#CITES CoP20

Les adoptions

Mis à jour 28/11/2025

Carcharhinidae – Carcharhinus longimanus (Requin océanique) : Transférer de l’Annexe II à l’Annexe I : Adopté par 83% des parties

Mobulidae – Mobulidae spp (dont Manta) : Transférer de l’Annexe II à l’Annexe I : Adopté par consensus.

Rhincodontidae – Rhincodon typus (Requin-baleine) : Transférer de l’Annexe II à l’Annexe I : Adopté par consensus

Glaucostegidae – Glaucostegus spp (raies guitares) : Ajouter l’annotation suivante : « Un quota d’exportation annuel nul applicable aux spécimens prélevés à l’état sauvage commercialisés à des fins commerciales ». : Adopté par 82% des parties

Rhinidae – Rhinidae spp. (Wedgefish) : Ajouter l’annotation suivante :
« Un quota d’exportation annuel nul applicable aux spécimens prélevés à l’état sauvage commercialisés à des fins commerciales ». : Adopté par 85,5% des parties

Centrophoridae – Centrophoridae spp. : Inscrire à l’Annexe II : Adopté par 85% des parties – Mise en application sous 18 mois

Triakidae – Galeorhinus galeus (Requin Hâ)+ Mustelus spp (Émissoles) : Inscrire à l’Annexe II : Adopté par consensus – Mise en application sous 18 mois

FOCUS Requin Hâ et Mustulus

Emissoles et Roussettes sont plus connues sous la désignation commerciale « Saumonette »!

Depuis 2013, nous avons mis en place des livrets de sensibilisation pour vous permettre d’être en veille et d’informer et sensibiliser les vendeurs au rayon poissonnerie. En effet, les désignations sont rarement les bonnes et ne permettent pas aux consommateurs d’acheter en toute connaissance et ainsi de faire un choix responsable. N’hésitez pas à nous contacter pour les recevoir dans leur intégralité.

Concernant le Requin Hâ, ce dernier est en quota 0 pour les pêcheries européennes depuis 2010 environ.

La Conférence des Parties #CITES

Comprendre son fonctionnement

La Conférence des Parties (CoP) est l’autorité suprême de la Convention; elle inclut tous les pays qui ont rejoint la CITES, à ce jour 185. La session donne aux Parties l’occasion d’examiner les progrès accomplis dans la conservation des espèces inscrites aux annexes, d’étudier (et, s’il y a lieu, d’adopter) des propositions visant à amender la liste des espèces inscrites aux Annexes I et II.

Viennent participer aux sessions de la CoP non seulement des délégations représentant les Parties à la CITES mais aussi des observateurs tels que les représentants des Etats qui ne sont pas parties à la CITES, ceux d’agences de l’ONU et ceux d’autres conventions internationales. La participation des organisations non gouvernementales impliquées dans la conservation ou le commerce, qui jouent un rôle important dans les processus CITES, est laissée à la discrétion des Parties. Le public peut lui aussi être présent mais il ne peut pas participer aux discussions.

Les travaux des sessions sont conduits en séance plénière et dans deux comités plus restreints, le Comité I et le Comité II. L’ordre du jour est trop long et varié pour être examiné uniquement en plénière. Deux comités travaillent simultanément entre les séances plénières. Cela implique que toutes les Parties soient représentées par au moins deux personnes, de préférence de l’organe de gestion et de l’autorité scientifique. Les projets de résolutions et de décisions émanant du Comité I et II sont transmis à la plénière pour approbation finale. Avant que les Parties ne commencent leurs travaux au Comité I, au Comité II, ou en séance plénière, le quorum doit être atteint. Le quorum est constitué par la moitié des Parties dont les délégations participent à la session. Si une Partie estime que le quorum n’est pas atteint au début de la séance, elle peut demander au président un dénombrement. Si le nombre requis de Parties n’est pas atteint, le président doit attendre que le nombre nécessaire soit atteint. C’est la raison pour laquelle les présidents et le Secrétariat pressent souvent les Parties de veiller à avoir en tout temps un représentant à la fois au Comité I et au Comité II.

