CITES : votes pour des règles robustes pour protéger les requins et raies manta contre la surexploitation

Communiqué de presse de la CITES

Traduction

Si elle est approuvée par la plénière de jeudi, la nouvelle réglementation entrera en vigueur dans 18 mois.
Les Maldives en tant que nouveau membre aura le droit de voter pour la première fois.

Bangkok, 12 Mars 2013 – Les gouvernements représentés à la Conférence de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages (CITES) ont voté en faveur de la régulation du commerce international chez cinq espèces de requins et de raies Manta. Les propositions ont été acceptées en première instance par le Comité I, après un vote au scrutin secret, à la suite de plusieurs tentatives lors des réunions de la Conférence précédentes. Ils doivent encore être approuvées par la plénière le dernier jour de la réunion.

Le requin océanique (Carcharhinus longimanus), le requin marteau halicorne (Sphyrma lewini), le grand requin-marteau (Sphyrna mokarran), requin-marteau lisse (Sphyrna zigaena) et le requin-taupe commun (Lamna nasus) – cinq espèces de poissons de grande valeur commerciale – sera ajouté à l’Annexe II de la CITES et doivent donc être commercialisés avec les permis CITES. On estime à plusieurs millions de requins, la pêche de ces cinq espèces chaque année pour alimenter la demande d’ailerons.

Après un vote à bulletin secret, le requin océanique (proposition 42) a été adopté par 92 voix en faveur, 42 contre et 8 abstentions. La Colombie a présenté la proposition, suivie immédiatement par les co-auteurs le Brésil et les États-Unis d’Amérique. Ceux qui s’opposent à l’inscription ont fait valoir que les organisations régionales de gestion des pêches (ORGP) sont les mieux placés pour faire face au déclin des stocks de requins.

Le Brésil a ensuite présenté la proposition de 43 qui concerne trois espèces de requins-marteaux. Le requin-marteau halicorne est très répandue dans les régions tempérées côtières chaudes et les mers tropicales et est largement exploité pour ses ailerons. Les promoteurs de cette proposition ont souligné les baisses importantes de la population de l’espèce qui ont été signalés dans de nombreux domaines, ainsi que l’importance des résultats du Sommet de Rio +20 l’an dernier pour une meilleure protection des espèces marines. Les deux autres espèces de requin-marteaux ont des nageoires semblables qui sont difficiles à distinguer dans le commerce, et les promoteurs, ont donc recommandé que ceux-ci soient aussi soumis aux contrôles de la CITES. La proposition a été adoptée par 91 voix par scrutin secret en faveur, 39 contre et 9 abstentions.

Après deux tentatives infructueuses lors des précédentes réunions de la Conférence de la CITES, la proposition d’inscrire le requin-taupe commun (proposition 44) a également été adopté au scrutin secret par 93 voix pour, 39 contre et 8 abstentions. Irlande, au nom des États membres de la Communauté européenne et la Croatie, a présenté la proposition et a annoncé un portefeuille de 1,2 millions d’euros pour aider les pays en développement dans la mise en œuvre de l’inscription de cette espèce et d’autres espèces marines. Les partisans de l’alliance a accueilli les pays co-parrains de la proposition et a fait valoir que l’exigence d’un permis CITES d’exportation veillera à ce que les marchés internationaux soient fournis en poissons provenant de gestion durable des pêcheries qui maintiennent des dossiers précis. Cette espèce a connu des déclins sévères, notamment dans l’Atlantique Nord et la Méditerranée, en raison de la pêche non durable pour sa haute valeur pour la viande et les nageoires.

Plus tard dans le programme, l’Equateur a présenté la proposition 46 pour l’inscription d’espèces de raies manta à l’Annexe II. La proposition a été adoptée, encore une fois, au scrutin secret, par 96 voix pour, 23 contre et 7 abstentions. Les Raies mantas sont à croissance lente, des animaux migrateurs avec de petites populations très fragmentées. Elles sont parmi les plus faibles taux de reproduction de tous les animaux marins, les femelles donnant naissance à un seul petit tous les deux à trois ans, ce qui les rend extrêmement vulnérables à la surexploitation. La plupart des populations connues sont de petite taille, bien qu’il y ait une population exceptionnelle d’une espèce dans les Maldives, estimé à 5000 ou plus. Les Mantas atteignent des prix élevés sur les marchés internationaux et ont été négociés en grand nombre ces dernières années.

Dans la dernière décennie, la CITES a de plus en plus tourné son attention vers les espèces de poissons ayant une valeur commerciale, comme l’esturgeon, les hippocampes et les requins pèlerins et les requins baleines.

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