Communiqué de presse du Collectif d’associations environnementalistes

Île de la Réunion, 29/08/2016 : Un tragique accident vient une fois de plus de se produire dans la zone minuscule  la plus intensément appâtée et pêchée au monde, où des dizaines et des dizaines de requins ont été systématiquement tués dans un prétendu programme de sécurisation.

Pour justifier de cette pêche, on nous donne sans cesse l’exemple de l’Afrique du Sud qui n’aurait pas d’accident grâce au drumlines et filets maillants et on nous dit qu’il faut tuer et tuer encore du requin.

Qu’on nous explique alors comment le Kwazulu Natal Shark Board parviendrait à sécuriser 450 kms de côte en tuant moins de 10 requins bouledogues en moyenne par an sur ces 450 Kms et en relâchant systématiquement tout requin pris vivant , quelque soit sa taille et son espèce et en voulant à terme ne plus tuer du tout de requins ?

Pourtant le Comité des Pêches soulignait la coopération avec cet organisme pour le programme Cap requin et le logo du Natal Shark Board a figure sur de nombreux documents officiels de Cap requins.

Nous avons donc demandé la communication de documents relatifs à cette coopération avec le Natal Shark board . Malgré l’avis favorable de la Cada ceux ci ne nous ont jamais été fournis.
Et pour cause….. le Natal Shark Board nous a confirmé que le préfet avait effectué une simple visite et qu’aucune coopération officielle n’avait été établie.
Monsieur Jeremy Cliff,  l’ expert du Kwazulu Natal Shark board, nous a écrit ne pas se souvenir d’un échange de données , bien que son nom apparaisse en justification dans les comptes rendus de Cap requin.

Cette prétendue caution du Natal Shark Board au programme du Comité des Pêches ne repose que sur une cynique mise en scène: la venue tout frais payés de Monsieur Jeremy Cliff a la Réunion, qui s’est contenté de réponse polies et au conditionnel à ses hôtes bienveillants .

Cette manoeuvre a trompé l’Etat, les collectivités, les Réunionnais et contribué à la mise en place d’un programme dangereux.

Une telle manoeuvre pourrait probablement trouver une qualification juridique, mais le plus grave est l’énorme augmentation du risque requin  pour les surfers et baigneurs que fait courir ce programme insensé d’appâtage prés des plages    .

Où le Kwazulu Natal utilise une simple ligne avec un seul hameçon appâté d’un petit poisson maigre qui n’est pas remplacé avant 48 h qu’il ait été consommé ou pas ,on a appâté a tout va, utilisé des palangres de fond de trois kms de long porteuses chacune de 25 hameçons, chargés d’appâts gras de plus d’un kg. On n’a fait ainsi qu’attirer encore plus de requins dangereux vers les plages .

On a autorisé les pêcheurs a conserver les prises accessoires  et appauvri ainsi encore  plus le secteur des proies naturelles des requins ;

On a convaincu les surfers que cette pêche insensée allait assurer leur sécurité: comment s’étonner de la transgression de l’interdit après autant de pêche et la prise de » Fanny »?

Après deux ans de pêche intensive et irresponsable sur une zone minuscule, au lieu de sécuriser, on a attiré tellement de requins il suffit d’un trou dans un filet de protection pour qu’un accident dramatique se produise .

il faut maintenant travailler sur des systèmes barrières efficaces, communiquer sur le danger de l’Océan , milieu naturel ,  respecter et faire respecter les interdits   .

Et il faut immédiatement  arrêter cet appâtage insensé, criminel, mené sans contrôle ni caution ,dont l’impact et la responsabilité dans les accidents doivent être évalués par une commission extérieure .
Il faut aussi comprendre comment un programme aussi dangereux et irresponsable a pu  être mis en place et que les responsables éventuels s’en expliquent.

Collectif des associations :  Sauvegarde des Requins, Longitude 181, Sea Shepherd, Aspas ,Vague, Tendua, Fondation Brigitte Bardot, Requin Intégration

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