Les Parties consacrent beaucoup de temps à débattre sur les résolutions au Comité I et au Comité II et sur les propositions d’amendement des annexes au Comité I. Toutefois, les décisions des Comités ne sont pas des décisions de la Conférence. Ce sont des recommandations à la Conférence qui doivent être adoptées ou rejetées en séance plénière. Comme les Parties débattent des questions de manière approfondie aux Comités, et créent souvent des groupes de travail pour résoudre les questions difficiles, les Parties acceptent en général les recommandations du Comité I et du Comité II.

Le nombre de voix nécessaire pour qu’une décision soit adoptée est déterminé par deux facteurs:

1) le nombre de voix favorables nécessaires pour adopter une motion, une résolution, ou une proposition donnée et 2) le calcul des voix.

Un vote à la majorité des deux tiers (2/3) est nécessaire pour la plupart des questions décidées en séance de Comité et en séance plénière :

  • les recommandations d’approuver des résolutions et des décisions, au Comité I et au Comité II;
  • les recommandations d’amender les Annexes I et II, au Comité I;
  • l’approbation des résolutions et des propositions d’amendement des Annexes I et II en séance plénière;
  • les motions visant à amender des résolutions et des propositions.
Document de référence 

Nouvelles mesures de gestion de conservation pour les requins- ICCAT

24 novembre 2025 – Lors de la clôture de la 29e Session Ordinaire de la Commission Internationale pour la Conservation des Thonidés de l’Atlantique (ICCAT), de belles avancées en faveur des requins ont été actées.

Ainsi, suite à l’avis scientifique, la Commission a adopté une nouvelle mesure pour le requin-taupe bleu/Mako ( Isurus oxyrinchus) de l’Atlantique Sud, fixant un objectif de mortalité maximal à 1 000 t.

Des mesures de conservation supplémentaires ont été adoptées pour le requin pèlerin (Cetorhinus maximus) et le grand requin blanc (Carcharodon carcharias), interdisant la rétention à bord, le transbordement ou le débarquement, en tout ou en partie, de ces espèces lorsqu’elles sont capturées dans la zone de la Convention de l’ICCAT en association avec les pêcheries de l’ICCAT.

Malheureusement la pêche au thon a des impacts dévastatrices sur les espèces pélagiques et certains thoniers en profitent pour cibler les requins (les ailerons de requin restant un marché très important.

2015 : Bilan « Attaques de requins »

2015 a été une année avec des chiffres au dessus de la moyenne : avec 98 attaques non provoquées dans le monde , battant le précédent record de 88 établi en 2000, selon le Fichier international des attaques de requins de l’Université de Floride.

Six de ces attaques ont été mortelles.

« Bien que le nombre de décès ait augmenté par rapport au creux de l’année dernière, où seulement trois décès liés aux requins avaient été enregistrés, il est resté stable dans l’ensemble, correspondant précisément à la moyenne de la décennie« , a déclaré Burgess de l’ISAF.

Sur les six décès, deux se sont produits à l’île de la Réunion (portant le total à sept depuis 2011). L’Australie, l’Égypte, la Nouvelle-Calédonie et les États-Unis ont chacun enregistré un décès.

« Les États-Unis sont en tête du classement mondial des attaques avec 59, grâce à un littoral riche et un nombre toujours croissant de nageurs, de surfeurs et de plongeurs« , a déclaré Burgess. Comme d’habitude, l’Australie et l’Afrique du Sud complètent le trio de tête, avec respectivement 18 et 8 attaques.

Aux États-Unis, la Floride a enregistré le plus grand nombre d’attaques (30), suivie de la Caroline du Nord et de la Caroline du Sud (huit chacune). Hawaï a connu sept attaques et le seul décès du pays, les autres incidents ayant eu lieu en Californie, au Texas, au Mississippi et à New York.

L’attaque de New York met en lumière un autre facteur expliquant l’augmentation des attaques : le réchauffement des eaux océaniques. Les températures océaniques qui augmentent plus tôt dans la saison et réchauffent une plus grande partie du littoral attirent requins et humains dans les mêmes eaux, a expliqué Burgess.

« Nous pouvons et devons nous attendre à ce que le nombre d’attaques augmente chaque année », a-t-il déclaré. « Lorsque nous visitons la mer, nous sommes sur leur territoire. »

« Attaques » de requin 2023

CITES 2025 : Amendements des Annexes I et II

Actualités au 01 juillet 2025
Taxons supérieurs + Espèces couvertes par la proposition + Numéro de la proposition et auteurs de la proposition

Ci-dessous, les amendements proposés concernant les Requins et Raies par différents pays.

