protection ponctuelles peuvent protéger les requins au niveau local, mais ont peu d’effet sur ​​la demande mondiale. En outre, ils suggèrent un accord international semblable à la Commission baleinière internationale (the International Whaling Commission).

Dans le communiqué de presse de cette étude, le Dr Worm précise :  « Des mesures de protection doivent être revues à la hausse afin d’éviter un nouvel appauvrissement et la disparition possible de nombreuses espèces de requins. »

Le Dr Worm a de grands espoirs pour la CITES:

«[Notre papier] montre que le problème de la pêche au requin  n’a pas été résolu par la réglementation en vigueur, et que la majorité des espèces de requins sont menacées par la surpêche. La CITES est un outil efficace dans la prévention de l’extinction de certaines des espèces les plus vulnérables. sur la terre, la CITES a été efficace à 100% dans la prévention de l’extinction de milliers d’espèces inscrites. J’espère que cela peut être effectivement appliquées aux créatures océaniques ainsi. »

Source : http://www.southernfriedscience.com/?p=14486

*Boris Worm, Brendal Davis, Lisa Kettemer, Christine Ward-Paige, Demian Chapman, Michael Heithaus, Steven Kessel, and Samuel Gruber (2013) Global catches, exploitation rates, and rebuilding options for sharks. Marine Policy

Le rapport de l’étude (en anglais) : http://pdf.lu/bm45

En savoir plus sur la CITES :

16ème conférence des parties : Convention sur le commerce international des espèces menacées

Cites 2013 : des français soutiennent les requins

Shark Stanley

Pierre Frolla et  Robert Calcagno Richard Allan Réunion shark alliance 13fev2013 007 Université Université

Photos : © Sauvegarde des requins et Sibylline Faune Marine

Pierre Frolla, auteur de quatre records du monde en apnée, Robert Calcagno, directeur de l’Institut océanographique, Richard Allan de Requins en Péril, ainsi que bien d’autres, soutiennent Stanley et ses amis.

Un grand merci à tous pour leur participation.

D’autres photos sur la page de Shark Defenders : https://www.facebook.com/SharkStanley/photos_albums

Voir aussi l’article : 

16ème conférence des parties : Convention sur le commerce international des espèces menacées

16ème conférence des parties : Convention sur le commerce international des espèces menacées


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La CITES  (the Convention on International Trade in Endangered Species of Wild Fauna and Flora): Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction, accord intergouvernemental signé le 3 mars 1973 à Washington. Il est aussi appelé Convention de Washington.

Tous les trois ans, les modalités d’application de la Convention et la liste des espèces concernées sont révisées lors des Conférences des parties (177 parties à ce jour).

Nouveau Rendez-vous des différents pays du 03 au 14 mars 2013

Le rôle de la CITES : Elle a pour but de veiller à ce que le commerce international des spécimens d’animaux et de plantes sauvages ne menace pas la survie des espèces auxquelles ils appartiennent.

Plus d’informations sur la Cites : http://www.cites.org/fra/

1) Les annexes en bref :

Annexe I : Les espèces inscrites à l’Annexe I sont les plus menacées de toutes les espèces animales et végétales couvertes par la CITES. Etant menacées d’extinction, la CITES en interdit le commerce international de leurs spécimens sauf lorsque l’importation n’est pas faite à des fins commerciales mais, par exemple, à des fins de recherche scientifique.

Annexe II : Les espèces inscrites à cette annexe ne sont actuellement pas menacées d’extinction mais pourraient le devenir si leur commerce n’est pas contrôlé. Cette annexe permet de réglementer leur commerce dans le monde.

Annexe III : L’Annexe III est la liste des espèces inscrites à la demande d’une Partie qui en réglemente déjà le commerce et qui a besoin de la coopération des autres Parties pour en empêcher l’exploitation illégale ou non durable .Le commerce international des spécimens des espèces inscrites à cette annexe n’est autorisé que sur présentation des permis ou certificats appropriés.

Plus d’informations sur les annexes : http://www.cites.org/fra/app/index.php

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Photo Pew

2) Les requins et la Cites :

  • Actuellement :

En annexe I : les poissons scies (à l’exception du Pristis microdon)

En annexe II: Le Grand Blanc, le requin Baleine et le requin Pèlerin

  • Les demandes d’inscription pour cette année en annexe II:

Requin longimane (Carcharhinus longimanus)

http://www.cites.org/fra/cop/16/prop/F-CoP16-Prop-42.pdf

Requin-marteau halicorne, , grand requin-marteau  et requin-marteau lisse (Sphyrna lewini, S. mokarran et S. zygaena)  http://www.cites.org/fra/cop/16/prop/F-CoP16-Prop-43.pdf

Requin-taupe commun (Lamna nasus)

http://www.cites.org/fra/cop/16/prop/F-CoP16-Prop-44.pdf

-Raies mantas

http://www.cites.org/fra/cop/16/prop/F-CoP16-Prop-46.pdf

-Paratrygon aiereba (Raie)

http://www.cites.org/fra/cop/16/prop/F-CoP16-Prop-47.pdf

-Raie à aiguillon commune et pastenague de Schroder (Potamotrygon motoro et P. schroederi)  http://www.cites.org/fra/cop/16/prop/F-CoP16-Prop-48.pdf

  • Les demandes en annexe I :

Poisson scie (Pristis microdon)

AGIR

Rejoignez l’évènement sur Facebook :

https://www.facebook.com/events/368109093297071/

Mise à jour au 28/02 : Le Liban vient de rejoindre la CITES (178 parties)

Comprendre la Cites en vidéo : http://www.arte.tv/guide/fr/049881-003/le-dessous-des-cartes