Prop. 28 : Argentine, Bahamas, Brésil, Comores, Équateur, Fidji, Gabon, Honduras, Liban, Oman, Panama, République dominicaine, RoyaumeUni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, Samoa, Sénégal, Seychelles, Soudan, Sri Lanka, Togo, Union européenneTransférer de l’Annexe II à l’Annexe I
Prop. 29 : Brésil, Équateur, Panama, Sénégal, Union européenneInscrire à l’Annexe II

MYLIOBATIFORMES

Prop. 30 : Bahamas, Belize, Brésil, Comores, Équateur, Fidji, Gabon, Jamaïque, Maldives, Panama, République dominicaine, Samoa, Sénégal, Seychelles, Soudan, TogoTransférer de l’Annexe II à l’Annexe I

ORECTOLOBIFORMES

Prop. 31 : Argentine, Bahamas, Bangladesh, Belize, Comores, Équateur, Fidji, Gabon, Maldives, Panama, Philippines, République dominicaine, Samoa, Sénégal, Seychelles, Sri Lanka, TogoTransférer de l’Annexe II à l’Annexe I

RHINOPRISTIFORMES

Prop. 32 : Bangladesh, Bénin, Brésil, Burkina Faso, Burundi, Cabo Verde, Comores, Congo, Gabon, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Maldives, Mali, Niger, Nigéria, Panama, République centrafricaine, Sierra Leone, Soudan, TogoAjouter l’annotation suivante :
« Un quota d’exportation annuel nul applicable aux spécimens prélevés à l’état sauvage commercialisés à des fins commerciales ».
Prop. 33 : Bangladesh, Bénin, Brésil, Burkina Faso, Burundi, Comores, Congo, Gabon, Gambie, Guinée, Guinée Bissau, Maldives, Mali, Niger, Nigéria, Panama, République centrafricaine, Sénégal, Sierra Leone, Soudan, TogoAjouter l’annotation suivante :
« Un quota d’exportation annuel nul applicable aux spécimens prélevés à l’état sauvage commercialisés à des fins commerciales ».

SQUALIFORMES

Prop. 34 : Brésil, Comores, Équateur, Liban, Nigéria, Panama, République arabe syrienne, République dominicaine, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, Sénégal, Union européenneInscrire à l’Annexe II

Appel international pour stopper l’extinction des requins et des raies

Une coalition a vu le jour en marge de la Conférence des Nations unies sur l’océan afin d’enrayer l’extinction des requins et des raies.

Cette coalition est composée d’états et d’ONG : la France, pays chef de file, l’Australie, l’Équateur, les Maldives, Malte, le Panama, la République du Congo, l’Espagne et le Royaume-Uni. Elle est portée par la Commission de la sauvegarde des espèces de l’UICN, le WWF et TRAFFIC, avec le soutien de plus de 50 partenaires dont notre association.

Actualités

20ème Conférence des Parties

Elle se déroulera du 24 novembre au 05 décembre 2025 en Ouzbékistan.

28/11/2025 : Les résolutions

01/07/2025 : Amendements des Annexes I et II

Il n’a pas encore été décidé de manière définitive si l’Union européenne soumettra la proposition et que les commentaires des États membres seront pris en considération. La décision finale sera prise par le Conseil de l’Union européenne, probablement en juin 2025.

Source CITES

Les « attaques » de requin dans le monde en 2024

Une nouvelle année qui tord le cou aux idées reçus…

Classification des interactions reportéesTotal
Morsures non provoquées47
Morsures provoquées24
Morsures sur bateau3
Aquariums1
Scavenge 1
Doute2
Aucune affectation n’a pu être attribuée7
Non confirmé3
Total 88
Les « morsures non provoquées » sont définies comme des incidents dans lesquels une morsure sur un humain en vie se produit dans l'habitat naturel du requin sans provocation humaine sur le requin.
Les « morsures provoquées » se produisent lorsqu’un humain initie une interaction avec un requin d’une manière ou d’une autre. Il peut s’agir de morsures de plongeurs après avoir harcelé ou essayé de toucher des requins, de morsures de pêcheurs sous-marins, de morsures de personnes essayant de nourrir des requins, de morsures survenant lors du décrochage ou du retrait d’un requin d’un filet de pêche, etc.

Le nombre total mondial de morsures de requins non provoquées est nettement inférieur à la moyenne

Le total mondial de 47 cas confirmés de requins non provoqués en 2024 est conforme à la moyenne annuelle la plus récente sur cinq ans (2019-2023), qui est de 64 incidents par an. L’année dernière, 7 décès liés aux requins ont été confirmés, dont quatre sont considérés comme non provoqués. Ce chiffre est conforme à la moyenne mondiale annuelle sur cinq ans, qui est de six décès non provoqués par an.

Les interactions entre requins et humains sont toujours sujettes à des fluctuations annuelles. Bien que le nombre de décès en 2024 ait été inférieur à celui de 2023, cette variation reste dans la fourchette normale enregistrée des décès à l’échelle mondiale. La hausse des décès dus aux requins blancs observée en 2023 n’a pas été observée en 2024, ce qui reflète la variation stochastique des décès d’une année à l’autre.

PaysTotalFatal
USA281
Australie90
Egypte11
Maldives11
Sahara occidental (haute mer)11
Bélize10
Polynésie française10
Inde10
Mozambique10
Thaïlande10
Trinité-et-Tobago10
Îles Turques-et-Caïques10
Mondial474

Autriche : Mesures concernant l’importation et l’exportation des espèces de requins

CITES : Notification aux parties – Août 2024

L’Autriche souhaite informer les Parties que depuis le 11 juin 2024, des mesures internes plus strictes s’appliquent en ce qui concerne toutes les espèces de requins inscrites aux Annexes de la CITES (Carcharhiniformes, Lamniformes et Rhincodontidae) qui figurent dans les annexes B, C ou D du Règlement (CE) nº 338/97 et seront désormais considérées comme des espèces de l’annexe A.

Cela signifie que l’Autriche considérera toutes les espèces de requins inscrites aux Annexes de la CITES comme figurant à l’Annexe I de la Convention.

La présente notification est publiée à la demande de l’Autriche.

Le commerce des produits à base de requin est désormais largement interdit en Autriche. Ainsi, l’importation et la transformation de la viande de requin, l’importation des mâchoires de requin et de « souvenirs » similaires sont désormais punissables. Les violations peuvent être punies de peines de prison pouvant aller jusqu’à deux ans.

L’importation, le commerce, la transformation de la viande de requin et les produits dérivés ne sont autorisés en Autriche que dans des cas exceptionnels. L’organisation Sharkproject Austria a attiré l’attention sur ce sujet. Avec l’entrée en vigueur d’un règlement du ministère de l’Environnement, la fin des « cosmétiques douteux, des stimulants sexuels, de la soupe aux ailerons de requin et des steaks de requin » dans ce pays est actée. La responsable du projet, Gabriela Futterknecht, espère « que d’autres pays européens prendront cela comme exemple ».

« Les requins ne peuvent être protégés de l’extinction que par des mesures internationales », a prévenu Futterknecht. « En plus des restrictions sur la pêche, les restrictions commerciales constituent également une étape importante dans les pays intérieurs. » Plus des trois quarts de toutes les espèces de requins sont « gravement en danger et menacées d’extinction » en raison de la surpêche. Au cours des 50 dernières années, la population mondiale a diminué de plus de 70 pour cent.

En Autriche également, « les produits à base de requin tels que le Schillerlocken , les steaks de requin et la soupe aux ailerons de requin sont encore très répandus dans les supermarchés et dans la restauration. L’Autriche se classe même au cinquième rang européen en matière d’importation de viande de requin », rapportent les défenseurs de l’environnement. En 2022, ils se sont tournés vers les partis parlementaires. Cela a été suivi en décembre par une proposition de résolution soumise par les députés de tous les partis, qui a maintenant abouti à l’ordonnance complémentaire sur le commerce des espèces (Journal officiel fédéral II n° 107/2024) avec des restrictions au commerce et à l’importation.

Les espèces explicitement mentionnées dans le règlement comprennent les requins requiem, notamment les requins de récif, les requins bleus et les requins bouledogue. Le requin mako est désormais lui aussi particulièrement protégé. De même, aucun produit provenant des requins baleines ou des grands requins blancs ne peut être importé ou transformé. Les exceptions dans des cas particuliers nécessitent des permis d’importation officiels individuels.